L’importance cruciale d’un kit d’urgence dans une entreprise

Dans un monde où l’incertitude règne, la sécurité des employés et la résilience des entreprises sont plus essentielles que jamais. Un kit d’urgence bien organisé et complet joue un rôle vital dans la protection des vies, la minimisation des risques et la préservation de la continuité des opérations en cas d’événements imprévus.

Cet article explore l’importance cruciale d’un kit d’urgence dans une entreprise et souligne pourquoi chaque institution devrait accorder une attention particulière à cette composante essentielle de la gestion de la sécurité.

Sauvegarder la sécurité des employés.es

La sécurité des employés.es est l’une des priorités de toute entreprise responsable. En cas d’urgence, qu’il s’agisse d’un incendie, d’un séisme, d’une inondation, d’une panne de courant ou d’un autre incident grave, un kit d’urgence bien équipé peut faire la différence entre la vie et la mort. Les premiers instants après un événement critique sont souvent les plus cruciaux pour assurer la survie et le bien-être des employés.es. Un kit d’urgence bien préparé contenant des trousses de premiers soins, des lampes de poche, des radios, des couvertures de survie et d’autres fournitures essentielles peut grandement aider à atténuer les blessures et à sauver des vies. Il faut noter aussi que les articles d’un kit d’urgence varient d’une entreprise à une autre dépendamment du secteur d’activités de celle-ci.

Une institution qui ne dispose pas d’un kit d’urgence risque de mettre en péril la vie de ses employés.es en cas d’urgence car elle ne peut pas donner une première réponse immédiate à cette situation. Il faut savoir en situation de crise, la première réponse devrait être locale.

Réduction des risques et des pertes

Les entreprises sont exposées à une variété de risques, qu’ils soient d’origine naturelle ou anthropique. Avoir un kit d’urgence bien pensé et régulièrement mis à jour permet de réduire les risques potentiels et de minimiser les pertes en cas d’incident. Par exemple, en ayant des extincteurs d’incendie bien entretenus et accessibles, les départs de feu peuvent être rapidement maîtrisés avant qu’ils ne se propagent et ne causent des dégâts importants. De même, en ayant un plan d’évacuation clair et en fournissant des équipements de sécurité appropriés dans le kit, les employés peuvent être préparés à réagir rapidement et efficacement face à une situation d’urgence.

Pour lire notre article sur l’importance d’un plan d’évacuation au sein d’une entreprise, CLIQUEZ ICI

Maintien de la continuité des opérations

Une interruption soudaine des opérations peut être coûteuse pour une entreprise, tant en termes de pertes financières que de réputation. Un kit d’urgence bien organisé peut aider à maintenir la continuité des activités en cas de désastre ou d’incident majeur. En ayant des provisions adéquates, des plans d’urgence clairs et des procédures bien documentées, l’entreprise peut minimiser le temps d’arrêt et reprendre ses activités normales plus rapidement après un événement perturbateur.

Renforcement de la culture de la sécurité

En mettant en place un kit d’urgence et en sensibilisant les employés à son existence et à son utilisation, l’entreprise renforce sa culture de la sécurité. Les employés sont plus susceptibles de se sentir valorisés et en sécurité lorsqu’ils savent que leur bien-être est une préoccupation primordiale pour l’organisation. Une culture de la sécurité bien ancrée favorise également la collaboration et la responsabilisation, car chaque membre du personnel sait qu’il a un rôle à jouer dans la protection de soi-même et de ses collègues en cas d’urgence.

Cette culture de sécurité continuera même au sein de la vie familiale des employés.es. Ils vont faire en sorte d’avoir aussi un kit d’urgence dans leur maison dans le but d’assurer les besoins de leurs proches.

Pour connaitre les articles à mettre dans un kit d’urgence familial, CLIQUEZ ICI

Conclusion

En conclusion, un kit d’urgence est bien plus qu’une simple boîte remplie de fournitures. C’est un outil essentiel et stratégique pour protéger la vie et la santé des employés.es, réduire les risques et les pertes, maintenir la continuité des opérations et renforcer la culture de la sécurité au sein de l’entreprise. Investir dans un kit d’urgence bien équipé, régulièrement mis à jour et associé à une formation appropriée peut faire une énorme différence en cas de situation critique. Il s’agit d’un investissement judicieux pour toute entreprise soucieuse de la sécurité, de la résilience et du bien-être de son personnel, par-dessus tout de sa continuité des activités.

Saison Cyclonique : Le processus de nomination des ouragans

Les ouragans sont parmi les phénomènes naturels les plus puissants et destructeurs de notre planète. Pour faciliter leur identification et leur suivi, un système de nomination des ouragans a été mis en place. Ce processus permet de donner un nom unique à chaque cyclone tropical majeur, offrant ainsi une méthode claire de communication et de sensibilisation aux populations concernées. Dans cet article, nous examinerons comment les ouragans sont nommés, l’histoire derrière ce processus et son importance pour la préparation et la gestion des tempêtes.

Historique de nomination des ouragans

Le processus de nomination des ouragans a commencé dans les années 1950. Auparavant, les ouragans étaient généralement identifiés par leur latitude et leur longitude, ce qui était peu pratique et peu mémorable. Afin de simplifier la communication et d’éviter toute confusion, l’armée de l’air américaine a commencé à donner des noms féminins aux tempêtes tropicales. Ce n’est qu’en 1979 que le système de nomination a été étendu pour inclure des noms masculins et féminins, et depuis lors, la liste de noms utilisée est établie de manière cyclique.

Le processus de nomination

Le processus de nomination des ouragans est géré par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), une agence spécialisée des Nations Unies chargée de la météorologie et de la climatologie. L’OMM utilise des listes préétablies de noms pour chaque bassin océanique concerné par les ouragans, notamment l’Atlantique nord, l’est du Pacifique, le centre du Pacifique et l’océan Indien.

Chaque année, une liste de noms est établie pour chaque bassin. Ces listes comprennent des noms alternants entre masculins et féminins, généralement en utilisant les 26 lettres de l’alphabet, à l’exception des lettres Q, U, X, Y et Z pour des raisons pratiques. Les noms sont souvent choisis en fonction de la langue et de la culture des pays concernés par les ouragans.

Lorsqu’un ouragan se forme, il est baptisé avec le nom suivant sur la liste correspondante. Par exemple, le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique nord recevra le nom commençant par la lettre A, le deuxième avec la lettre B, et ainsi de suite. Si une tempête se révèle particulièrement destructrice, son nom peut être retiré de la liste et remplacé par un autre nom commençant par la même lettre.

Importance de la nomination des ouragans

La nomination des ouragans revêt une grande importance pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il permet une communication claire et efficace entre les agences météorologiques, les médias et le grand public. Les noms aident à identifier rapidement les tempêtes et à les suivre à mesure qu’elles se déplacent, ce qui facilite les prévisions et les avertissements pour les zones potentiellement touchées.

De plus, la nomination des ouragans contribue à sensibiliser la population et à favoriser la préparation aux tempêtes. Les noms humains attribués aux ouragans rendent ces phénomènes naturels plus concrets et plus faciles à retenir, ce qui encourage les individus à prendre des mesures de précaution et à se préparer en conséquence. Les noms des ouragans peuvent également servir de référence pour évaluer et analyser l’impact des tempêtes dans les années suivantes.

Le processus de nomination des ouragans joue un rôle essentiel dans la préparation et la gestion des tempêtes tropicales. Grâce à ce système, les ouragans sont facilement identifiables et les informations relatives à leur trajectoire et à leur intensité peuvent être communiquées efficacement. En sensibilisant le public et en encourageant la préparation aux tempêtes, la nomination des ouragans contribue à sauver des vies et à réduire les dommages causés par ces événements naturels dévastateurs.

Campagne de sensibilisation sur le risque sismique : Mwen sonje, mwen aprann

Plus de 200.000 personnes ont été sensibilisées sur le risque sismique à travers un concours de vidéographie sur les réseaux sociaux notamment sur la page Facebook de l’AGERCA.

La compréhension des concepts de la Gestion des Risques de Désastre (GRD) est un atout pour toute société confrontée à des risques majeurs ; un point commun en termes d’exposition aux risques et de réponse. L’AGERCA comprenant le degré de vulnérabilité de la population par rapport au manque d’information sur les risques majeurs, a mis en place une stratégie de sensibilisation participative avec la communauté dans le but d’atteindre un maximum de personnes à travers différentes activités (formations, articles, vidéos, campagne de sensibilisation, ect…). Ainsi, pour pérenniser le travail, l’AGERCA a organisé un concours de sensibilisation sur le thème « MW SONJE, MW APRANN » dans le but de renforcer la vulgarisation des consignes de sécurité sur la menace du ” tremblement de terre “.

Ce concours a mobilisé la participation d’environ une centaine de jeunes et d’adultes répartis.es sur tout le territoire national. Les participants.es ont démontré une motivation débordante pour prendre part à cette initiative, afin de contribuer à la sensibilisation de leur communauté respective sur le risque sismique auquel tout le pays est exposé.

Godson Séphirin : “ Se pa prim yo ki enterese m, men se eksplike moun yo kòman pou yo pwoteje tèt yo kont tranbleman tè a

Deux méthodes de sélection des gagnants.es ont été sélectionnées : l’une basée sur le vote populaire à travers la page Facebook de l’AGERCA et l’autre sur l’analyse des membres d’un jury prédisposé à ce fait.

Les participants.es ont mobilisé des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. À noter que le vote populaire a été basé sur la quantité de personnes touchées par chaque vidéo sur la page Facebook de l’AGERCA. Par conséquent, ces quelques milliers de personnes ont spontanément été sensibilisées sur les consignes de sécurité à respecter avant, pendant et après un tremblement de terre. En termes de résultats, toutes les 65 vidéos sélectionnées pour la deuxième étape ont été postées sur la page Facebook de l’AGERCA. Ces vidéos ont pu toucher plus de 200.000 personnes.

Le concours s’est terminé par des décisions qui ont permis à l’organisation de sélectionner trois (3) gagnants.es pour chacune des deux catégories. Selon les membres du jury, le choix des gagnants.es a été très difficile vu que les vidéos étaient très intéressantes les unes autant que les autres.

Mikson Antoine : “ Sa ki te pi enpòtan nan konkou a, se sansibilize anpil moun sou malè pandye tranbleman tè ki sou do tout peyi a

Gagnantes pour la catégorie – Analyse jury :

Premier prix : Samuella Compère
Deuxième prix :  Stivensia Saintilet
Troisième prix : Béon Alicia Yonise

Gagnants.es pour la catégorie – Vote populaire sur Facebook :

Premier prix : Godson Sephirin
Deuxième prix : Kerline Céus
Troisième prix : Sherly Aubin

Des primes de compensation ont été remises aux gagnants.es du concours et un certificat de participation à tous.tes les 65 participants.es qui ont été sélectionnés.es pour la deuxième phase de triage du concours.

L’AGERCA remercie tous les partenaires qui ont rendu le concours possible, soit en apportant leur soutien à travers des primes, soit en faisant partie des membres du jury, dont la tâche n’a pas été facile. L’organisation en profite pour remercier tous.tes les participants.es qui se sont donnés.es au maximum en rendant l’activité attrayante et réussie. Le travail se poursuivra en réorientant les étapes de l’approche à travers un autre concours sur un autre risque majeur.

Sismologie citoyenne en Haïti : Tout ce que vous devez savoir

Sur ces 50 dernières années, les séismes ont coûté 800 milliards de dollars — l’essentiel dans les pays développés — et 1.3 millions de vies humaines — l’essentiel dans les pays en développement. Face à ces chiffres, qui ne montrent pas de signe d’inflexion, la conscientisation face au risque continue d’appliquer l’approche classique où les connaissances détenues par les scientifiques sont traduites « vers le bas » pour le public et les décideurs. Une approche inverse, « ascendante », où les citoyens collectent et partagent des informations sur les séismes, pourrait-elle être un modèle alternatif ? Notre hypothèse de travail est qu’un mode de diffusion de la connaissance qui place le citoyen ou les communautés au coeur du dispositif de production et d’utilisation de l’information scientifique, peut améliorer la sensibilisation de la population et promouvoir des initiatives de protection. Le projet OSMOSE teste cette hypothèse par une expérience de sismologie participative interdisciplinaire en Haïti, pays qui fut le théâtre d’une catastrophe sismique majeure le 12 janvier 2010.

Ainsi, nous cherchons à développer et à tester des stratégies pour pérenniser un réseau sismique multi-acteurs en Haïti, en relation avec les leçons apprises des lots de travaux sur l’Amélioration et renforcement de ce réseau sismique citoyen, la socioanthropologie du risque sismique, la co-construction d’un système d’information citoyen efficace.

Les objectifs spécifiques sont :

  1. de convertir les hôtes des stations RS en ambassadeurs citoyens des tremblements de terre ;
  2. de s’assurer que la compatibilité linguistique est au coeur de toutes les activités de communication d’OSMOSE ;
  3. d’établir un dialogue avec les parties prenantes institutionnelles nationales ;
  4. d’insérer des activités sur le risque sismique dans les programmes éducatifs.

Quelques résultats à date :

  1. Un excellent complément scientifique à un réseau sismologique conventionnel ;
  2. Chez les citoyens, une forte demande d’information sur les séismes ;
  3. Les hébergeurs sont fiers de participer à une expérience scientifique ;
  4. Les hébergeurs sont motivés à contribuer à leur pays comme «sismo-citoyens».

Nous cherchons maintenant à :

  1. Augmenter le nombre de sismomètres hébergés par des citoyens, écoles, secteur privé ou ins􀀐tu􀀐ons nationales ;
  2. Engager le secteur de l’éducation ;
  3. Mieux connaitre les besoins de chacun en termes d’information sur les séismes ;
  4. Transférer le système ayiti-séisme vers les partenaires haïtiens.

Cette journée d’échange sera animée par des présentations magistrales, des affiches et flyers. L’objectif est d’échanger sur les problèmes, solutions, ou questions face à la surveillance sismique du territoire haïtien, pour une meilleure maitrise des risques associées.

Atelier de travail « Durabilité de la sismologie citoyenne »
30 mars 2023 – hôtel Villa Thérèse, Pétionville, Haïti
Session hybride : URGéo – Visioconférence
Le lien Zoom : Cliquez ici

09.00 – 09.10 : Accueil des invités et ouverture de la journée (Dominique Boisson : Prof UEH et coordonnateur URGéo)
09.15 – 09.35 : Brève présentation du projet OSMOSE (S. Symithe, Faculté des Sciences et URGéo, E. Calais, Professeur ENS Paris)
09.40 – 10.00 : Géologie et risque sismique (Bureau des Mines et de l’Energie)
10.05 – 10.25 : Amélioration de la connaissance et la réduction du risque sismique en Haïti (PNUD)
10.30 – 10.50 : Apport de la sismologie citoyenne dans la prise des décisions (Direction Générale de la Protection Civile)
10.55 – 11.20 : Pause-café – visite des KAKEMONO OSMOSE et URGéo
11.20 – 11.40 : Nouvelle stratégie pour la gestion des risques (AGERCA)
11.45 – 12.05 : Activité générale sur les aléas telluriques (Ambassade de Suisse)
12.10 – 12.30 : Retour d’expérience en matière de sismologie à l’école (Collège Catts Pressoir)
12.35 – 12.55 : Communication et éducation face à la menace sismique (GeoHazards International)
13.00 – 14.00 : Débats
14.00 – 15.00 : Fin de l’atelier et Repas

Voir aussi : https://ayiti.unice.fr/ayiti-seismes  et https://ayiti.unice.fr/osmose/

 

AGERCA – Lancement du concours de sensibilisation sur le risque sismique

En rappel du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) met en évidence les points clés pour mieux identifier les différents gestes qui sauvent et les comportements à adopter en cas de survenance d’un aléa ayant les mêmes caractéristiques. Un grand nombre d’Haïtien se souvient de cette date tragique qui a laissé des traces indélébiles dans notre mémoire.

En commémoration de cette date, l’AGERCA lance un concours de sensibilisation sur le risque sismique à travers les réseaux sociaux. Ce dernier dont le thème est ” mwen sonje, mwen aprann ”  s’étend sur la période allant du 12 janvier au 21 Mars 2023. A travers cette activité, l’AGERCA vise à renforcer la vulgarisation des mesures de précaution à adopter avant, pendant et après l’arrivée d’un éventuel séisme. Ce concours s’inscrit dans une stratégie de diversification de la sensibilisation de la population haïtienne au risque sismique.

Tirons ensemble les leçons de cet événement et les mettre en œuvre est plus que prioritaire

Pour participer au concours, il faut enregistrer et envoyer une vidéo d’une durée n’excédant pas deux (2) minutes avec l’idée de vulgariser des messages afin de mieux aider à la préparation des citoyens en matière de risque sismique. Les vidéos doivent être en format MP4 et envoyées à l’email de l’AGERCA – communication@agerca.ht  ou par WhatsApp au numéro suivant (+509) 3116-1717 en incluant le nom et prénom du participant. Les 5 gagnants seront sélectionnés sur la base des vidéos les plus populaires ou virales, c’est-à-dire avec le plus de “partage”, de “j’aime” et de “commentaire”.

1 541 tremblements de terre enregistrés en Haïti pour l’année 2022, selon le BME

Comme il est de coutume, depuis quelques années, l’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), en plus des bulletins sismiques mensuels préparés et publiés, se fait le plaisir de vous présenter, cette année encore, le bilan des activités sismiques observées en Haïti durant l’année 2022 au cours des mois allant de janvier à décembre. Les informations qui y figurent, évidemment traitées et analysées, sont collectées à partir des réseaux locaux (Ayiti-séismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine). Ce bilan se présente comme suit :

Quantité et magnitude des séismes enregistrés

Mille quatre cent cinquante et un (1451) séismes de magnitude comprise entre 0,7 et 5,5 ont été enregistrés. La plus grande magnitude notée pour l’année 2022 a été de 5,5 survenue à 8h16’22’’ le 23 janvier près de la ville d’Anse-à-Veau dans le département des Nippes.

Répartition géographique des séismes enregistrés

Les séismes enregistrés au cours de l’année se répartissent à travers les dix (10) départements géographiques du pays et montrent encore une inégale activité sismique dans chaque département. La Grand‘Anse, les Nippes et le Sud se retrouvent en tête de liste en raison des conséquences du séisme de magnitude 7,2 survenu le 14 août 2021 dans le département des Nippes. Ces départements sont suivis de ceux de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Est et du Nord’Est. Les départements où les activités sismiques ont été les moins intenses au cours de l’année sont le Nord, l’Artibonite et le Centre. Il n’en a pas toujours été ainsi car en 2020 le classement par département par ordre décroissant se présentait de la façon suivante : Nord-Ouest, Sud-Est, Ouest, Nord, Nippes, Artibonite, Sud, Centre, Nord-Est et la Grand’Anse qui occupait la dernière position dans le classement.

Courbes évolutives des séismes enregistrés

Les courbes évolutives des séismes enregistrés dans les trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 dans les Nippes sont indiquées pour l’année. L’analyse de ces courbes dénotent combien un séisme majeur survenu dans une région peut entraîner un certain nombre de répliques autour de son épicentre, mais également des conséquences imprévisibles allant à l’activation de certaines failles non actives situées dans sa périphérie. Il peut également augmenter localement, pendant un certain temps, l’activité sismique de la région au détriment des autres départements. Au cours de l’année, les stations sismiques ont enregistré pour les trois départements mille cent quatre-vingt-quinze (1195) séismes de magnitude inférieure ou égale à 5,5, soit 82,4 % des 1451 séismes.

Il est à remarquer que le département de la Grand’Anse a connu une intense activité sismique durant toute l’année 2022 avec 633 séismes sur 1195, soit 53 % de ces séismes. La plupart des épicentres sont localisés en mer, au Nord de Jérémie, autour de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes cartographiée par le PNUD en 2017. Rappelons que la ville de Jérémie est située à environ 70 km à l’ouest de l’épicentre du séisme du 14 août et que les secousses de la Grand’Anse s’apparentent à une réactivation de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes. Les séismes en mer autour de cette faille représentent environ 89,7 % (568) de l’ensemble des séismes enregistrés pour l’année dans la Grand’Anse (633).

Fin de la saison cyclonique 2022 dans la région – Quel bilan pour Haïti ?

La saison cyclonique 2022 pour les Caraïbes, l’Atlantique et le Golfe du Mexique, qui a débuté le 1er juin, a officiellement pris fin le 30 novembre dernier. Elle a été officiellement clôturée en Haïti par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) qui coordonne le Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD).

Généralement, l’impact des saisons cycloniques engendrent des sinistrés à la suite des pertes en vie humaine et en biens matériels vu la vulnérabilité des communautés face aux aléas liés aux changements climatiques. Si on prend comme exemple le rapport de l’Ouragan Mathew qui a ravagé le grand Sud du pays en 2016 laissant plus de 2.2 Millions de personnes affectées et plus de 500 pertes en vies humaines.

Selon la DGPC, Haïti a été épargnée par les phénomènes météorologiques prévus pour la saison cyclonique 2022. Les experts du Centre National des Ouragans aux USA avaient prévu 14 à 21 phénomènes cycloniques parmi lesquels 6 à 10 ouragans dont 3 à 6 de portée majeure, une prévision qui était assez menaçante pour la région. En réalité, la saison cyclonique 2022 a eu un bilan minimal avec 14 phénomènes cycloniques, parmi eux, 6 se sont transformés en ouragans dont 2 majeurs.

Durant cette période, Haïti a été frôlée par l’Ouragan Fiona de catégorie 1. Au cours de sa trajectoire, ce phénomène a touché la République Dominicaine et en arrivant sur Haïti, s’est dirigé plutôt vers les petites Antilles.

Le mois d’Août dernier, de fortes pluies se sont abattues sur plusieurs départements du pays causant ainsi des dégâts considérables. A cet effet, la Direction Générale de la Protection Civile a émis le bilan suivant :

  • Dans la commune d’Arcahaie 14 maisons ont été détruites, 65 endommagées, 80 jardins dévastés avec plus de 48 têtes de bétail disparues ;
  • Dans la ville de Saint-Marc, plusieurs maisons ont été inondées et au moins 2 ponts lourdement affectés rendant la circulation très difficile ;
  • Dans la commune de Croix-des-Bouquets, les agents de la protection civile ont enregistré 3 décès, 350 maisons inondées et 35 autres détruites ;
  • Dans la commune de Cabaret, la protection civile a enregistré 25 maisons inondées et 3 autres détruites.

Selon le rapport de la saison, Haïti n’a pas eu un bilan avec zéro mort bien que le pays n’ait été affecté directement par un ouragan majeur. Cela prouve notre vulnérabilité par rapport aux phénomènes météorologiques.

Toutefois, un appel à la vigilance est requis puisque malgré la clôture de la saison cyclonique un faible risque reste et demeure car le pays peut être affecté par un phénomène météorologique en dehors de la période officielle. En ce sens, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) lance un appel à la vigilance afin d’inviter toute la population à rester informée des conditions météorologiques du pays pour éviter de continuer à compter des victimes.

La diaspora haïtienne a réalisé son premier SIMEX hydrométéorologique

ONE DIASPORA, un consortium d’organisations de la diaspora haïtienne a mené un exercice de simulation hydrométéorologique le 29 octobre à Washington DC, aux États-Unis, afin de tester la procédure de coordination d’urgence de la diaspora haïtienne en Haïti. L’activité a été menée en collaboration avec les partenaires suivants : Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA), Organisation Internationale de la Migration (OIM), Programme Alimentaire Mondial (PAM), Haiti Renewal Alliance (HRA), Gaskov Clerge Foundation (GCF), Mantènwa, Haitian American Nurses Association (HANA), Mandodo Foundation, JAYJ Foundation.

L’AGERCA a participé directement à cette activité. En tant que représentant de la société civile dans le Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD), elle est donc le point focal de la diaspora haïtienne dans le domaine de la gestion des risques et de la coordination humanitaire en Haïti.

En temps de crise, l’AGERCA assure avec l’appui de la DGPC, la coordination de l’aide sur le terrain au coté des organisations locales pour le compte de la diaspora haïtienne. Le premier processus de coordination a été ainsi experimenté après le tremblement de terre du 14 août 2021 entre l’AGERCA, la DGPC et la diaspora haïtienne.

Dans cette perspective, l’AGERCA poursuit son travail avec la diaspora haïtienne dans la réponse humanitaire et la prévention des risques auxquels le pays est exposé. Elle appelle donc à la mobilisation de tous les acteurs pour une meilleure assistance humanitaire en Haïti, incluant les couches externes et internes du pays.