Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 28 Février 2023

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 28 février 2023 est marquée par la survenue de 110 séismes de magnitudes comprises entre 0,7 et 5,5. Par rapport au mois de janvier durant lequel 129 séismes ont été observés, le mois de janvier a donc enregistré 19 séismes en moins, soit une diminution de 14,7 %.

Parmi les séismes notés, deux secousses légères et modérées de magnitudes 5,5 et 4,8 se sont produites les 16 et 21 février en mer à l’ouest de Môle Saint-Nicolas et au sud de Belle Anse (cercles rouges). Sur les 110 séismes enregistrés, 97, soit 88,1 % ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 59, soit 53,64%, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. Le nombre de séismes survenus en mer est de 48, soit 43,64%, avec 14 le long de la faille Nord- Grand’Anse-Nippes, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies, (faille en mer, magnitude minimum de 6,5, profondeur maximum de 50 km).

Figgure 1. Carte des épicentres des séismes (en jaune) enregistrés au cours du mois de février 2023 montrant la répartition de quelques failles (en rouge) sur tout le territoire

En ce qui a trait aux trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 (Nippes, Grand’Anse et Sud) dont l’épicentre a été localisé dans les Nippes, les activités sismiques dues en grande partie aux répliques et aux nouveaux déclenchements qui s’en sont suivis, ont ainsi évolué du 14 août 2021 au 28 février 2023.

Du 14 août 2021 au 28 février 2023 (18 mois 17 jours), les Nippes ont enregistré durant cette période 1113 séismes, la Grand’Anse en a connu 1145 et le Sud 395, soit un total de 2653 séismes. Il faut toutefois noter que parmi les 24 séismes enregistrés dans la Grand’Anse, pendant le mois de février, soit 21,8 %. Il y en a qui ont leurs épicentres localisés en mer au nord de Jérémie, le long de la zone de la faille Nord – Grand’Anse – Nippes.

Les Nippes, la Grand’Anse et le Sud ont enregistré au cours du mois de février, 54 séismes sur les 110 notés, soit 49 %, alors que le nombre était de 103 sur 129 en janvier (79,8 %). On a assisté à une augmentation des séismes survenus en février dans les Nippes et le Sud, alors que le nombre a largement diminué dans la Grand’Anse. Ce département reste néanmoins le plus secoué du territoire en février.

AGERCA – L’insécurité une barrière contre le développement durable d’Haïti

La situation environnementale et socio-politique d’Haïti exacerbe la compromission de certaines activités et de démarches de développement durable. La position géographique du pays l’expose à certains aléas naturels parfois néfastes pour la population. Cependant, depuis plus de 10 ans, les aléas anthropiques contribuent à la détérioration de la société du pays en mettant la population dans une situation psychologiquement instable, tout en affaiblissant les organes d’évolution dont le pays est fortement dépendant pour son développement durable. Le risque est cet état instable et le déplacement massif de la population qui ne parvient pas à adopter un comportement pouvant faire face à cette montée de l’insécurité considérée comme un aléa capable de détruire non seulement les couvertures de protection mais aussi l’affaiblissement de tous les secteurs du pays.

L’insécurité est devenue une préoccupation pour toute personne vivant en Haïti. Durant les 12 derniers mois, plusieurs milliers de familles ont été victimes d’un acte dérivé de l’insécurité.  Le secteur privé est l’une des principales victimes de cette instabilité et se retrouve dans une situation où ses activités régulières représentent un obstacle dans l’organisation des priorités et aussi dans l’accès de la population au maintien de la progression de notre structure collective dont la précarité est à son apogée.

Chômage, migration, instabilité, mauvaise gouvernance et corruption tuent toute amélioration au niveau de la vie nationale. En conséquence de ces événements, plus de 4,5 millions d’habitants sont en situation d’insécurité alimentaire au cours de ces deux dernières années. Les écoles ne fonctionnent que selon la tendance socio-politique et sécuritaire de leurs communautés. De jours en jours, le nombre de parents décidant de garder leurs enfants à la maison pour éviter d’être victimes des groupes armés augmentent, cette situation est la cause d’un important pourcentage d’enfants abandonnant temporairement l’école jusqu’à ce qu’un plan de sécurité établi soit mis en place au niveau national. Sur toute l’étendue du territoire haïtien, la sérénité n’est plus de mise puisque la quasi-totalité des espaces les plus fréquentés par la population ne sont pas sûrs ni accessibles à la circulation.  Au niveau du secteur privé, mis à part ceux qui ont fermé leurs portes de manière définitive, les entreprises commerciales et autres services encore fonctionnels travaillent avec des horaires considérablement réduits. Depuis plus de 2 ans cette situation cause une augmentation drastique du taux de chômage dans tout le pays.

L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) s’appuie fortement sur ces faits pour soutenir les populations en détresse en appelant au calme, tout en dénonçant ces actes inhumains. En ce sens, l’AGERCA lance une campagne de sensibilisation et de vulgarisation sur l’insécurité.

A noter que la république est déjà fragilisée par les catastrophes naturelles survenues ces 5 dernières années. Nous rappelons également que nous sommes très vulnérables et exposés aux différents risques de catastrophes. De ce fait, unissons-nous et travaillons ensemble pour une Haïti résiliente. L’AGERCA renouvelle son engagement d’appui aux côtés de la population, en travaillant pour soutenir la réorganisation d’une société en émergence.

« Rejoignions-nous tous ensemble pour mieux nous préparer »

Crédit photo : PHOTO ODELYN JOSEPH, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

AGERCA – Lancement du concours de sensibilisation sur le risque sismique

En rappel du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) met en évidence les points clés pour mieux identifier les différents gestes qui sauvent et les comportements à adopter en cas de survenance d’un aléa ayant les mêmes caractéristiques. Un grand nombre d’Haïtien se souvient de cette date tragique qui a laissé des traces indélébiles dans notre mémoire.

En commémoration de cette date, l’AGERCA lance un concours de sensibilisation sur le risque sismique à travers les réseaux sociaux. Ce dernier dont le thème est ” mwen sonje, mwen aprann ”  s’étend sur la période allant du 12 janvier au 21 Mars 2023. A travers cette activité, l’AGERCA vise à renforcer la vulgarisation des mesures de précaution à adopter avant, pendant et après l’arrivée d’un éventuel séisme. Ce concours s’inscrit dans une stratégie de diversification de la sensibilisation de la population haïtienne au risque sismique.

Tirons ensemble les leçons de cet événement et les mettre en œuvre est plus que prioritaire

Pour participer au concours, il faut enregistrer et envoyer une vidéo d’une durée n’excédant pas deux (2) minutes avec l’idée de vulgariser des messages afin de mieux aider à la préparation des citoyens en matière de risque sismique. Les vidéos doivent être en format MP4 et envoyées à l’email de l’AGERCA – communication@agerca.ht  ou par WhatsApp au numéro suivant (+509) 3116-1717 en incluant le nom et prénom du participant. Les 5 gagnants seront sélectionnés sur la base des vidéos les plus populaires ou virales, c’est-à-dire avec le plus de “partage”, de “j’aime” et de “commentaire”.

1 541 tremblements de terre enregistrés en Haïti pour l’année 2022, selon le BME

Comme il est de coutume, depuis quelques années, l’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), en plus des bulletins sismiques mensuels préparés et publiés, se fait le plaisir de vous présenter, cette année encore, le bilan des activités sismiques observées en Haïti durant l’année 2022 au cours des mois allant de janvier à décembre. Les informations qui y figurent, évidemment traitées et analysées, sont collectées à partir des réseaux locaux (Ayiti-séismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine). Ce bilan se présente comme suit :

Quantité et magnitude des séismes enregistrés

Mille quatre cent cinquante et un (1451) séismes de magnitude comprise entre 0,7 et 5,5 ont été enregistrés. La plus grande magnitude notée pour l’année 2022 a été de 5,5 survenue à 8h16’22’’ le 23 janvier près de la ville d’Anse-à-Veau dans le département des Nippes.

Répartition géographique des séismes enregistrés

Les séismes enregistrés au cours de l’année se répartissent à travers les dix (10) départements géographiques du pays et montrent encore une inégale activité sismique dans chaque département. La Grand‘Anse, les Nippes et le Sud se retrouvent en tête de liste en raison des conséquences du séisme de magnitude 7,2 survenu le 14 août 2021 dans le département des Nippes. Ces départements sont suivis de ceux de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Est et du Nord’Est. Les départements où les activités sismiques ont été les moins intenses au cours de l’année sont le Nord, l’Artibonite et le Centre. Il n’en a pas toujours été ainsi car en 2020 le classement par département par ordre décroissant se présentait de la façon suivante : Nord-Ouest, Sud-Est, Ouest, Nord, Nippes, Artibonite, Sud, Centre, Nord-Est et la Grand’Anse qui occupait la dernière position dans le classement.

Courbes évolutives des séismes enregistrés

Les courbes évolutives des séismes enregistrés dans les trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 dans les Nippes sont indiquées pour l’année. L’analyse de ces courbes dénotent combien un séisme majeur survenu dans une région peut entraîner un certain nombre de répliques autour de son épicentre, mais également des conséquences imprévisibles allant à l’activation de certaines failles non actives situées dans sa périphérie. Il peut également augmenter localement, pendant un certain temps, l’activité sismique de la région au détriment des autres départements. Au cours de l’année, les stations sismiques ont enregistré pour les trois départements mille cent quatre-vingt-quinze (1195) séismes de magnitude inférieure ou égale à 5,5, soit 82,4 % des 1451 séismes.

Il est à remarquer que le département de la Grand’Anse a connu une intense activité sismique durant toute l’année 2022 avec 633 séismes sur 1195, soit 53 % de ces séismes. La plupart des épicentres sont localisés en mer, au Nord de Jérémie, autour de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes cartographiée par le PNUD en 2017. Rappelons que la ville de Jérémie est située à environ 70 km à l’ouest de l’épicentre du séisme du 14 août et que les secousses de la Grand’Anse s’apparentent à une réactivation de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes. Les séismes en mer autour de cette faille représentent environ 89,7 % (568) de l’ensemble des séismes enregistrés pour l’année dans la Grand’Anse (633).

Journée Mondiale du Sida – L’égalité, un atout pour l’éradication de l’épidémie du sida

La dernière phase du VIH provoque la maladie SIDA qui provoque un déficit immunitaire chez l’homme aggravant la santé de tous ceux qui en sont atteints et est considérée mondialement comme une maladie incurable. Le VIH peut être transmis de différentes façons ; par des rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, par l’utilisation d’aiguilles, de seringues ou d’autres instruments tranchants contaminés ou par une transfusion sanguine avec du sang contaminé. Elle peut également être transmise d’une mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Il convient également de noter que le virus ne peut pas vivre pendant une minute à température ambiante.

Selon l’ONUSIDA, les premiers signes cliniques du Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise (SIDA) ont été décrits en juin 1981 aux États-Unis. Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), qui affaiblit le système immunitaire, a été identifié en 1983. Depuis le début de l’épidémie, 79.3 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 36.3 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida. En 2020, 37.7 millions de personnes vivaient avec le VIH. Le VIH/SIDA reste une préoccupation nationale majeure, en particulier pour les populations à risque et marginalisées. En 2018, environ 160 000 personnes vivaient avec le VIH en Haïti et 7 300 nouvelles infections au VIH ont été enregistrées. Le SIDA est avant tout une maladie qui est soumise à de nombreux préjugés quoique les études et les recherches montrent qu’il s’agit de la dernière phase du virus VIH. Malgré cela, les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) sont encore stigmatisées.

Pour cette journée mondiale, les Nations Unies ont mis en avant le thème « ÉGALISER » qui est un appel à l’action pour que chacun s’engage à éradiquer complètement cette épidémie. Pour corroborer ce thème, l’ONUSIDA a déclaré : « Pour mettre fin au SIDA, nous devons nous attaquer aux inégalités de ressources ».  Le thème s’attaque à cet aspect afin d’éliminer toute sorte de stigmatisation et de discrimination envers les Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH).

L’AGERCA, en tant que partenaire de l’Université Georgetown aux Etats-Unis à travers le projet TIDE, durant sa dernière série de formation réalisée au mois de septembre, a mis en évidence le fait que la majorité des personnes infectées peuvent vivre sans avoir aucun élément détectant la maladie. Ces dernières peuvent donc passer toute leur vie avec le virus et ne sont pas très vulnérables. Avec un support médical régulier, elles deviennent conscientes de leur situation et adoptent un style de vie qui leur permet d’intégrer tout type de travail. Par conséquent, des méthodes préventives peuvent être adoptées pour inclure les PVVIH dans les différentes couches de la société sans impacter leur environnement. Parmi ces méthodes, nous pouvons citer la PreP (Prophylaxie de Préexposition) qui est la plus connue mais toujours à sa phase incubatrice en Haïti. Des programmes ont été mis en place avec un ensemble de composantes classées en priorités de travail : dépistage et traitement, prévention et éducation, soutien social, prévention de la transmission mère-enfant, le tout réalisé au niveau de la société civile pour une meilleure connaissance du VIH.

Le SIDA est parmi les maladies encore mal comprises par plus d’un. On n’accorde pas une attention spécifique pour améliorer la connaissance de chacun non seulement pour une meilleure prise en charge du VIH et aussi pour se familiariser avec les bases de cette maladie. De 2011 à 2019, des projets et institutions se sont concentrés sur ce fait pour augmenter la sensibilisation et la formation des communautés afin de réduire l’impact de la maladie et aussi pour enlever le mépris qu’il y a autour du virus en Haïti. Depuis 2017, selon la FOSREF, une grande amélioration et préparation sur la propagation de la maladie a été constatée. Les sessions de formation réalisées par l’AGERCA sur cette thématique rentrent dans la même ligne du thème pour la journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA qui est « ÉGALISER » et n’est qu’un début de ce plaidoyer contre la stigmatisation et la discrimination.

Dans cet objectif de réduction de l’impact du virus, des stratégies ont été adoptées pour soutenir dans un temps limité des approches avec de nouvelles ambitions basées sur les leçons apprises des maladies infectieuses surtout lors de la pandémie de COVID-19. En ce sens, le VIH/SIDA n’est pas une humiliation, voire une fatalité. La solidarité doit être portée aux PVVIH pour leur garantir une assurance en apportant le soutien psychologique dont ils nécessitent. Le secteur privé à travers l’AGERCA vient en appui en soutenant et mobilisant des partenaires pour une meilleure orientation dans la réduction de la discrimination et la stigmatisation du VIRUS. Cette année, célébrons la vie durant la journée mondiale du SIDA à travers l’inclusion sociale.

L’AGERCA plaide pour l’inclusion des PVVIH !

Haïti a déjà vécu plusieurs vagues de tsunami au cours des 190 dernières années

Pour vous donner une petite piqûre de rappel, un tsunami est une série de vagues qui sort au fond de l’océan pour envahir la terre ferme.

Il y a plusieurs causes qui peuvent déclencher un tsunami :

  • Un séisme sous-marin de magnitude minimale 6.5 et de profondeur maximale 50 km ;
  • Un volcan sous-marin ;
  • Une météorite qui tombe dans la mer.

Toutes ces situations peuvent provoquer des vagues de tsunamis.

La région caribéenne a déjà subi plusieurs vagues de tsunami, soit au moins 75 au cours des 500 dernières années avec un bilan de plus de 3.000 morts.

Pour sa part, Haïti a déjà subi plusieurs vagues de tsunami. Par exemple, le tsunami qui a tué 300 personnes dans le nord faisait suite au tremblement de terre du 7 mai 1842. Suite au tremblement de terre du 12 Janvier 2010, un tsunami a été déclaré dans l’ouest notamment à Leogane et a fait 7 morts. (Source : SEMANAH, UNESCO)

Haïti est un pays où tous ces 10 départements, sauf le centre, sont exposés au risque tsunami car il y a au moins une ville de ces départements qui s’expose à la mer. En plus, ce pays est traversé par la grande faille maritime septentrionale, notamment au niveau des départements du Nord’Est, du Nord et du Nord’Ouest. Cela augmente le niveau de matérialisation de cette menace.

Parmi toutes les villes côtières d’Haïti, il y a seulement Fort-Liberté dans le département du Nord’Est, qui est une ville prête au tsunami. Cette reconnaissance n’est pas donnée gratuitement. Il y a un ensemble d’indicateurs et des procédures à respecter pour être reconnu comme une ville prête au tsunami.

Fort-Liberté est une ville côtière située au Nord-Est de l’île d’Haïti et qui compte environ 20 000 habitants. Cette ville a été sévèrement touchée par le tsunami de 1842 mentionné plus haut. C’est une très bonne stratégie de renforcer la capacité de préparation de cette ville par cette initiative qui a pour but de la rendre prête au tsunami (Tsunami ready community).

L’exposition d’Haïti face au risque de tsunami est naturelle car c’est un pays situé au bord de la mer avec plus de 1700 km de côte. Par conséquent, ce pays est déjà une victime de tsunami, il pourra encore affecter si toutes les conditions sont réunies.

Au final, l’AGERCA invite les entreprises, les Organisations de la Société Civile (OSC) et toute la population de manière générale, à agir de manière responsable en respectant les consignes de sécurité pour faire face au tsunami. De son côté, l’AGERCA va continuer à sensibiliser la population haïtienne par rapport à ce grand danger auquel le pays est exposé.

Rappel des consignes de sécurité face au tsunami ici

La diaspora haïtienne a réalisé son premier SIMEX hydrométéorologique

ONE DIASPORA, un consortium d’organisations de la diaspora haïtienne a mené un exercice de simulation hydrométéorologique le 29 octobre à Washington DC, aux États-Unis, afin de tester la procédure de coordination d’urgence de la diaspora haïtienne en Haïti. L’activité a été menée en collaboration avec les partenaires suivants : Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA), Organisation Internationale de la Migration (OIM), Programme Alimentaire Mondial (PAM), Haiti Renewal Alliance (HRA), Gaskov Clerge Foundation (GCF), Mantènwa, Haitian American Nurses Association (HANA), Mandodo Foundation, JAYJ Foundation.

L’AGERCA a participé directement à cette activité. En tant que représentant de la société civile dans le Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD), elle est donc le point focal de la diaspora haïtienne dans le domaine de la gestion des risques et de la coordination humanitaire en Haïti.

En temps de crise, l’AGERCA assure avec l’appui de la DGPC, la coordination de l’aide sur le terrain au coté des organisations locales pour le compte de la diaspora haïtienne. Le premier processus de coordination a été ainsi experimenté après le tremblement de terre du 14 août 2021 entre l’AGERCA, la DGPC et la diaspora haïtienne.

Dans cette perspective, l’AGERCA poursuit son travail avec la diaspora haïtienne dans la réponse humanitaire et la prévention des risques auxquels le pays est exposé. Elle appelle donc à la mobilisation de tous les acteurs pour une meilleure assistance humanitaire en Haïti, incluant les couches externes et internes du pays.

Message pour la Journée mondiale de la Réduction des Risques de Catastrophe

Port-au-Prince, 13 octobre 2022 : Message de la Direction Générale de la Protection Civile à l’occasion de la Journée mondiale de la Réduction des Risques de Catastrophe

En 1989, l’Assemblée des Nations-Unies a désigné le 13 octobre comme la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe afin de promouvoir une culture mondiale incluant la prévention, l’atténuation et la préparation. Depuis, pour informer le public sur la gestion des risques de catastrophe et mettre en évidence les progrès réalisés dans la réduction des risques et des pertes de vies, de moyens de subsistance et de santé dans le monde, un thème a été retenu par les partenaires travaillant dans ce domaine.

Pour 2022, le thème choisi est : ” accroître de manière significative la disponibilité et l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations des risques de catastrophes d’ici 2030 ″.  Ce dernier est plutôt tiré de l’objectif (G) intitulé : ” améliorer sensiblement l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations des risques de catastrophes d’ici 2030 “.

En ce qui concerne Haïti, le Système National de gestion des risques de désastres (SNGRD), malgré les multiples contraintes, n’est pas insensible à cette journée. D’ailleurs, trois (3)  des quatre axes stratégiques du Plan National de Gestion des Risques de désastres (PNGRD), qui est le document de référence par excellence du système, sont essentiellement axés sur la prévention.  

Haiti étant un pays à haut risque de catastrophe, le thème de cette année “alerte précoce” nous concerne directement. En effet, face aux multiples risques auxquels le pays est exposé, nous devons être en mesure d’encourager les personnes et les communautés vulnérables à agir de manière appropriée et en temps utile afin de réduire les risques de traumatismes, de décès et de dommages matériels et environnementaux. Dans cette optique, la direction générale de la Protection civile, en collaboration avec l’UHM, le SEMANAH, la CNIGS, la CNSA et la Banque mondiale, dans le cadre du Projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques (PGRAC), est sur le point de lancer le service d’alerte précoce multi-aléas (SAPMAH), Il s’agit d’un service national d’alerte précoce et de communication pour les événements hydro-climatiques, grâce auquel nous espérons que d’ici 2030, comme le préconise le cadre d’action de Sendai, nous réussirons à améliorer considérablement l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multi-aléas et aux informations sur les risques de catastrophes et leur évaluation.

Ce service fera partie de l’arsenal du SNGRD pour faciliter une large connaissance des communautés des dangers et des vulnérabilités, étroitement liée à la capacité de préparation et de réponse et permettre la circulation des informations vitales et utiles en situation d’urgence.

La DGPC reste mobilisée dans les bons moments comme dans les périodes difficiles pour continuer a accompagner la population et tacher d’améliorer le cadre de la GRD en Haïti afin d’atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Bulletin spécial pour lever la vigilance jaune émise sur le pays (Ouragan Fiona)

Description :

  • L’OURAGAN majeur FIONA
  • Localisation : Latitude 22.0N/Longitude 71.4W
  • Soit à environ 65 km au NNW des îles Turks et Caïques ;
  • Vent max : 185 Km/h ;
  • Déplacement : Nord- Nord-Ouest à 15 km/h ;
  • Pression Minimale : 961 Hpa.

Observations sur Haïti
Temps nuageux et parfois pluvieux, notamment sur le Nord-ouest, le Nord, le Nord-est, le Centre, l’Artibonite, le Sud-est et de l’Ouest.

Prévision sur Haïti par rapport à FIONA
A 11h AM, le centre de l’ouragan « FIONA » se trouve à environ 65 km NNO des îles Turks and caicos soit à plus de 240 KM au Nord du Cap-Haïtien. Selon les prévisions de trajectoires la puissante perturbation devrait continuer sa route au niveau l’Atlantique Nord . Même si indirectememt quelques cellules convectives en provenance de sa queue pourraient toujours occasionner des averses moderées parfois fortes à la mi journée et en soirée d’aujourd’hui ,notamment sur les régions Nord, Sud, sud’ est, l’Ouest et la Grand’Anses du pays, FIONA ne représente aucune menace directe pour la République d’Haiti.

En conséquence, le Centre de Prévision Météorologique (CPM) de l’UHM du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et le SPGRD du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres annonce la levée du niveau de vigilance jaune émis sur le pays et du même coup la suspension des bulletins de vigilance.

Les interdictions émises pour les opérations de cabotage sur les régions côtières Nord-ouest, Nord et Nord-est sont aussi levées, mais les voiliers œuvrant au niveau de ces régions côtières doivent rester dans les périmètres côtiers sans s’aventurer au large.

Toutefois, il est demandé à la population des zones à risques d’inondations, d’éboulements et de glissements de terrain de rester vigilante et de respecter les consignes de sécurité habituelles.

Cliquez ici pour savoir les consignes de sécurité.

Bulletin spécial de Cyclone tropical #5 (Vigilance Jaune)

Description :

  • Tempête tropicale FIONA
  • Localisation : Latitude 17.2N/Longitude 66.1W
  • Soit à environ 105 km SSE de Porto Rico ;
  • Vent max : 110 Km/h ;
  • Déplacement : Ouest – Nord- Ouest à 13 km/h ;
  • Pression Minimale : 991 Hpa ;

Observations sur Haïti
Temps partiellement nuageux par endroits sur plusieurs départements d’Haïti et clément ailleurs.

Prévision sur Haïti par rapport au passage de la Tempête tropicale FIONA
A 8h AM, le centre de la Tempête Tropicale « FIONA » est localisé à 105km au Sud- Sud’Est de Porto-Rico . Selon les prévisions de trajectoires et d’intensités , la tempete FIONA risque de se transformer en OURAGAN de Catégorie 1 et son centre est toujours prévu de traverser le Porto-rico aujourd’hui pour ensuite côtoyer les côtes Est , Nord et Nord’Est de la République Dominicaine ce soir et demain.Un avertissement et une veille d’Ouragan sont dejà en vigueur pour ces deux pays.

Trajectoire du passage de la tempête tropicale FIONA

Selon les dernieres observations , avec un renforcement du vent à 105km/h et une pression centrale qui se creuse davantage à 991hpa, le système possède donc tous les ingredients necessaires pour évoluer en ouragan en s’approchant de porto-rico et de la République Dominicaine durant les prochaines heures .

Au cours de son approchement prévu sur les côtes l’Est, Nord et Nord’Est de la République Dominicaine, les cellules convectives en provenance des bandes périphériques de cette perturbation risquent de générer des rafales de vents soutenues, spontanées, de fortes averses orageuses allant de 70 à 100 millimètres de pluies sur Haiti, notamment dans les regions du Nord et des conditions de grosses mers seront également possibles sur les côtes du Nord.

A noter que le centre de la tempête ou le future OURAGAN FIONA ne va pas traverser la République d’Haiti selon cette nouvelle trajectoire Ouest – Nord- Ouest empruntée . Le pays n’aura donc pas gand-chose à craindre quant aux effets directs de cette perturbation cyclonique.

En conséquence, l’UHM du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural(MARNDR) de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile et le SPGRD du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres maintient ce Dimanche 18 Septembre 2022 à 8h00 AM le niveau de Vigilance Jaune (i.e. risque d’impact d’intensité Faible à modérée) face aux ménaces de fortes pluies, de forts vents et de grosses mers durant le passage de ce système de lundi à mardi dans la région.

Le SPGRD de concert avec l’UHM, la DGPC et le SEMANAH demande également à la population Haïtienne de faire preuve de prudence et de rester à l’écoute des bulletins météorologiques de l’UHM et des conseils des autorités de leurs zones respectives pour savoir les comportements à adopter à l’occasion du passage de cet évènement cyclonique.

Cliquez ici pour savoir les consignes de sécurité