Note de presse – Des secteurs dénoncent et se mobilisent

Depuis tantôt deux semaines le pays fait face à la propagation d’une violence aveugle et terrifiante dont personne ne sait où et comment cela finira. La liste des victimes ne fait que s’allonger, et chaque jour n’est pour beaucoup que le prélude à une nuit d’angoisse et de terreur.

Devant cette situation qui oblige bon nombre de nos concitoyens à fuir les zones d’affrontement, les associations de la Société Civile représentées par l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA), le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) et le Volontariat pour le Développement d’Haïti (VDH), le Secteur Privé représenté par les Associations patronales dont l’Association Des Industries d’Haïti, l’Association Touristique d’Haïti (ATH) et la Chambre de Commerce et d’Industrie Haitiano-Canadienne (CCIHC), toutes signataires de la présente, dénoncent et condamnent une fois de plus les actes odieux constitutifs “ d’une guerre qui ne dit pas son nom ”, comme l’a si bien écrit le quotidien “ Le Nouvelliste ”.

De plus soucieuses de la situation infernale que confronte une population civile aux abois, les signataires se mobilisent au travers de leurs membres respectifs pour apporter une aide humanitaire aux communautés socio économiquement marginalisées victimes de cette guerre fratricide. Comme l’a si bien dit Che Guevara, “Chaque jour, il faut se battre pour que l’amour de l’humanité se transforme en actes concrets, en actes qui donnent l’exemple, qui mobilisent” !

Les signataires lancent aussi un appel à l’unité nationale face à ce fléau et exhortent tous les acteurs de la vie nationale quelle que soit leur sensibilité, politique, sociale ou autre à se mettre ensemble et trouver des solutions pérennes à cette crise sécuritaire multidimensionnelle.

Les Gouvernants sont enjoints d’exécuter concrètement les mesures nécessaires pour ramener la Sécurité et la Paix de manière décisive, immédiate et durable avec la force de frappe mobilisée de la PNH et de l’Armée, inclus leurs Corps de Génie. De plus, que le Ministère de la Justice sévisse contre les criminels avec la plus grande rigueur prévue par la Loi et que les Ministères des Affaires Sociales et du Travail (MAST) et des Travaux Publics, Transports et Communications ( MTPTC ) enclenchent des projets immédiats à haute intensité de main d’œuvre, d’activités sportives, et de réhabilitations d’infrastructures de base, tels que cliniques, écoles, marchés, réseaux de drainage, d’alimentation d’eau et d’énergie, de Sous-Commissariat de Police Communautaire, etc… dans les quartiers les plus démunis aidant ainsi à ramener un début d’Espoir au sein des populations les plus vulnérables.

Le Pays d’abord !

Forum de solidarité envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA

Il est 10h00 am le Mardi 22 Aout 2023, nous nous retrouvons à la salle Franck de l’Hôtel Montana où nous allons assister à la première édition du Forum de solidarité. Cette initiative est réalisée par Georgetown University et l’AGERCA de concert avec la Fédération Haïtienne des Associations de PVVIH (FEDHAP+) avec l’appui du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS).

Le thème retenu pour cette première édition est le suivant : ” Se Nan Travay N ap Jwenn Diyite N “. Ce thème marche en commun accord avec l’objectif de ce Forum qui vise à promouvoir les produits des Associations de Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) en Haïti et contribuer à leur autonomisation.

Solidarité partagée par tous les secteurs

Au cours de ce Forum nous avons eu une représentation de presque tous les secteurs de la vie nationale pour apporter leur solidarité envers les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) dans leurs sangs. Il y avait des représentants de l’Etat, du secteur privé, de la société civile et des Organisations Internationales. Les différentes présentations des intervenants se basaient sur une forme de plaidoyer et de solidarité envers les PVVIH.

Lors d’une présentation, un responsable d’association des PVVIH a déclaré ceci « il est tant que l’état Haïtien prenne la responsabilité d’assurer la gestion complète des 152.000 PVVIH en Haïti. Il a insisté en disant que si un jour les bailleurs décident de ne plus financer les médicaments ARV (Anti-Rétro Viral) et les aliments pour ces personnes qu’allons-nous donc faire ? »

Cette déclaration était tranchante car effectivement les supports en termes de médicaments (ARV) et d’aliments sont supportés par des fonds externes. Il faut noter que cette assistance a un rôle vital dans la survie des PVVIH. Ce responsable a voulu souligner ce point important afin d’encourager l’Etat Haïtien à participer aussi dans cette assistance.

Une autre représentante du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) a fait une présentation de la mission de chaque Ministère du pays dans la lutte contre le VIH/SIDA dans le pays. Elle a voulu montrer la transversalité de cette lutte et invité tous les secteurs de la vie nationale à donner leur contribution afin d’arrêter la propagation de ce virus.

D’un autre côté, un intervenant a mis en avant la corrélation qui existe entre les situations d’urgence et la recrudescence des cas de VIH dans le pays. L’intervenant a insisté pour demander aux autorités du Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD) de faire une gestion holistique des crises en prenant en compte le risque de propagation du VIH/SIDA dans les abris provisoires recevant les personnes déplacées.

Du coup, une bonne compréhension de la GRD et également le développement d’une culture d’inclusion face aux PVVIH est nécessaires. Ces derniers sont très souvent victimes de préjudices dans la réponse aux urgences vu qu’ils ne sont pas bien situés dans les groupes nécessitant une aide que ce soit médicale ou sociale.

Exposition des produits des associations des PVVIH

Ce Forum a donné l’opportunité aux associations des PVVIH d’exposer leurs produits pour les faire connaitre et pour profiter d’en vendre. Nous avons pu constater différents types de produits comme :

  1. Des produits artisanaux
  2. Des produits de nettoyage
  3. Des produits alimentaires
  4. Entre autres

Les organisateurs ont profité pour inviter les institutions présentes lors de ce forum à visiter les exposants qui étaient sur place et acheter leurs produits afin d’assurer la survie de leurs initiatives. Les participants.es ont été très satisfaits.es de leurs achats.

Le Forum de Solidarité a été un évènement incontournable pour les associations des PVVIH et les institutions qui travaillent avec elles. Selon les feedbacks des différentes parties prenantes de ce forum, il a été une réussite car ils ont pu mettre le projecteur sur les différentes initiatives des associations des PVVIH. Grâce à ce forum, les différents secteurs présents ont fait un plaidoyer extrêmement important pour les associations des PVVIH afin de les faire prendre conscience de leurs capacités tout en favorisant leur automisation.

Kominike pou laprès – 2zyèm sondaj sou ensekirite a an Ayiti

Lè nou gade kijan kriz ensekirite ak imanitè a kontinye ap ravaje peyi a, Alyans pou Jesyon Risk ak Kontinite Aktivite (AGERCA) te angaje konpayi konsiltasyon Diagnostic & Development Group (DDG) pou fè yon dezyèm sondaj sou sitiyasyon an. Sondaj sa a te reyalize sou menm baz ak menm kesyon sa nou te fè nan mwa janvye 2023. Li gen pou objektif anplis konprann fason moun ki te patisipe nan ankèt la wè evolisyon sitiyasyon ensekirite a nan peyi a. Nan sondaj sa a, nou te pwofite mande patisipan yo santiman yo parapò ak posibilite pou yon fòs entènasyonal ta vin ede PNH la vin konbat gang nan peyi a.

Aprè ankèt la, nou ka deja souliye majorite konpatriyòt nou yo (66%) kwè sitiyasyon ensekirite a vin pi malouk ke jan l te ye an janvye 2023 a ; (68%) aksepte PNH la bezwen nan moman n ap pale la yon fòs entènasyonal pou ede l retabli sekirite nan peyi a.

Tout rezilta dezyèm sondaj sa a disponib sou sit entènèt AGERCA sou lyen sa a : Klike la

Konsènan menm sondaj AGERCA te fè sou sitiyasyon ensekirite a nan mwa janvye 2023, majorite moun ki te patisipe nan sondaj sa dakò pou polis nasyonal la jwenn yon fòs entènasyonal ki ka ede l goumen ak gang ki gen zam yo. Premye rapò sa a disponib tou sou sit entètèt AGERCA : Klike la

Nan moman kritik sa a, li enpòtan anpil pou tout moun ki konsène nan sityasyon peyi a, nan nivo nasyonal ak entènasyonal, travay ansanm pou rezoud prese prese defi sekirite Ayiti ap fè fas la. Rezoud kriz sa a pral mande pou nou itilize yon apwòch kote tout moun, tout enstitisyon patisipe. Konsa, nou pral genyen plis kapasite pou nou pran kèk desizyon konnya pou anpeche vyolans yo kontinye, konsa n ap ka adopte solisyon k ap dire pi lontan epi elimine kòz rasin ensekirite yo.

Yon lòt fwa ankò, nou pa vle rete an silans. N ap di twòp dlo nan je ak twòp san koule. Pandan n ap tann mezi sosyal ki pèmèt nou tabli yon sistèm ki pi jis ak ekitab, n ap di li lè li tan pou lapè retounen epi sikilasyon machandiz ak moun fèt san kè kase.

An nou mete yon fen nan sa epi yon kòmansman yon nouvo Ayiti !

Kisa ki AGERCA ?

Alyans pou Jesyon Risk ak Kontinite Aktivite (AGERCA) te kreye an 2007 aprè yon konpetisyon PADF (Fondasyon Devlopman Panameriken) nan objektif pou ankouraje sektè prive a ak sosyete sivil la pou sipòte Sistèm Nasyonal k ap Jere Risk ak Dezas (SNGRD) nan peyi a.

AGERCA se pwen fokal pou sektè prive a ak sosyete sivil la nan SNGRD ke Direksyon Jeneral Pwoteksyon Sivil (DGPC) ap kowòdone.

Pou w konnen plis sou AGERCA : Klike la

Communiqué de presse – Exercice de simulation dans l’Artibonite

L’Unité des Exercices (U-SIMEX) de la direction générale de la Protection civile (DGPC) avec l’appui du Programme des Nations unies pour développement (PNUD), à travers le projet de Renforcement de capacités pour la prévention des risques (CREWS-Haïti), et du Programme alimentaire mondiale (PAM), organise un exercice de simulation dans le but de tester la capacité de réponse des institutions communales et locales face à une situation de tremblement de terre suivi d’un tsunami et évaluer les compétences des services d’urgence dans les communes des Gonaïves, d’Anse-Rouge, de Gros-Morne et Terre-Neuve.

Cet exercice de simulation fonctionnel aura lieu le vendredi 19 mai 2023, et impliquera des équipes de secours, des pompiers, des forces de l’ordre et d’autres services de secours locaux dans les communes mentionnées plus haut.

Le scénario de l’exercice prévoit un tremblement de terre majeur, enregistré au nord de l’île d’Haïti sur la faille Nord Hispaniola, d’une magnitude 8.7 sur l’échelle de Richter. Ce séisme provoquera une alerte rouge de tsunami notamment pour l’île d’Haïti, Turks et Caicos et le Sud-Est de Cuba. Pendant la gestion de l’événement, la situation météorologique risque de se dégrader. À noter que ce scénario reflète la réalité du séisme suivi d’un tsunami du 7 Mai 1842 et celui du 21 Août 2021.

En termes de résultats attendus, les équipes de secours doivent démontrer leurs capacités à travailler ensemble pour évaluer les dégâts, rechercher des survivants et fournir une assistance médicale d’urgence aux personnes affectées.

Cet exercice de simulation est une occasion pour la DGPC de tester ses plans d’urgence et ses procédures en cas de catastrophe naturelle, en collaboration avec les services de secours locaux. Il permettra également d’identifier les forces et les faiblesses de la réponse de la protection civile et d’améliorer les plans et les procédures pour mieux préparer la population à faire face à de tels événements.

Nous encourageons la population à prendre connaissance de cet exercice de simulation afin de se préparer davantage face au risque sismique et tsunami. Nous rappelons l’importance de disposer d’un kit d’urgence, de connaître les plans d’évacuation et de suivre les instructions des autorités en cas de catastrophe naturelle.

La DGPC remercie ses différents partenaires et les autorités communales et locales tout en invitant tout un chacun à travailler ensemble pour assurer la sûreté et la sécurité de tout le monde en cas de tremblement de terre et de tsunami.

Contact :
Madame Berla Severin
Unité de communication de la protection civile Haiti
Telephone : +5093921 2020
Courriel :
berla.severin@protectioncivile.gouv.ht

Source Protection civile : cliquez-ici

Sismologie citoyenne en Haïti : Tout ce que vous devez savoir

Sur ces 50 dernières années, les séismes ont coûté 800 milliards de dollars — l’essentiel dans les pays développés — et 1.3 millions de vies humaines — l’essentiel dans les pays en développement. Face à ces chiffres, qui ne montrent pas de signe d’inflexion, la conscientisation face au risque continue d’appliquer l’approche classique où les connaissances détenues par les scientifiques sont traduites « vers le bas » pour le public et les décideurs. Une approche inverse, « ascendante », où les citoyens collectent et partagent des informations sur les séismes, pourrait-elle être un modèle alternatif ? Notre hypothèse de travail est qu’un mode de diffusion de la connaissance qui place le citoyen ou les communautés au coeur du dispositif de production et d’utilisation de l’information scientifique, peut améliorer la sensibilisation de la population et promouvoir des initiatives de protection. Le projet OSMOSE teste cette hypothèse par une expérience de sismologie participative interdisciplinaire en Haïti, pays qui fut le théâtre d’une catastrophe sismique majeure le 12 janvier 2010.

Ainsi, nous cherchons à développer et à tester des stratégies pour pérenniser un réseau sismique multi-acteurs en Haïti, en relation avec les leçons apprises des lots de travaux sur l’Amélioration et renforcement de ce réseau sismique citoyen, la socioanthropologie du risque sismique, la co-construction d’un système d’information citoyen efficace.

Les objectifs spécifiques sont :

  1. de convertir les hôtes des stations RS en ambassadeurs citoyens des tremblements de terre ;
  2. de s’assurer que la compatibilité linguistique est au coeur de toutes les activités de communication d’OSMOSE ;
  3. d’établir un dialogue avec les parties prenantes institutionnelles nationales ;
  4. d’insérer des activités sur le risque sismique dans les programmes éducatifs.

Quelques résultats à date :

  1. Un excellent complément scientifique à un réseau sismologique conventionnel ;
  2. Chez les citoyens, une forte demande d’information sur les séismes ;
  3. Les hébergeurs sont fiers de participer à une expérience scientifique ;
  4. Les hébergeurs sont motivés à contribuer à leur pays comme «sismo-citoyens».

Nous cherchons maintenant à :

  1. Augmenter le nombre de sismomètres hébergés par des citoyens, écoles, secteur privé ou ins􀀐tu􀀐ons nationales ;
  2. Engager le secteur de l’éducation ;
  3. Mieux connaitre les besoins de chacun en termes d’information sur les séismes ;
  4. Transférer le système ayiti-séisme vers les partenaires haïtiens.

Cette journée d’échange sera animée par des présentations magistrales, des affiches et flyers. L’objectif est d’échanger sur les problèmes, solutions, ou questions face à la surveillance sismique du territoire haïtien, pour une meilleure maitrise des risques associées.

Atelier de travail « Durabilité de la sismologie citoyenne »
30 mars 2023 – hôtel Villa Thérèse, Pétionville, Haïti
Session hybride : URGéo – Visioconférence
Le lien Zoom : Cliquez ici

09.00 – 09.10 : Accueil des invités et ouverture de la journée (Dominique Boisson : Prof UEH et coordonnateur URGéo)
09.15 – 09.35 : Brève présentation du projet OSMOSE (S. Symithe, Faculté des Sciences et URGéo, E. Calais, Professeur ENS Paris)
09.40 – 10.00 : Géologie et risque sismique (Bureau des Mines et de l’Energie)
10.05 – 10.25 : Amélioration de la connaissance et la réduction du risque sismique en Haïti (PNUD)
10.30 – 10.50 : Apport de la sismologie citoyenne dans la prise des décisions (Direction Générale de la Protection Civile)
10.55 – 11.20 : Pause-café – visite des KAKEMONO OSMOSE et URGéo
11.20 – 11.40 : Nouvelle stratégie pour la gestion des risques (AGERCA)
11.45 – 12.05 : Activité générale sur les aléas telluriques (Ambassade de Suisse)
12.10 – 12.30 : Retour d’expérience en matière de sismologie à l’école (Collège Catts Pressoir)
12.35 – 12.55 : Communication et éducation face à la menace sismique (GeoHazards International)
13.00 – 14.00 : Débats
14.00 – 15.00 : Fin de l’atelier et Repas

Voir aussi : https://ayiti.unice.fr/ayiti-seismes  et https://ayiti.unice.fr/osmose/

 

Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 28 Février 2023

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 28 février 2023 est marquée par la survenue de 110 séismes de magnitudes comprises entre 0,7 et 5,5. Par rapport au mois de janvier durant lequel 129 séismes ont été observés, le mois de janvier a donc enregistré 19 séismes en moins, soit une diminution de 14,7 %.

Parmi les séismes notés, deux secousses légères et modérées de magnitudes 5,5 et 4,8 se sont produites les 16 et 21 février en mer à l’ouest de Môle Saint-Nicolas et au sud de Belle Anse (cercles rouges). Sur les 110 séismes enregistrés, 97, soit 88,1 % ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 59, soit 53,64%, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. Le nombre de séismes survenus en mer est de 48, soit 43,64%, avec 14 le long de la faille Nord- Grand’Anse-Nippes, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies, (faille en mer, magnitude minimum de 6,5, profondeur maximum de 50 km).

Figgure 1. Carte des épicentres des séismes (en jaune) enregistrés au cours du mois de février 2023 montrant la répartition de quelques failles (en rouge) sur tout le territoire

En ce qui a trait aux trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 (Nippes, Grand’Anse et Sud) dont l’épicentre a été localisé dans les Nippes, les activités sismiques dues en grande partie aux répliques et aux nouveaux déclenchements qui s’en sont suivis, ont ainsi évolué du 14 août 2021 au 28 février 2023.

Du 14 août 2021 au 28 février 2023 (18 mois 17 jours), les Nippes ont enregistré durant cette période 1113 séismes, la Grand’Anse en a connu 1145 et le Sud 395, soit un total de 2653 séismes. Il faut toutefois noter que parmi les 24 séismes enregistrés dans la Grand’Anse, pendant le mois de février, soit 21,8 %. Il y en a qui ont leurs épicentres localisés en mer au nord de Jérémie, le long de la zone de la faille Nord – Grand’Anse – Nippes.

Les Nippes, la Grand’Anse et le Sud ont enregistré au cours du mois de février, 54 séismes sur les 110 notés, soit 49 %, alors que le nombre était de 103 sur 129 en janvier (79,8 %). On a assisté à une augmentation des séismes survenus en février dans les Nippes et le Sud, alors que le nombre a largement diminué dans la Grand’Anse. Ce département reste néanmoins le plus secoué du territoire en février.

AGERCA – Lancement du concours de sensibilisation sur le risque sismique

En rappel du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) met en évidence les points clés pour mieux identifier les différents gestes qui sauvent et les comportements à adopter en cas de survenance d’un aléa ayant les mêmes caractéristiques. Un grand nombre d’Haïtien se souvient de cette date tragique qui a laissé des traces indélébiles dans notre mémoire.

En commémoration de cette date, l’AGERCA lance un concours de sensibilisation sur le risque sismique à travers les réseaux sociaux. Ce dernier dont le thème est ” mwen sonje, mwen aprann ”  s’étend sur la période allant du 12 janvier au 21 Mars 2023. A travers cette activité, l’AGERCA vise à renforcer la vulgarisation des mesures de précaution à adopter avant, pendant et après l’arrivée d’un éventuel séisme. Ce concours s’inscrit dans une stratégie de diversification de la sensibilisation de la population haïtienne au risque sismique.

Tirons ensemble les leçons de cet événement et les mettre en œuvre est plus que prioritaire

Pour participer au concours, il faut enregistrer et envoyer une vidéo d’une durée n’excédant pas deux (2) minutes avec l’idée de vulgariser des messages afin de mieux aider à la préparation des citoyens en matière de risque sismique. Les vidéos doivent être en format MP4 et envoyées à l’email de l’AGERCA – communication@agerca.ht  ou par WhatsApp au numéro suivant (+509) 3116-1717 en incluant le nom et prénom du participant. Les 5 gagnants seront sélectionnés sur la base des vidéos les plus populaires ou virales, c’est-à-dire avec le plus de “partage”, de “j’aime” et de “commentaire”.

Aujourd’hui, l’insécurité alimentaire touche près de 4,7 millions de personnes en Haïti

Les besoins alimentaires en Haïti sont de plus en plus précaires. La situation socio-politique du pays entraine un niveau d’insécurité incontrôlable qui affecte principalement les voies de communication routière ne permettant pas l’obtention de certaines denrées au niveau des marchés. Au niveau des récoltes, les agriculteurs ne possédant pas un système de conservation, se trouvent dans l’obligation d’observer leurs récoltes avariées dans les jardins. Cela provoque une baisse excessive au niveau de la production nationale haïtienne.

L’insécurité alimentaire continue de s’aggraver en Haïti. Selon le dernier rapport de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA), il y a environ 4,7 millions de personnes qui se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire. Ce qui représente près de la moitié de la population haïtienne qui est estimée à plus de 12 millions d’habitants selon les dernières estimations de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI). Parmi les personnes affectées, 19.000 se trouvent dans une situation de catastrophe, considéré comme la dernière phase (Phase 5) du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire.

On peut citer notamment quelques causes de l’aggravation de cette situation :

  • Violence des gangs armés
  • Infrastructures routières très limitées
  • Faible production agricole
  • Choc économique
  • Séisme du 14 août 2021 dans le Sud du pays

La CNSA classifie par zone de priorité les villes touchées par l’insécurité alimentaire dans le but d’orienter les acteurs humanitaires vers les cas les plus urgents.

Zones de priorité 1 – Il s’agit de zones classées en situation d’urgence ayant plus de 50% de la population en phase 3 ou plus selon le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. Quelques villes concernées: Haut-Plateau ; Cité-Soleil ; Grand-Anse (rural) ; Anse à Veau ; Miragoâne ; Petite Rivière des Nippes ; Arnaud ; Petit Trou des Nippes ; Ennery ; Gros-Morne ; Marmelade ; Saint-Michel de l’Attalaye ; La Tortue ; Anse-à-Foleur ; Chansolme ; Port-de-Paix ; Saint-Louis du Nord ; La Gonave ; Arniquet, Chardonnières, Coteaux, Ile à Vache, Les Anglais, Port à Piment, Port Salut, Roche à Bateau, Saint-Jean du Sud, Tiburon …

Zones de priorité 2 – Il s’agit de zones classées en situation d’urgence ayant moins de 50% de la population en phase 3 ou plus. Les zones concernées sont les quartiers les plus démunis de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets ; Belle-Anse ; Grand-Gosier, Thiotte …

Les ménages de ces zones ont subi une perte extrême des avoirs relatifs aux moyens de subsistance notamment au niveau de la consommation alimentaire à court terme, ce qui augmente le taux de malnutrition aiguë. En termes de support, moins de 700,000 personnes représentant 7% de la population analysée ont pu bénéficier d’une assistance alimentaire d’urgence sous forme de ration ou de transfert monétaire.

La CNSA recommande donc trois phases d’action :

  1. Interventions d’urgence pour toucher les ménages dans les zones classées en phase 4 de l’IPC ainsi que ceux en situation de catastrophe (phase 5) ;
  2. Appui aux moyens d’existence pour accompagner les populations affectées afin de reconstruire et de développer leurs moyens d’existence en leur offrant des intrants agricoles et des crédits ;
  3. Articulation entre l’urgence et le développement dans le but d’avoir des effets plus durables lors des interventions humanitaires pendant cette situation de crise.

En somme, ces 4,7 Millions de personnes ont un grand besoin d’assistance humanitaire. Toutes les couches sociales de la population Haïtienne peuvent apporter leur contribution notamment le secteur privé des affaires et la société civile. En ce sens, l’AGERCA encourage la coordination avec les partenaires nationaux dans l’objectif de faire des interventions et continuer à supporter au fur et à mesure ces personnes affectées tout en mettant en évidence les impacts à long terme.

Téléchargez le rapport complet ici