Protégez vos Données : L’Impératif de la Sécurité Électronique pour les Entreprises

Les catastrophes, que ce soit naturelles ou anthropiques, peuvent frapper n’importe quand, n’importe où, et causer des dommages importants à votre entreprise. De ce fait, les entreprises, grandes ou petites, doivent reconnaître l’importance vitale de sécuriser leurs données électroniques contre les menaces croissantes.

Dans cet article, vous découvrirez quelques conseils pratiques sur la façon de protéger vos données contre les catastrophes naturelles ou anthropiques et d’assurer la continuité de vos activités.

1 – Évaluez les risques liés à vos données
La première étape pour protéger vos données contre les catastrophes naturelles ou anthropiques consiste à évaluer les risques liés à vos données. Les catastrophes naturelles ou anthropiques peuvent survenir à n’importe quel moment et même sans avertissement comme un tremblement de terre par exemple. Une situation de catastrophe peut causer la perte de données cruciales pour votre entreprise s’il n’y a aucune prévention par rapport à ce risque.

En évaluant les risques liés à vos données, vous pouvez hiérarchiser vos stratégies de protection des données et allouer vos ressources en conséquence.

2 – Choisissez une option de stockage de données fiable
La deuxième étape consiste à choisir une option de stockage de données fiable. Le stockage dans le cloud offre plusieurs avantages, tels que l’évolutivité, la sécurité, l’accessibilité et la rentabilité. Vous pouvez choisir parmi différents fournisseurs de stockage en nuage, tels que Google Drive, Dropbox ou Microsoft OneDrive, en fonction de vos besoins et de votre budget.

Par ailleurs, vous pouvez aussi stocker vos données dans un support physique d’une grande capacité. Ainsi, vous apporterez une sorte de diversification dans le stockage de vos données.

3 – Mettre en place un plan de sauvegarde et de récupération
La troisième étape consiste à mettre en œuvre un plan de sauvegarde et de récupération. Un plan de sauvegarde et de récupération est un ensemble de procédures et d’outils qui vous aident à créer des copies de vos données et à les restaurer en cas de sinistre. Un plan de sauvegarde et de récupération peut vous aider à minimiser vos pertes de données et vos temps d’arrêt en cas de sinistre.

Une violation de données peut avoir des conséquences dévastatrices. Outre les amendes réglementaires et les poursuites judiciaires, une entreprise peut subir une perte de confiance de la part de ses clients, une baisse de la valeur de sa marque et une perturbation opérationnelle majeure. La récupération après une violation de données peut être longue et coûteuse, voire impossible pour certaines entreprises.

De ce fait, la sécurité des données ne devrait pas être considérée comme une option, mais comme une priorité absolue pour assurer la pérennité et la confiance de l’entreprise dans un monde numérique en évolution constante.

4 – Chiffrez vos données
La quatrième étape consiste à les chiffrer. Vous pouvez utiliser diverses méthodes et outils de chiffrement, tels que des mots de passe, la biométrie ou des applications logicielles, pour chiffrer vos données.

Plutôt que de réagir après une violation de données, les entreprises doivent adopter une approche proactive en matière de sécurité électronique. Cela implique la mise en place de mesures robustes telles que le cryptage des données, la surveillance continue des réseaux, l’authentification multifactorielle et la sensibilisation des employés à la sécurité informatique.

5 – Éduquez votre personnel
La cinquième étape consiste à éduquer votre personnel. Planifier des séances de formation et de sensibilisation afin de permettre à votre personnel d’utiliser de manière responsable les données informatiques de votre entreprise. Ainsi, vous allez diminuer les risques de cyberattaque.

6 – Vérifier et mettre à jour votre plan de protection des données
La sixième étape consiste à revoir et à mettre à jour votre plan de protection des données. Chaque année, il y a une nouvelle version des Nouvelles Technologies de l’Information et de Télécommunication (NTIC). Il est donc extrêmement important de prendre en compte les nouveaux changements dans ce monde qui est en constante évolution.

Business networks & partners come together to improve disaster resilience

Geneva, 16 May 2022 – Private sector representatives from 14 countries have come together at the eighth Humanitarian Networks and Partnerships Weeks (HNPW) to share experiences and best practices about the role of local businesses in preparing for, responding to and recovering from disasters. Almost two dozen business leaders, members of the OCHA / UNDP Connecting Business initiative (CBi), met in-person for the first time in two years at the annual humanitarian conference hosted by the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) and the Swiss Agency for Development and Cooperation, at the International Conference Centre Geneva (CICG).

The fight against the climate crisis and localization of humanitarian response, both among HNPW’s nine areas of common concern, were identified by CBi partners and Member Networks as key issues where local businesses can help make a difference in people’s lives.

Humanitarian action is all about bringing people together. When a disaster strikes, first responders are the local communities, the local businesses. For OCHA, the private sector is one of our most important partners to collectively respond better and quicker, said Edem Wosornu, Chief of OCHA’s Response Support Branch.

At CBi’s public event on localization, “Act local, think global: humanitarian action and the private sector”, representatives from the United States Agency for International Development (USAID), the Alliance for Risk Management and Business Continuity (AGERCA, Haiti), the Asia Pacific Alliance for Disaster Management Sri Lanka (A-PAD SL), and the Philippine Disaster Resilience Foundation (PDRF), insisted on the need to channel more humanitarian funding toward local businesses.

COVID-19 has brought a renewed sense of urgency in the need to support local and national actors. When countries went into lockdown, in many cases there were only local actors to deliver assistance,” explained Marcos Neto, the Director of UNDP’s Sustainable Finance Hub. But local businesses need support, they need to be involved in decision-making processes of humanitarian response, and they have the means to deliver assistance in accordance with humanitarian principles.

CBi also hosted a public session on the climate crisis, “Feeling the Heat, how local businesses respond to the climate emergency”, highlighting examples of climate action from the Fiji Business Disaster Resilience Council (FBDRC) the Turkish Enterprise and Business Confederation (TÜRKONFED), The Madagascar Private Sector Humanitarian Platform (PSHP), and UNICEF.

Jemilah Mahmood from the Sunway Centre for Planetary Health urged local businesses to get involved in the protection of planetary health: Trust is key. Businesses are most trusted and have the capacity to nudge political will. With that trust, come responsibility and power.

Discussions are still ongoing at HNPW, with over 6,000 participants ranging from United Nations agencies to non-governmental organizations (NGOs), academia and the private sector working on key topics in today’s humanitarian field and how better to partner to address them. 

CBi will hold a final online public session on Wednesday 18 May, “Acting before crises hit: anticipatory action and the private sector”, in partnership with the International Federation for the Red Cross (IFRC) and the Anticipation Hub, focusing on the role of how businesses can support the ongoing shift to more effective, efficient, and dignified humanitarian response through anticipatory action.

The CBi Member Networks and business leaders represented at HNPW included: Plateforme Humanitaire du Secteur Privé de Côte d’Ivoire (PHSP Côte d’Ivoire), Fiji Business Disaster Resilience Council (FBDRC), Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA, Haiti), The Indonesian Chamber of Commerce and Industry (KADIN), Madagascar Private Sector Humanitarian Platform (PSHP), Centro Nacional de Apoyo para Contingencias Epidemiologicas y Desastres (CENACED, Mexico), The Philippine Disaster Resilience Foundation (PDRF), Asia-Pacific Alliance for Disaster Management Sri Lanka (A-PAD SL), The Turkish Enterprise and Business Confederation (TÜRKONFED), The Viet Nam Chamber of Commerce and Industry (VCCI). Prospective networks were also represented, including Consejo Hondureño de la Empresa Privada (COHEP, Honduras), the Kenya Private Sector Alliance (KEPSA), the Pacific Islands Forum Secretariat (PIFS) and Hombro a Hombro (Peru).

A joint initiative of the United Nations Development Programme (UNDP) and United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), CBi supports private sector engagement before, during and after disasters. Since CBi’s launch in 2016, its Member Networks have responded to more than 100 crises and assisted around 18 million people. Read more in the 2021 CBi Annual Report.

COP26 – Compilation de certains articles sur les actualités de la conférence sur le changement climatique

COP26 à Glasgow : qu’est-ce que la COP26 ? 

“Il est minuit moins une” pour la planète, a rappelé Boris Johnson, hôte de la COP26 qui se tient à Glasgow (Écosse) jusqu’au 12 novembre. Six ans après la COP21 et les accords de Paris, ce sommet va permettre de dresser un premier bilan. Mais pour bien comprendre les enjeux de cette 26ème édition, David Gilberg et Achren Verdian retracent l’histoire de la COP. Climat

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COP26 | Le PNUD, avec le support de ses partenaires, appuie Haïti dans ses efforts pour atteindre ses objectifs dans la lutte contre les changements climatiques

La Conférence des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est un évènement annuel initié depuis 1945 qui offre aux représentants des 197 États-parties et des citoyens du monde entier un espace d’échanges et de débats autour des enjeux et défis liés au changement climatique. Cette année encore, la COP26 constitue une occasion unique pour les pays de débattre de l’urgence et des opportunités d’une économie zéro carbone, des mesures d’adaptation liées aux changements climatiques ainsi que de poursuivre les actions menées pour respecter les engagements pris en 2015 à Paris.

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Haïti sollicité pour négocier au nom des petits états insulaires sur le financement de l’adaptation au changement climatique

La République d’Haïti a été sollicitée par les pays membres de l’Alliance des Petits États insulaires (AOSIS, en anglais) pour mener en leur nom les négociations sur le financement de l’adaptation climatique au cours de cette COP26 à Glasgow, en Écosse. Pour le ministre Cadet, le temps des belles intentions doit être révolu. A noter que la Barbade par le biais de sa présidente, conduit les négociations générales pour l’AOSIS.

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COP26 : Accord surprise entre la Chine et les Etats-Unis pour le « renforcement de l’action climatique »

C’est la surprise de cette fin de COP. La Chine et les Etats-Unis, premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, ont annoncé mercredi à la COP26 un accord surpris, relançant les espoirs à deux jours de la fin de cette conférence cruciale sur le climat.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de la conférence de Glasgow, venait à peine de lancer un appel à une « impulsion forte » dans les discussions, assurant qu’il n’y aurait « pas d’excuses » pour échouer, lorsque Pékin et Washington ont annoncé une « déclaration conjointe sur le renforcement de l’action climatique ».

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Déclaration de Glasgow sur la reforestation : Plus de 110 pays dont Haiti s’y engagent 

Le Premier ministre britannique Boris Johnson est monté sur le podium ce 2 novembre 2021 pour annoncer qu’au moins 110 pays représentant 85% des forêts de la planète avaient signé la déclaration pivot des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, adoptée lors de la COP26, s’engageant à stopper et à inverser la déforestation d’ici 2030.

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COP26 : « Pas de blabla », l’ONU présente l’engagement du secteur privé en matière de financement climatique

C’était la « Journée de la finance », mercredi, à la COP26, la Conférence des Nations Unies sur le climat, et les projecteurs étaient braqués sur une grande annonce : près de 500 entreprises mondiales de services financiers ont convenu d’aligner 130.000 milliards de dollars – environ 40 % des actifs financiers mondiaux – avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, notamment la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C.

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Haiti sollicité pour négocier au nom des petits états insulaires sur le financement de l’adaptation au changement climatique

La République d’Haïti a été sollicitée par les pays membres de l’Alliance des Petits États insulaires (AOSIS, en anglais) pour mener en leur nom les négociations sur le financement de l’adaptation climatique au cours de cette COP26 à Glasgow, en Écosse. Pour le ministre Cadet, le temps des belles intentions doit être révolu. A noter que la Barbade par le biais de sa présidente, conduit les négociations générales pour l’AOSIS.

« C’est un honneur pour Haïti de représenter ces pays pour négocier en leur nom sur la question du financement climatique […] Ces pays qui ressemblent à Haïti comprennent le sens de son engagement dans la lutte contre les changements climatiques et reconnaissent sa capacité à comprendre la dynamique et les enjeux de cette lutte », a renchéri Ministre Cadet. 

Toutefois, ces négociations ne seront pas de tout repos, tant les étapes à franchir pour mettre tous les acteurs d’accord sur la question semblent ardues.

Sans un plan de travail avec un objectif mondial d’adaptation et comment le financer, « la COP26 sera considérée comme un échec par l’Afrique », a déclaré le Gabonais Lee White au nom du Groupe africain.

 « Nous restons extrêmement préoccupés par l’absence de progrès sur les questions financières. Nos partenaires n’ont aucun appétit pour discuter de notre mandat de travailler sur la définition du financement climatique », a déclaré à la réunion plénière le porte-parole du G77+Chine, Ahmadou Sebory Touré.

Un plan sur la façon de mesurer l’adaptation et de fixer des objectifs pour l’améliorer devrait être la priorité absolue pour l’Égypte, qui a été choisie par le Groupe africain pour accueillir la COP27 de l’année prochaine.

Par ailleurs, si le projet de pacte de Glasgow de mercredi dernier fait référence pour la première fois aux combustibles fossiles, c’est la finance qui a dominé la plénière par la suite. La finance a des « liens » avec d’autres questions, notamment l’adaptation et la transparence, a indiqué la ministre égyptienne Yasmine Fouad, qui co-préside les négociations sur les finances.

Source : Haiti Climat

L’AGERCA invite les acteurs humanitaires à prioriser les produits locaux pour assister les victimes dans les situations de catastrophe

Au cours de ces 20 dernières années, en ce qui a trait au désastre causé par le risque sismique en Haïti, le 14 Aout 2021 sera une date inoubliable pour tout le monde, notamment pour toutes les haïtiennes et tous les haïtiens après le 12 Janvier 2010. Au cours de cette date, les départements Nippes, Sud et Grand’Anse ont subi l’effet dévastateur d’un séisme de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter.

Actuellement, le pays est toujours en pleine phase de réponse humanitaire notamment sur l’aspect relèvement suite à ce séisme qui a frappé la péninsule Sud du pays. Selon la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), le bilan total des victimes s’élève à 2 248 morts, tandis 12 763 sont blessées et 329 autres portées disparues dans les trois départements fortement affectés. Le séisme a directement affecté environ 690 000 personnes, ce qui représente 40 % de la population totale de la Grand’Anse, des Nippes et du Sud.

Cette situation a dépassé la capacité d’Haïti. Dans le but d’assister les victimes de ce séisme, le pays a sollicité l’aide de la communauté humanitaire internationale et nationale. Par le passé, les expériences de désastre dans la réponse humanitaire n’ont pas accordé une certaine priorité aux produits locaux pour assister les victimes. C’était le cas lors de la réponse du séisme 12 Janvier 2010 et l’ouragan Mathew. L’importation de l’aide humanitaire, en temps de crise, affecte grandement la vente des entreprises locales et suscite les employeurs à réduire le personnel à cause de la baisse de leurs chiffres d’affaires.

Cette année, l’AGERCA encourage les acteurs humanitaires à accorder la priorité aux entreprises locales en achetant leurs produits. Cette démarche apporterait une grande contribution au niveau de l’économie nationale et donnerait une approche stratégique d’orienter les premières réponses avec les entreprises locales. Normalement, suite a une situation de catastrophe, la premiere réponse est d’abord locale parce qu’il y a une certaine proximité entre la population affectée et les gestionnaires de l’urgence.

Donc, il est extrêmement important de mettre en place des mécanismes en temps normal dans le but de permettre aux acteurs humanitaires d’utiliser les produits locaux dans le cadre d’une réponse humanitaire suite à une situation de catastrophe.

AGERCA – Haiti : Rapport de situation #10 du tremblement de terre dans le Sud de la Protection Civile

Les Nations unies et leurs partenaires ont lancé, ce mercredi 25 août, un appel de 187,3 millions de dollars pour fournir l’aide d’urgence à plus de 800 mille personnes touchées par le tremblement de terre du 14 août dans le Grand Sud du pays.

Les opérations de distributions massives et regroupées se poursuivent dans les zones affectées. La direction générale de la Protection civile, des agences des Nations unies et d’autres organisations internationales, ainsi que des pays amis ont transporté et distribué, rien qu’en passant par les structures de coordination, de l’aide des milliers de familles.

Le ministère de la Santé publique et de la Population poursuit ses interventions, de manière coordonnée, dans les trois départements directement touchés par le séisme (prise en charge des victimes, accès et continuité des services institutionnels et ambulatoires, acquisition et distribution d’intrants et de médicaments…), avec l’appui d’un nombre grandissant de partenaires.

Bilan partiel des dégâts

Bilan humain

Le bilan humain pour les trois départements est de 2 207 morts, 320 personnes disparues et 12 268 blessés. Le nombre de maisons détruites ou endommagées n’a pas changé depuis le dernier rapport.

Infrastructures

Infrastructures routières – Les ponts jetés sur la Grand’Anse, la Voldrogue, Guinaudée et Roseaux ont tous été endommagés par le tremblement de terre du 14 août. Le passage des véhicules sur le pont Dumarsais Estimé (rivière de la Grand’Anse) est interdit depuis environ une semaine. Les Travaux publics sont en train d’aménager une déviation via la localité de Gébeau, à l’entrée sud de la ville de Jérémie.

Par ailleurs, obstrué par un glissement de terrain, le tronçon reliant les localités de Latibolière et de Sassier, dans la 4e section communale de Jérémie, est toujours coupé.

Bâtiments publics – Dans la Grand’Anse, les complexes administratifs de Jérémie, de Beaumont et de Corail ; les commissariats de Jérémie (y compris la prison), de Pestel et de Corail ; le bureau électoral provisoire de Beaumont ont tous subi des dommages. Au total, dix commissariats de la Police national d’Haïti ont été détruits.

Infrastructures portuaires – Les wharfs de Jérémie et d’Anse d’Hainault (département de la Grand’Anse) sont fortement endommagés. Le quai de Corail est endommagé et celui de Pestel, détruit. Agriculture Culture.- Des pertes de jardins, détruits ou ensevelis, ont été signalées à Roseaux, aux Îles Cayemites et à Pestel (Grand’Anse). Il faut ajouter à cela, plusieurs hectares de terre cultivée inondées à la suite du passage du cyclone Grace.

Élevage – Des pertes de bétail ont été signalées à Roseaux, aux Îles Cayemites et à Pestel. Pêche.- Les communautés de pêcheurs ont perdu du matériel de pêche au niveau de ces trois commues.

Actions entreprises

Coordination et information du public

Les actions de contrôle, de supervision et de coordination sont conduites au quotidien au Centre d’opérations d’urgence national (COUN) et dans les trois centres départementaux qui sont activés. Ces derniers continuent d’accueillir des acteurs humanitaires, arrivés au pays pour apporter leur soutien à la coordination et les opérations sur le terrain.

Recherche et Sauvetage

La mission est maintenue, mais n’a pas évolué ces dernières 72 heures.

Abris temporaires

Un total de 858 bâches ont été distribués respectivement dans deux sections communales de Beaumont (Chardonnette et Mouline), à Duchity, dans la section communale de Tozia, et à Maniche, dans le Sud.

Assistance à la population

Les distributions groupées se poursuivent. Après une première expérience menée conjointement par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM), ces mêmes acteurs ont convoyé, ce 25 août vers Camp-Perrin (Sud), d’autres biens. La Protection civile haïtienne, de concert avec Armée Américaine, USAID, SouthCom et OCHA), a servi des familles à Maniche.

En dépit des contraintes liées à l’accès à certaines zones affectées par le tremblement de terre, la réponse se poursuit aussi dans la Grand’Anse. L’entrepôt d’urgence de la Protection civile départementale, le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), l’OIM et des dons de particuliers permettent d’atteindre les personnes affectées. Néanmoins, les besoins en matière d’abris ; d’eau, d’assainissement, et d’hygiène ; de nourriture et de prise en charge sanitaire demeurent toujours urgents dans plusieurs communautés.

Produits alimentaires – Le FAES a fourni 3 450 kits aliments et du pain, distribués aux personnes affectées à Jérémie, à Roseaux, Îles Cayemites, Corail et Marfranc. Dans le Sud, le FAES a distribué 2 550 kits alimentaires (Chantal, Ducis, 3e et 4e sections communales de Torbeck). Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial a distribué des kits alimentaires à 1 510 familles, à Port-Salut et à Maniche, ainsi que 1 730 plats chauds.

Produits non-alimentaires – Entre le 23 et le 25 août, l’OIM, l’Unicef et le PAM ont assisté 2 200 familles respectivement à Melon (Maniche, Sud) et à Camp-Perrin (Sud). Les bénéficiaires ont reçu bâche, lots de produits d’hygiène, couverture et sceau.

La Protection civile haïtienne, de concert avec l’Armée Américaine, l’USAID, SouthCom et OCHA), a hélitransporté des tentes, des bâches, des couvertures de laine, des moustiquaires pour 1 000 familles à Maniche. Le maire de la commune, accompagné de policiers haïtiens, de volontaires de la Protection civile, d’une équipe de sapeurs-pompiers de Gressier, détachés dans le Sud, et d’un groupe d’étudiants volontaires, en a assuré la distribution.

À Maniche, à Camp-Perrin 1 473 lots de produits d’hygiène ont été distribués à des familles victimes du tremblement de terre du 14 août [CRS, World Vision, Concern Worldwide, Habitat, JPHRO et Core, DiakonieKatastrophenHilfe].

Eau, assainissement et hygiène

L’approvisionnement en eau est partiellement rétabli dans plusieurs communautés, grâce à la distribution direct de récipients d’eau, la mobilisation de camions citernes, l’installation de citernes souples (avec ou sans rampe de distribution) ou d’unités de potabilisation d’eau.

La Direction nationale de l’eau potable et de l’Assainissement (Dinepa) alimente régulièrement, au site de Papa Nouma (Cayes), une citerne souple d’une capacité de 2m3, installée par MSF Belgique, pour assurer l’accès à l’eau aux victimes du tremblement de terre. De nouveaux robinets seront ajoutés aux rampes de distribution des deux points d’eau du Parc Larco (Cayes), pour en augmenter la capacité.

L’office régional de l’eau et de l’assainissement (Orepa Sud) a installé, avec l’appui de MSF Belgique, une station de pompage dans la rivière de Chardonnières, qui permet, après traitement, d’approvisionner la population par camion ou en alimentant deux réservoirs de 5m3. Toutes les communes du département sont dotés de camions de distribution d‘eau potable [Unicef].

Dans les Nippes, la distribution de l’eau est également assurée par camion à Petit-Trou de Nippes [MSF Hollande].

Santé

Le 24 août, trois nouvelles organisations sont venues appuyer le ministère de la Santé publique et de la Population dans le Sud. Les blocs opérations de l’hôpital Immaculée Conception (HIC) des Cayes et de l’Ofatma bénéficient respectivement d’un appui supplémentaire de MSF France et de Cadena, avec 3 chirurgiens. Huit physiothérapeutes sont par ailleurs présents dans ces deux hôpitaux pour aider les patients – dont le cas le nécessite – à rétablir leur fonctionnement physique optimal.

Parallèlement les interventions (prise en charge des victimes, accès et continuité des services institutionnels et ambulatoires, acquisition et distribution d’intrants et de médicaments…) se poursuivent dans les trois départements directement touchés par le séisme.

Dans le Sud, au moins 340 patients ont été vus dans les hôpitaux et via les opérations de clinique mobile, dont 8 ont été opérés à l’hôpital mobile installé à l’Université américaine des Cayes. Plusieurs personnes ont reçu un appui psychosocial, dont 70 dans la section communale de Marceline, à Camp-Perrin [ACF, ESPERE]. De plus, des générateurs d’oxygène sont réparés et le département a reçu 26 concentrateurs d’oxygène [Project Hope].

Dans la Grand’Anse, l’hôpital Saint-Antoine continue de renforcer plusieurs de ses services, en personnel, matériel, médicaments. Le MSPP a organisé des cliniques mobiles à Pestel et à Corail {MSF France].

Enjeu – La sortie des hôpitaux des victimes du séisme, qui n’ont plus besoin de soins aigus, doit être gérée avec une attention optimale, en vue d’accompagner au mieux les patientes et les patients (suivi post-opératoire, kinésithérapie, santé mentale, abri temporaire pour certains…) et aussi éviter que les hôpitaux fonctionnent en surcapacité. Depuis le 14 août, des centaines de victimes du tremblement de terre ont été transportées hors de la région du Grand Sud, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Deux centres de MSF Belgique et MFS France en ont reçu par exemple 196, dont des dizaines sont passés au bloc opératoire.

Infrastructures

Eau et assainissement – La Direction départementale de l’eau potable et d’assainissement du Sud multiplie les interventions pour rendre l’eau potable disponible dans les zones où ses réseaux ont subi des dommages. Une mission de 40 membres de la Sécurité civile française est arrivée ce mardi au centre d’opérations d’urgence départemental du Sud pour appuyer les actions en matière de traitement d’eau.

Protection

Mission en cours et précision au prochain rapport.

Assistance humanitaire internationale

Ce mercredi 25 août, les Nations unies et leurs partenaires ont lancé appel de 187,3 millions de dollars pour fournir l’aide d’urgence à plus de 800 mille personnes touchées par le tremblement de terre, notamment en matière d’abris, d’eau et d’assainissement, de santé d’urgence, de nourriture, de protection et de relèvement rapide. L’appel ciblera 500 000 personnes parmi les plus vulnérables des 650 000 personnes identifiées comme ayant besoin d’aide.

Recommandations

  • Continuer l’acheminement de l’aide humanitaire venant de Port-au-Prince vers le Grand Sud et étendre sa distribution, en se procurant les ressources logistiques adéquates, à toutes les communes et sections communales affectées par le séisme du 14 août.
  • Mettre en commun les ressources pour effectuer des distributions massives et planifiées afin d’éviter des situations de tension et de frustration de la part des personnes sinistrées.
  • Renforcer la présence des agents la PNH et des volontaires de la Protection civile pour améliorer la sécurité et garantir la réussite des distributions.
  • Renforcer la présence des secteurs au COUD afin de permettre une meilleure coordination avec les partenaires.

La résilience de la compagnie DIGICEL Haïti : un modèle à exploiter pour réduire la vulnérabilité de votre entreprise

Présentation

Digicel Group est une entreprise qui évolue dans le secteur des télécommunications au niveau de la Caraïbe, de l’Amérique centrale et de l’Asie-pacifique. Cette entreprise a été fondée en 2001 par l’entrepreneur Irlandais Denis O’Brien. Elle fournit ses services dans 32 marchés allant de la Jamaïque à Papouasie en passant par le Paname, le Salvador, le Surinam, la Guadeloupe, etc.

La Digicel a commencé à opérer en Haïti en 2006. Elle est membre de l’AGERCA (Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités) qui est une alliance qui regroupe plusieurs entreprises du secteur privé dans l’objectif principal de renforcer la Gestion des Risques de Désastre en Haïti.

Pendant ses 15 ans d’opérations en Haiti, la Digicel a su résister à bon nombre de difficultés qu’elle gère grâce à son système de prévention et sa capacité d’anticipation. Après chaque expérience, les responsables retiennent les leçons pour perfectionner leur système et cela la rend plus forte et plus résiliente face aux différents risques auxquels elle est exposée dans ce pays. Pour développer une culture de résilience au sein des entreprises qui évoluent en Haïti, il serait pertinent de capitaliser sur le modèle de résilience de la Digicel.

Un modèle de résilience physique pour son bâtiment

La résilience physique est la capacité d’un bâtiment à résister à un choc naturel ou anthropique. Avant l’évènement tragique du 12 janvier 2010, la connaissance sur les normes parasismiques n’était pas trop répandue dans les constructions en Haïti même si certaines personnes savaient pertinemment que le pays a un niveau élevé de risque sismique.

Par rapport à ce niveau élevé de sismicité, la construction du bâtiment de 12 étages qui abrite la compagnie Digicel Haïti, a été construite en respectant scrupuleusement les normes internationales parasismiques. En termes de résultat positif, ce bâtiment n’a pas été effondré lors des 35 secondes du séisme de magnitude 7,3 du 12 janvier 2010.

Certainement, il y a eu quelques incidents au niveau du réseau, ce qui est indépendant du bâtiment. Le séisme a touché un des cœurs du réseau, en mettant hors service le système de refroidissement d’un de ses centres de commutation situé à côté du bâtiment, à Turgeau.

Pour renforcer cette résilience, la Digicel a remplacé le centre de commutation qui était en place le 12 janvier par un autre qui peut résister pendant trente minutes à un tremblement de terre de magnitude 10 sur l’échelle de Richter, ce qui n’a jamais encore été mesurée.

Cette décision a montré comment la Digicel met en avant la construction de sa résilience pour être toujours ferme en temps normal comme en pleine crise.

Un modèle de résilience pour les aléas hydrométéorologiques

Le secteur de la télécommunication dans lequel évolue la compagnie Digicel est un secteur très vulnérable face aux risques hydrométéorologiques. Généralement, lorsqu’il y a de forts vents et de pluie diluvienne, on constate parfois des coupures au niveau de la communication dans certaines zones car les antennes et les fibres optiques sont parfois coupés. Mais la rapidité avec laquelle les dégâts sont réparés prouvent encore le niveau de résilience de la compagnie face aux épreuves. C’est le cas lors du passage de l’ouragan Mathew en 2016 dans le grand Sud d’Haïti.

Pour se préparer face au risque que représente les ouragans pour cette entreprise, les responsables ont mis en place un plan de contingence aux ouragans.  Il s’agit d’un processus global de planification d’urgence en cas d’ouragan et couvre la saison cyclonique qui commence le 1er juin et se termine le 30 novembre de chaque année. Ce plan a pour but d’organiser tout le personnel de la Digicel pour se préparer efficacement et, si nécessaire, répondre à toute situation inhabituelle créée par une tempête tropicale ou un ouragan. En termes d’objectif, il vise à minimiser les effets d’un ouragan en atteignant un état de préparation avant l’arrivée de l’ouragan, et pour une restauration/démarrage rapide et efficace de l’entreprise après le passage de l’ouragan.

Un comité de gestion de crise composé d’un représentant ou une représentante de haut niveau de chaque secteur de l’entreprise est à la base du monitoring de ce plan.

Comment la DIGICEL supporte son personnel avant et après un ouragan ?

Afin de réduire l’impact des catastrophes, la Digicel a établi une gouvernance pour renforcer l’état de préparation de la Digicel et améliorer leur support aux employés avant et après une catastrophe.

En termes de support au personnel, avant l’ouragan, la Digicel :

  • Établit et noue des relations avec les fournisseurs de services médicaux ;
  • Identifie les besoins logistiques et les considérations culturelles du personnel ;
  • Planifie des services d’interprétation et de traduction ;
  • Identifie et forme leur personnel de secours pour fournir des conseils, faire le tri des personnes affectées, la sensibilisation et l’éducation lors d’une catastrophe ;
  • Forme les gestionnaires sur la façon d’aider leurs équipes à faire face aux catastrophes.

Après l’ouragan, la Digicel :

  • Donne au personnel des occasions de se réunir ensemble (team building) ;
  • Promeut la disponibilité de ressources d’adaptation telles que les psychologues et les médecins, et fournir un accès à ces ressources ;
  • Surveille le stress mental à long terme dans l’environnement de travail et le trouble de stress post-traumatique ;
  • Met en œuvre une directive générale de rémunération pour les marchés affectés ;
  • Offre à tous les membres du personnel éligibles un prêt de secours en cas de catastrophe pouvant aller jusqu’à 3 mois de salaire de base avec un taux d’intérêt de 0%, à rembourser dans un délai de 18 mois ;
  • Accorde à tout le personnel éligible 5 jours de congé supplémentaire à prendre dans les 90 jours suivant la fin de la désignation de sinistre.

Appel à l’action pour construire des entreprises résilientes

Les dirigeants d’entreprise qui évoluent en Haïti savent pertinemment l’exposition et la susceptibilité de ce pays d’être affecté par une menace naturelle ou anthropique. Ils ont grandement intérêt à investir dans la construction de la résilience de leur entreprise face à ces menaces pour éviter toutes situations de détresse qui peuvent causer la fermeture temporaire ou permanente de leur institution.

Ce qui est pertinent dans la démarche de la résilience de la Digicel, les responsables accordent la priorité à leur personnel en leur supportant avant et après un ouragan. Cela montre qu’on ne peut pas construire une entreprise résiliente sans prendre en compte le personnel qui assure les opérations.

Le modèle de résilience de la compagnie Digicel est un modèle à exploiter pour construire celle de votre entreprise. Il faut tout simplement l’adapter à votre secteur d’activité. Si les entreprises en Haïti, notamment les Petites et Moyennes Entreprises (PME) décident d’intégrer cette culture de résilience dans leur plan stratégique annuel, nous aurions une communauté d’entreprise résiliente qui peut résister à toute éventuelle situation de catastrophe.

Dès maintenant, réfléchissez à l’intégrer dans votre plan !!

Sources : UNDRR et DIGICEL

Bureau des Mines et de l’Energie (BME) – Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 28 février 2021

La République d’Haïti est exposée à un aléa sismique majeur résultant de la présence de failles actives dont la faille Septentrionale (SF) et la faille Enriquillo Plantain Garden (EPGF), deux structures de direction plus ou moins E-W qui parcourent respectivement le nord et le sud du territoire. Cet aléa sismique, associé au niveau élevé de vulnérabilité de la population, donne lieu à un haut risque sismique capable de provoquer des catastrophes telles que celle liée au séisme du 12 janvier 2010. Des séismes majeurs (par exemple ceux de 1751, 1770, 1842) provoquant des pertes énormes ont eu lieu par le passé en Haïti et continueront de se produire. Pour preuve, 8 ans après le 12 janvier 2010, soit le 6 octobre 2018, un séisme de magnitude seulement 5,9 (environ 35 fois moins fort qu’un séisme de magnitude 7) fut à l’origine de dégâts significatifs dans le nord-ouest du pays.

L’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME) rappelle donc à toute la population en général que les séismes ne sont pas prévisibles et peuvent survenir à tout moment en Haïti. Les actions de prévention du risque demeurent en vigueur : respect des réglementations parasismiques, aménagement intérieur des lieux de vie, apprentissage du comportement à tenir avant, pendant et après un séisme.

L’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 28 février 2021 est marquée par la survenue de 54 séismes de magnitudes comprises entre 1,3 et 4,5, selon les observations faites à partir des réseaux locaux et régionaux. (voir figure 1a ci-dessous).

Ces séismes, de magnitudes faibles à modérées peuvent être classés comme suit :

  • Quatre (4) ont été ressentis par la population; l’épicentre de ces séismes a été localisé dans le département des Nippes, au nord d’Anse-à-Veau. Vingt neuf (29), soit 53,70%, sont survenus en mer, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies ;
  • Le nombre de séismes observés pour le mois de février 2021 a donc augmenté de 35,19 % par rapport au mois de janvier 2021 au cours duquel 35 événements sismiques ont été enregistrés. 27,78%, soit 15 de ces séismes ont une magnitude comprise entre 3 et 4,5 ;
  • 75,93%, soit 41, des séismes notés ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km (Figure 1b) ;
  • Les départements les plus sollicités sont les Nippes et l’Ouest, avec respectivement 12 et 11 séismes pour un pourcentage respectif de 22,22% et 20,37% (Voir tableau 1 ci-dessous). Il faut toutefois noter une activité sismique significative dans le Nord et le Nord-Ouest qui accusent 16,67% de la totalité des événements enregistrés, soit 9 séismes.

Pour savoir les bons réflexes en cas de tremblement de terre, cliquez ici.

Le rôle de la mairie dans la Gestion des Risques de Désastre (GRD) pour construire des communautés résilientes en Haiti

Dans l’organigramme du Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD), les mairies sont considérées comme les responsables de la protection civile au niveau de la commune. Au sein de certaines communes du pays, il existe une structure qui s’appelle Comité Communal de Protection Civile (CCPC). Ce comité est composé des maires et de représentants d’institutions déconcentrées et des citoyens bénévoles. Ils sont les premiers à intervenir au niveau de la commune, avec l’appui des brigadiers volontaires, dans la prévention et la Gestion des Risques de Désastre en raison de leur proximité avec la population. Pour aller plus loin, il existe au niveau des sections communales des Comités Locaux de Protection Civile (CLPC) gérés par les représentants et représentantes de la localité.

Dans le cadre de la Gestion des Risques de Désastre (GRD), les mairies ont un rôle crucial depuis la phase de prévention, jusqu’aux phases de réponse et rétablissement. Parmi ces rôles, on trouve ceux de :

Prévenir et préparer contre toutes sortes de menaces

Pour éviter une situation de catastrophe dans une commune, il faut travailler en amont pour prévenir et se préparer contre toutes les sortes de menaces, avec la mise en place de tous les dispositifs nécessaires pour assurer la protection de la population au niveau de la commune.

En termes de prévention contre les risques, notamment contre le risque sismique, lors des constructions, la mairie détient la responsabilité de délivrer un permis de construction et elle doit aussi s’assurer que la construction est conforme aux normes de construction et que le terrain n’est pas localisé dans une zone à risque. La délivrance du permis de construction permettrait à la mairie d’avoir le contrôle des bâtiments construits pour éviter toutes sortes de construction anarchique qui écroulerait suite à une petite secousse sismique de magnitude 5 ou 6 sur l’échelle de Richter. Cette intervention en amont pourrait avoir un impact considérable dans la réduction des dégâts causés par les séismes au niveau des communes.

Les données de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) révèlent qu’en 2015, le nombre de ménages pour la ville de Port-au-Prince était de 210 782, soit plus d’un million de personnes. De 2015 à 2019, les chantiers se sont multipliés. La mairie au niveau de cette commune ne dispose d’aucun chiffre sur les nouvelles maisons construites ou sur la quantité de permis délivrés durant ces quatre années. Ce manque de contrôle dans les constructions augmente le niveau de vulnérabilité de la ville face aux risques de désastre.

Pour le risque d’incendie dans une commune, la mairie doit disposer au moins d’un corps de pompiers digne de son nom pour intervenir en cas d’incendie. En Haïti, on peut compter sur les doigts le nombre de commune qui dispose d’un corps de pompiers.

Informer et sensibiliser les populations contre les menaces

Rendre accessible les informations sur les menaces auxquelles une commune est exposée, fait partie du rôle d’une mairie. De ce fait, la mise en place de l’outil DICRIM (Dossier d’Information Communal sur les Risques Naturels Majeurs) revêt une importance capitale. Le DICRIM a pour but d’informer la population sur les risques existants au niveau de la commune et les moyens de s’en protéger pour éviter d’être victime.

Assister et rétablir les populations touchées par une menace

Comme susmentionné, les responsables communaux sont les premiers à intervenir pour assister une population affectée par une menace car la premiere réponse est d’abord locale. Dans le cas où la situation dépasse les capacités des responsables communaux, ils peuvent demander de l’aide au niveau départemental et même au niveau central mais la coordination communale de l’assistance humanitaire doit être assurée par les responsables communaux.

En conclusion, le niveau de la vulnérabilité de la population de toutes les communes en Haïti se dégrade de jour en jour. Si les responsables communaux jouaient leur rôle de manière efficace et efficiente avec le moyen dont ils disposent, le pays pourrait être plus résilient face aux risques de catastrophe.

L’importance d’avoir un plan d’évacuation au sein d’une institution pour renforcer la sureté et la sécurité

Un plan d’évacuation est un outil qui sert à faciliter une évacuation sûre et sécuritaire en cas d’urgence au sein d’un bâtiment d’une institution. Si ce bâtiment accueille régulièrement une quantité importante de personnes chaque jour, comme les hôtels, une institution publique, une banque, un appartement, pour ne citer que ceux-là, il est encore plus nécessaire de mettre en place un plan d’évacuation.
En Haïti, on peut compter sur nos doigts le nombre d’institution qui dispose d’un plan d’évacuation. Alors étant un pays très vulnérable, ceci devrait être un plan indispensable à la sureté et la sécurité des personnes qui fréquentent cette institution.

Un Plan d’évacuation sert à plusieurs risques

Un plan d’évacuation sert à plusieurs risques et il doit être visible, sinon, il ne sert à rien. Le risque le plus évident à quoi sert un plan d’évacuation est le risque d’incendie mais il peut aussi servir pour le risque sismique ou une fuite de gaz pour faciliter une bonne évacuation sans bousculade. Comme le plan d’évacuation sert aussi à identifier où se trouvent les équipements de secours, on peut intégrer aussi la position de l’installation d’un défibrillateur en cas de crise cardiaque au sein de l’institution.

Un plan d’évacuation crée une confiance de sureté et de sécurité

Lorsque vous rentrez dans un bâtiment et vous voyez un plan d’évacuation affiché à l’entrée, ceci vous donne un sentiment de sureté et de sécurité à l’intérieur de ce bâtiment. A l’aide de ce plan vous aurez la possibilité de repérer les différentes sorties et les moyens de secours en cas d’urgence. Vous travaillez dans un bâtiment qui dispose d’un plan d’évacuation et ce dernier est testé régulièrement par des exercices de simulation (SIMEX). Vous allez vous sentir en sureté et sécurité lors de vos journées de travail.

L’urgence n’alerte pas, préparez-vous

Une urgence ne donne pas une alerte pour signaler son arrivée, elle peut faire son apparition à n’importe quelle heure et même lors du moment le plus calme. C’est pour cette raison que vous devez vous préparer davantage afin d’éviter les réactions inappropriées en cas d’urgence. La mise en place d’un plan d’évacuation au sein de toute institution est une étape de préparation nécessaire dans la construction de sa résilience. Alors il est temps de planifier la mise en place d’un plan d’évacuation au sein de votre institution.