Campagne de sensibilisation sur le risque sismique : Mwen sonje, mwen aprann

Plus de 200.000 personnes ont été sensibilisées sur le risque sismique à travers un concours de vidéographie sur les réseaux sociaux notamment sur la page Facebook de l’AGERCA.

La compréhension des concepts de la Gestion des Risques de Désastre (GRD) est un atout pour toute société confrontée à des risques majeurs ; un point commun en termes d’exposition aux risques et de réponse. L’AGERCA comprenant le degré de vulnérabilité de la population par rapport au manque d’information sur les risques majeurs, a mis en place une stratégie de sensibilisation participative avec la communauté dans le but d’atteindre un maximum de personnes à travers différentes activités (formations, articles, vidéos, campagne de sensibilisation, ect…). Ainsi, pour pérenniser le travail, l’AGERCA a organisé un concours de sensibilisation sur le thème « MW SONJE, MW APRANN » dans le but de renforcer la vulgarisation des consignes de sécurité sur la menace du ” tremblement de terre “.

Ce concours a mobilisé la participation d’environ une centaine de jeunes et d’adultes répartis.es sur tout le territoire national. Les participants.es ont démontré une motivation débordante pour prendre part à cette initiative, afin de contribuer à la sensibilisation de leur communauté respective sur le risque sismique auquel tout le pays est exposé.

Godson Séphirin : “ Se pa prim yo ki enterese m, men se eksplike moun yo kòman pou yo pwoteje tèt yo kont tranbleman tè a

Deux méthodes de sélection des gagnants.es ont été sélectionnées : l’une basée sur le vote populaire à travers la page Facebook de l’AGERCA et l’autre sur l’analyse des membres d’un jury prédisposé à ce fait.

Les participants.es ont mobilisé des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. À noter que le vote populaire a été basé sur la quantité de personnes touchées par chaque vidéo sur la page Facebook de l’AGERCA. Par conséquent, ces quelques milliers de personnes ont spontanément été sensibilisées sur les consignes de sécurité à respecter avant, pendant et après un tremblement de terre. En termes de résultats, toutes les 65 vidéos sélectionnées pour la deuxième étape ont été postées sur la page Facebook de l’AGERCA. Ces vidéos ont pu toucher plus de 200.000 personnes.

Le concours s’est terminé par des décisions qui ont permis à l’organisation de sélectionner trois (3) gagnants.es pour chacune des deux catégories. Selon les membres du jury, le choix des gagnants.es a été très difficile vu que les vidéos étaient très intéressantes les unes autant que les autres.

Mikson Antoine : “ Sa ki te pi enpòtan nan konkou a, se sansibilize anpil moun sou malè pandye tranbleman tè ki sou do tout peyi a

Gagnantes pour la catégorie – Analyse jury :

Premier prix : Samuella Compère
Deuxième prix :  Stivensia Saintilet
Troisième prix : Béon Alicia Yonise

Gagnants.es pour la catégorie – Vote populaire sur Facebook :

Premier prix : Godson Sephirin
Deuxième prix : Kerline Céus
Troisième prix : Sherly Aubin

Des primes de compensation ont été remises aux gagnants.es du concours et un certificat de participation à tous.tes les 65 participants.es qui ont été sélectionnés.es pour la deuxième phase de triage du concours.

L’AGERCA remercie tous les partenaires qui ont rendu le concours possible, soit en apportant leur soutien à travers des primes, soit en faisant partie des membres du jury, dont la tâche n’a pas été facile. L’organisation en profite pour remercier tous.tes les participants.es qui se sont donnés.es au maximum en rendant l’activité attrayante et réussie. Le travail se poursuivra en réorientant les étapes de l’approche à travers un autre concours sur un autre risque majeur.

Communiqué de presse – Exercice de simulation dans l’Artibonite

L’Unité des Exercices (U-SIMEX) de la direction générale de la Protection civile (DGPC) avec l’appui du Programme des Nations unies pour développement (PNUD), à travers le projet de Renforcement de capacités pour la prévention des risques (CREWS-Haïti), et du Programme alimentaire mondiale (PAM), organise un exercice de simulation dans le but de tester la capacité de réponse des institutions communales et locales face à une situation de tremblement de terre suivi d’un tsunami et évaluer les compétences des services d’urgence dans les communes des Gonaïves, d’Anse-Rouge, de Gros-Morne et Terre-Neuve.

Cet exercice de simulation fonctionnel aura lieu le vendredi 19 mai 2023, et impliquera des équipes de secours, des pompiers, des forces de l’ordre et d’autres services de secours locaux dans les communes mentionnées plus haut.

Le scénario de l’exercice prévoit un tremblement de terre majeur, enregistré au nord de l’île d’Haïti sur la faille Nord Hispaniola, d’une magnitude 8.7 sur l’échelle de Richter. Ce séisme provoquera une alerte rouge de tsunami notamment pour l’île d’Haïti, Turks et Caicos et le Sud-Est de Cuba. Pendant la gestion de l’événement, la situation météorologique risque de se dégrader. À noter que ce scénario reflète la réalité du séisme suivi d’un tsunami du 7 Mai 1842 et celui du 21 Août 2021.

En termes de résultats attendus, les équipes de secours doivent démontrer leurs capacités à travailler ensemble pour évaluer les dégâts, rechercher des survivants et fournir une assistance médicale d’urgence aux personnes affectées.

Cet exercice de simulation est une occasion pour la DGPC de tester ses plans d’urgence et ses procédures en cas de catastrophe naturelle, en collaboration avec les services de secours locaux. Il permettra également d’identifier les forces et les faiblesses de la réponse de la protection civile et d’améliorer les plans et les procédures pour mieux préparer la population à faire face à de tels événements.

Nous encourageons la population à prendre connaissance de cet exercice de simulation afin de se préparer davantage face au risque sismique et tsunami. Nous rappelons l’importance de disposer d’un kit d’urgence, de connaître les plans d’évacuation et de suivre les instructions des autorités en cas de catastrophe naturelle.

La DGPC remercie ses différents partenaires et les autorités communales et locales tout en invitant tout un chacun à travailler ensemble pour assurer la sûreté et la sécurité de tout le monde en cas de tremblement de terre et de tsunami.

Contact :
Madame Berla Severin
Unité de communication de la protection civile Haiti
Telephone : +5093921 2020
Courriel :
berla.severin@protectioncivile.gouv.ht

Source Protection civile : cliquez-ici

Haïti a déjà vécu plusieurs vagues de tsunami au cours des 190 dernières années

Pour vous donner une petite piqûre de rappel, un tsunami est une série de vagues qui sort au fond de l’océan pour envahir la terre ferme.

Il y a plusieurs causes qui peuvent déclencher un tsunami :

  • Un séisme sous-marin de magnitude minimale 6.5 et de profondeur maximale 50 km ;
  • Un volcan sous-marin ;
  • Une météorite qui tombe dans la mer.

Toutes ces situations peuvent provoquer des vagues de tsunamis.

La région caribéenne a déjà subi plusieurs vagues de tsunami, soit au moins 75 au cours des 500 dernières années avec un bilan de plus de 3.000 morts.

Pour sa part, Haïti a déjà subi plusieurs vagues de tsunami. Par exemple, le tsunami qui a tué 300 personnes dans le nord faisait suite au tremblement de terre du 7 mai 1842. Suite au tremblement de terre du 12 Janvier 2010, un tsunami a été déclaré dans l’ouest notamment à Leogane et a fait 7 morts. (Source : SEMANAH, UNESCO)

Haïti est un pays où tous ces 10 départements, sauf le centre, sont exposés au risque tsunami car il y a au moins une ville de ces départements qui s’expose à la mer. En plus, ce pays est traversé par la grande faille maritime septentrionale, notamment au niveau des départements du Nord’Est, du Nord et du Nord’Ouest. Cela augmente le niveau de matérialisation de cette menace.

Parmi toutes les villes côtières d’Haïti, il y a seulement Fort-Liberté dans le département du Nord’Est, qui est une ville prête au tsunami. Cette reconnaissance n’est pas donnée gratuitement. Il y a un ensemble d’indicateurs et des procédures à respecter pour être reconnu comme une ville prête au tsunami.

Fort-Liberté est une ville côtière située au Nord-Est de l’île d’Haïti et qui compte environ 20 000 habitants. Cette ville a été sévèrement touchée par le tsunami de 1842 mentionné plus haut. C’est une très bonne stratégie de renforcer la capacité de préparation de cette ville par cette initiative qui a pour but de la rendre prête au tsunami (Tsunami ready community).

L’exposition d’Haïti face au risque de tsunami est naturelle car c’est un pays situé au bord de la mer avec plus de 1700 km de côte. Par conséquent, ce pays est déjà une victime de tsunami, il pourra encore affecter si toutes les conditions sont réunies.

Au final, l’AGERCA invite les entreprises, les Organisations de la Société Civile (OSC) et toute la population de manière générale, à agir de manière responsable en respectant les consignes de sécurité pour faire face au tsunami. De son côté, l’AGERCA va continuer à sensibiliser la population haïtienne par rapport à ce grand danger auquel le pays est exposé.

Rappel des consignes de sécurité face au tsunami ici

Bureau des Mines et de l’Energie (BME) – Bulletin sismique pour le mois de Décembre 2020

Le bilan sismique du mois de Décembre 2020, basé sur les événements enregistrés par les réseaux sismologiques nationaux et régionaux (Ayiti-séismes, UTS-BME, RD-OSPL-Loyola), se présente comme suit :

  • 27 séismes de magnitudes comprises entre 1,4 et 3,7 ont été enregistrés sur l’ensemble du territoire national au cours du mois de décembre 2020, ces séismes sont qualifiés de très mineurs à mineurs ;
  • Par rapport au mois de novembre 2020 durant lequel 60 séismes ont été notés, le mois de décembre (27 séismes) a connu une diminution de l’ordre de 55 % ;
  • Les 3 départements géographiques les plus sollicités par les petits séismes du mois de décembre sont :
  1. l’Ouest avec 9 séismes sur 27, soit 33,3 % ;
  2. le Nord-Ouest avec 6 séismes sur 27, soit 22,2 % ;
  3. le Sud-Est avec 5 séismes sur 27, soit 18,5 % ;

Soit un total de 20 séismes sur 27 pour les trois départements, ce qui représente 74 % des séismes enregistrés pour le mois.

  • Près d’une douzaine de séismes (44,4 %) se sont produits en mer, ce qui a présenté un risque de tsunami si les conditions étaient remplies ;
  • Les séismes du mois de décembre 2020 se sont produits, pour la plupart, à des profondeurs variant entre 0 et 25 km, donc des séismes peu profonds ;
  • Durant l’année 2020 (de janvier à décembre), les réseaux sismologiques de surveillance ont pu enregistrer 499 petits séismes sur le territoire national dont 168, (33,7 %), sont survenus dans le département du Nord-Ouest et 130, (26 %), dans le département du Sud-Est.