Sismologie citoyenne en Haïti : Tout ce que vous devez savoir

Sur ces 50 dernières années, les séismes ont coûté 800 milliards de dollars — l’essentiel dans les pays développés — et 1.3 millions de vies humaines — l’essentiel dans les pays en développement. Face à ces chiffres, qui ne montrent pas de signe d’inflexion, la conscientisation face au risque continue d’appliquer l’approche classique où les connaissances détenues par les scientifiques sont traduites « vers le bas » pour le public et les décideurs. Une approche inverse, « ascendante », où les citoyens collectent et partagent des informations sur les séismes, pourrait-elle être un modèle alternatif ? Notre hypothèse de travail est qu’un mode de diffusion de la connaissance qui place le citoyen ou les communautés au coeur du dispositif de production et d’utilisation de l’information scientifique, peut améliorer la sensibilisation de la population et promouvoir des initiatives de protection. Le projet OSMOSE teste cette hypothèse par une expérience de sismologie participative interdisciplinaire en Haïti, pays qui fut le théâtre d’une catastrophe sismique majeure le 12 janvier 2010.

Ainsi, nous cherchons à développer et à tester des stratégies pour pérenniser un réseau sismique multi-acteurs en Haïti, en relation avec les leçons apprises des lots de travaux sur l’Amélioration et renforcement de ce réseau sismique citoyen, la socioanthropologie du risque sismique, la co-construction d’un système d’information citoyen efficace.

Les objectifs spécifiques sont :

  1. de convertir les hôtes des stations RS en ambassadeurs citoyens des tremblements de terre ;
  2. de s’assurer que la compatibilité linguistique est au coeur de toutes les activités de communication d’OSMOSE ;
  3. d’établir un dialogue avec les parties prenantes institutionnelles nationales ;
  4. d’insérer des activités sur le risque sismique dans les programmes éducatifs.

Quelques résultats à date :

  1. Un excellent complément scientifique à un réseau sismologique conventionnel ;
  2. Chez les citoyens, une forte demande d’information sur les séismes ;
  3. Les hébergeurs sont fiers de participer à une expérience scientifique ;
  4. Les hébergeurs sont motivés à contribuer à leur pays comme «sismo-citoyens».

Nous cherchons maintenant à :

  1. Augmenter le nombre de sismomètres hébergés par des citoyens, écoles, secteur privé ou ins􀀐tu􀀐ons nationales ;
  2. Engager le secteur de l’éducation ;
  3. Mieux connaitre les besoins de chacun en termes d’information sur les séismes ;
  4. Transférer le système ayiti-séisme vers les partenaires haïtiens.

Cette journée d’échange sera animée par des présentations magistrales, des affiches et flyers. L’objectif est d’échanger sur les problèmes, solutions, ou questions face à la surveillance sismique du territoire haïtien, pour une meilleure maitrise des risques associées.

Atelier de travail « Durabilité de la sismologie citoyenne »
30 mars 2023 – hôtel Villa Thérèse, Pétionville, Haïti
Session hybride : URGéo – Visioconférence
Le lien Zoom : Cliquez ici

09.00 – 09.10 : Accueil des invités et ouverture de la journée (Dominique Boisson : Prof UEH et coordonnateur URGéo)
09.15 – 09.35 : Brève présentation du projet OSMOSE (S. Symithe, Faculté des Sciences et URGéo, E. Calais, Professeur ENS Paris)
09.40 – 10.00 : Géologie et risque sismique (Bureau des Mines et de l’Energie)
10.05 – 10.25 : Amélioration de la connaissance et la réduction du risque sismique en Haïti (PNUD)
10.30 – 10.50 : Apport de la sismologie citoyenne dans la prise des décisions (Direction Générale de la Protection Civile)
10.55 – 11.20 : Pause-café – visite des KAKEMONO OSMOSE et URGéo
11.20 – 11.40 : Nouvelle stratégie pour la gestion des risques (AGERCA)
11.45 – 12.05 : Activité générale sur les aléas telluriques (Ambassade de Suisse)
12.10 – 12.30 : Retour d’expérience en matière de sismologie à l’école (Collège Catts Pressoir)
12.35 – 12.55 : Communication et éducation face à la menace sismique (GeoHazards International)
13.00 – 14.00 : Débats
14.00 – 15.00 : Fin de l’atelier et Repas

Voir aussi : https://ayiti.unice.fr/ayiti-seismes  et https://ayiti.unice.fr/osmose/

 

AGERCA : Rôles et responsabilités au sein de la communauté haïtienne 

En termes d’historicité, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) a été créée en 2007 dans le but d’encourager le secteur privé des affaires à apporter son appui au Système National de Gestion de Risques et des Désastres (SNGRD). Par conséquent, l’AGERCA devient le point focal incontournable pour le secteur des entreprises privées et la société civile au sein de ce système. Elle soutient le SNGRD en promouvant le Partenariat Public-Privé (PPP) afin de créer une grande complémentarité de partage d’expertise dans le domaine de la Gestion des Risques et des Désastres (GRD) au sein des entreprises.

A rappeler que le SNGRD est coordonné par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) de concert avec ses différents partenaires.

Au niveau international, l’AGERCA est le point focal pour Haïti de deux grandes plateformes :

  1. Connecting Business Initiative (CBI) qui est une initiative de regroupement du secteur privé supportée par le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) et le Bureau des Nations Unis pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) ;
  2. ARISE qui est une initiative de regroupement du secteur privé supportée par le Bureau des Nations-Unies pour la Réduction des Risques et des Désastres (UNDRR).

A noter que ces deux plateformes facilitent les efforts de résilience du secteur privé dans les 5 continents et promeuvent les bonnes pratiques des institutions membres des différents réseaux à l’échelle internationale.

Quelles sont les missions de l’AGERCA ?

L’AGERCA a deux grandes missions qui sont :

  1. Encourager les entreprises et les communautés de la société civile à identifier les risques auxquels elles sont exposées et à rechercher des solutions efficaces afin d’éviter toute rupture définitive dans leur fonctionnement et leurs activités économiques et sociales ;
  2. Promouvoir les bonnes pratiques en GRD et coordonner les actions de réponse du secteur privé et de la société civile en cas de crise ou de catastrophe naturelle.

Dans le cadre de la première mission, l’AGERCA réalise des activités de prévention et de préparation à travers des séances de formation et de sensibilisation ainsi que la mise en place de certains mécanismes de gestion des risques.

Pour la deuxième, l’AGERCA réalise des ateliers virtuels et présentiels sur thématiques liées à la Gestion des Risques et des Désastres (GRD). Elle fait de la promotion des bonnes pratiques en GRD à travers ses différents canaux de communication et son système de réseautage. En plus, durant les temps de crise ou en situation d’urgence, l’AGERCA assiste les victimes d’une catastrophe au côté de la DGPC et des autres partenaires à travers la coordination des actions du secteur privé et de la société civile. 

Photo AGERCA : Des jeunes volonataires de l’AGERCA et de la Protection Civile mobilisés pour assister les victimes du séisme du 14 Aout 2021.

Quels sont les rôles et responsabilités de l’AGERCA ?

Haïti est un pays très vulnérable pour des facteurs divers notamment par sa position géographique et son caractère de pays sous-développé. L’AGERCA cherche à réduire l’impact des risques de désastre au sein des différentes communautés de la société civile et au sein des entreprises par la mise en place de certains mécanismes de gestion des risques notamment de Plans de Continuité des Activités (PCA), l’animation de séminaires et d’ateliers de formation ainsi que des forums avec des experts dans plusieurs domaines de la Gestion des Risques et des Désastres. L’ensemble de ces actions permettent aux entreprises et à la communauté en général d’approfondir leurs connaissances sur le fonctionnement du système de gestion des risques.

En temps normal, l’AGERCA :

  1. Participe à des réunions stratégiques et ateliers de planification pour mettre en place des mécanismes de gestion des risques ;
  2. Représente le secteur privé dans les Exercices de Simulation (SIMEX) organisé par les partenaires du SNGRD au niveau national ;
  3. Organise régulièrement des activités de prévention au sein des institutions membres ;
  4. Anime des sessions et ateliers de formation gratuites dans différentes communautés vulnérables ;
  5. Reste en connexion avec les acteurs du SNGRD pour faire remonter au niveau des acteurs du secteur privé et au grand public en général les informations diverses relatives à la GRD ainsi que la météo ;
  6. Mobilise des moyens pour renforcer les actions du SNGRD ;
  7. Entre autres.

En temps de crise, l’AGERCA :

  1. Mobilise ses ressources en permanence dans la salle de gestion de crise du Centre d’Operations d’Urgence National (COUN) ;
  2. Fait remonter les informations cruciales au secteur privé et à la société civile incluant la Diaspora haïtienne ;
  3. Participe aux réunions de débriefing quotidiennes de la Diaspora haïtienne avec la DGPC ;
  4. Partage la liste des besoins aux différents acteurs ;
  5. Partage avec les acteurs humanitaires internationaux, la diaspora et toutes les organisations qui interviennent dans la gestion et la réponse la liste des fournisseurs préférentiels pour l’achat local des besoins pour la réponse ;
  6. Coordonne les actions humanitaires du secteur privé, de la société civile et de la Diaspora haïtienne ;
  7. Assiste à la logistique au niveau du COUN et sur le terrain ;
  8. Supporte les besoins en communication :
  9. Des différents Centres d’Opération d’Urgence (COU) – Internet, sms blast pour les communautés à risque et celles affectées…
  10. De tous les membres actifs des Centres d’Opération d’Urgence – Lignes téléphoniques ouvertes avec un accès illimité à l’internet, les appels, les messages textes…
  11. Entre autres.

Rejoignez notre communauté

L’AGERCA compte actuellement une trentaine de membres composés de plusieurs types d’institution évoluant au sein de la communauté haïtienne. En termes de votre contribution sociale, l’AGERCA invite toutes les institutions du secteur privé et de la société civile à rejoindre sa communauté dans la poursuite de ses différentes missions.  

DANJE YO POU NOU TOUT !

Les Forums de l’AGERCA dans le cadre du programme CRR2022

Prenant compte de la vulnérabilité de notre pays en cas de catastrophe, l’Alliance pour la gestion des risques et la continuité des Activités (AGERCA) a mis en place une série d’activités dans le cadre d’un programme nommé CRR2022 (Campagne de Renforcement de la Résilience 2022) de concert avec ses partenaires. Au cours de ces differentes activités, les experts ont transmis des informations importantes pouvant servir à la construction de la résilience des institutions du secteur privé et de la société civile.  Cependant, certaines de ces informations sont parfois négligées par des décideurs stratégiques au sein de ces institutions. 

L’AGERCA étant la représentante du secteur privé et de la société civile dans le Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD), a déjà réalisé plusieurs forums et continue de planifier d’autres séances. Chaque module de ces forums a touché toute la chaine de gestion des risques en ajoutant des exercices applicables à tous les types d’institutions. Ces forums sont donc utilisés comme des sessions de formation, débat, instruction préventive et déclaration sur les dangers.

Dans ce contexte, les forums ont été ouverts au grand public pour savoir plus sur la gestion des risques et des désastres afin d’améliorer son comportement face aux différentes menaces auxquelles toute la communauté haïtienne est exposée. La participation des bénéficiaires aux forums est une opportunité pour mieux identifier les enjeux de ces phénomènes et les bonnes réactions à adopter. Il faut savoir que certains de ces phénomènes sont incontournables et affectent tous les secteurs au niveau mondial notamment les menaces naturelles. Donc, le renforcement de la résilience aux catastrophes est essentiel pour réduire les effets négatifs de ses impacts au sein de toutes les institutions.

Les forums sectoriels et formations déjà réalisés :

Les thématiques élaborées dans le cadre de ces forums sont les suivantes :

  • Secteurs de la banque et de l’assurance, analyse et perspective en matière de GRD
  • Secteurs de l’éducation et des télécommunications, analyse et perspectives en GRD
  • Secteurs industriels, analyse et perspectives en GRD
  • Secteurs divers, analyse et perspectives en GRD

Au cours de ces forums, nous avons eu la participation de plus de 200 personnes représentant des institutions diverses au niveau du secteur privé et de la société civile.

En plus des forums réalisés en mars dernier, l’AGERCA a poursuivi les activités de cette campagne avec des sessions de formation virtuelles et présentielles sur différents thèmes de la Gestion des Risques et de Désastres (GRD) afin de renforcer la résilience des institutions haïtiennes.

En termes de résultats, plus d’une centaine d’institutions du secteur privé et de la société civile ont bénéficié de ces formations gratuites présentées par les formateurs certifiés de l’AGERCA en plus des autres activités. Les thématiques élaborées dans ces séances de formation sont les suivantes :

  • Séance de formation pour les aléas naturels et anthropiques ;
  • Séance sur le Plan d’Urgence Familial (PUF) ;
  • Plan de Continuité des Activités (PCA) ;
  • Exercice de simulation de table (SIMEX de Table) ;
  • Visite de sûreté et sécurité ;
  • Plan d’évacuation pour les entreprises ;
  • Entre autres.

 Prochain forum sur la préparation de la saison cyclonique 2022 entre le secteur privé et la protection civile

Notre prochaine session virtuelle aura lieu le mardi 14 juin de 9h00 à 11h00 sur la plateforme Zoom sur le thème suivant : ” La Protection Civile et le Secteur Privé, deux acteurs clés pour mieux préparer la saison cyclonique en Haïti “. Cette session sera animée par Dr Jerry Chandler, Directeur Général de la protection civile.

C’est une bonne occasion de resserrer les liens qui existent déjà entre le secteur privé et la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) coordonnant les actions du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD). Cette session permettra aussi de mettre en avant les différents projets pour préparer et mieux gérer tous les éventuels phénomènes météorologiques au cours de la saison cyclonique 2022.

Déjà, nous souhaitons une bonne participation à tout le monde !

Communiqué de Presse : Collaboration entre Haïti Climat et AGERCA

Port-au-Prince, le 1er juin 2022 .- La plateforme multimédia Haïti Climat, par le biais de son émission hebdomadaire du même nom diffusée sur les ondes de la radio Magik 9 (100.9), annonce officiellement sa collaboration avec l’Alliance pour la gestion des risques et la continuité des activités (AGERCA), une initiative privée qui se donne pour mission notamment de promouvoir les bonnes pratiques en GRD par des séances de formation et coordonner les actions de réponse du secteur privée et de la société civile en cas de crise ou de catastrophe naturelle.

Dans le cadre de cette collaboration, AGERCA assure la présentation hebdomadaire d’une nouvelle rubrique sur la « gestion des risques et des catastrophes naturelles » à l’émission radiophonique Haïti Climat. À travers cette rubrique, AGERCA entend fournir à la population haïtienne durant cinq (5) minutes des conseils pratiques sur comment se prémunir contre les risques et les catastrophes naturelles.
Haïti est actuellement classée parmi les trois (3) pays les plus vulnérables au monde face aux effets néfastes du réchauffement climatique en raison notamment de sa faible capacité de réponse aux catastrophes naturelles. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), entre 1990 et 2016, Haïti est le pays le plus touché des Caraïbes par les catastrophes naturelles (3 sécheresses, 1 épidémie, 22 inondations, 23 tempêtes et ouragans). Haïti a subi 53 milliards de dollars de dommages entre 1990 et 2016, ce qui représente 39% des dommages enregistrés dans l’ensemble de la région.

Un rapport de la Banque mondiale publié en 2014 établit que la production comptant pour 56% du PIB du pays est située dans des zones à risque de catastrophe, et les inondations récurrentes entraîneraient donc un impact économique de l’ordre de 2% du PIB. En termes d’impact de la dégradation de l’environnement, les dommages annuels moyens associés aux cyclones tropicaux estimés par le Fonds mondial pour la réduction des catastrophes et le relèvement sur une période de 10 ans, coûtent à Haïti plus de 442 millions USD par an.

Ces catastrophes, à n’en pas douter, contribuent à instaurer une situation généralisée de paupérisation qui fragilise de plus en plus les couches déjà vulnérables tout en accentuant l’extrême pauvreté à laquelle une majorité de la population est confrontée.

La plateforme multimédia Haïti Climat, du fait de sa mission de favoriser une meilleure compréhension des impacts des risques et des désastres sur l’économie et le développement du pays, se félicite d’entamer cette nouvelle collaboration avec AGERCA, point focal du secteur privé des affaires et de la société civile au sein du Système National de Gestion des risques et des Désastres (SNGRD), coordonné par la Direction Générale de la Protection Civile (DPC).

À propos de AGERCA

AGERCA a été créée en 2008 à la suite d’un concours de la PADF (Pan American Development Foundation) pour la région caraïbéenne dans le but d’encourager le secteur privé des affaires à apporter son appui au Système National de Gestion de Risques et de Désastres (SNGRD). L’AGERCA travaille avec les entreprises et les organisations de la société civile dans le but de renforcer leur résilience face aux différents risques auxquels nous sommes exposés. Cette alliance agit donc dans les 3 niveaux : la prévention, la gestion et la réponse de l’urgence. Elle met en place toute une série de mécanismes de gestion des risques au bénéfice de la communauté haïtienne. Cliquez ici pour savoir plus

À propos de Haïti Climat

« Haïti Climat » est la première plateforme multimédia haïtienne spécialisée dans le traitement et la production de contenus sur les thèmes liés à l’environnement, aux effets du changement climatique et au développement des énergies renouvelables, dans le but de favoriser une meilleure compréhension de leur impact sur l’économie et le développement du pays. Le projet « Haïti Climat » répond à la nécessité de sensibiliser, d’informer et de former la population haïtienne en général sur les thématiques précisées. Cliquez ici pour savoir plus

Pour authentification et infos supplémentaires :
haiticlimatmag@gmail.com | 509 3861-3646
communication@agerca.ht | 509 3494-9178

Haïti, pays à haut risque sismique : Est-il possible de prévoir des séismes dans une date précise ?

Généralement, un message alarmant, qu’il soit vrai ou faux, circule très rapidement sur les réseaux sociaux notamment via WhatsApp et crée ainsi la panique au sein de la population profane.

Sur les réseaux sociaux, toute forme d’information circule. Certaines d’entre elles sont vraies mais d’autres fausses. Parmi les fausses informations, nous rencontrons souvent des messages qui précisent, la date, l’heure, et le lieu où il va avoir un séisme.

En Haïti, très souvent on entend dire que bientôt, un séisme touchera encore le pays mais que celui-là sera plus dévastateur que celui du 12 janvier 2010… Du coup, on se demande si c’est possible de prévoir des séismes !

NON, NON, absolument NON !  On ne peut pas prévoir les séismes !

Jusqu’à présent, les chercheurs ne trouvent pas encore la formule ou les outils nécessaires pouvant servir à prévoir les séismes dans un temps et dans un lieu bien précis. Selon l’Ingénieur Géologue Claude Prépetit, on peut faire une prévision à long terme, c’est-à-dire, dans quelle période un séisme peut frapper une région quelconque qui dispose d’une activité sismique.

Par exemple, en Haïti notamment dans le département du Nord, un séisme d’une forte magnitude peut se produire à n’importe quel moment selon les prévisions géologiques. C’est le même cas de figure pour la Californie aux Etats Unis d’Amérique, qui attend un séisme de grande magnitude que les américains appellent « the big one ».

Une prévision efficace des séismes comprend 4 éléments : La date, l’heure, le lieu et la magnitude de ce séisme. 

Mise au point sur la sismicité d’Haïti

Haïti est un pays qui détient une activité sismique très active avec deux grandes failles et d’autres petites failles. On a la faille septentrionale qui traverse le grand Nord et la faille de la presqu’île du Sud qui traverse le grand Sud.

En plus de notre sismicité active, ce pays est très vulnérable par rapport à cette menace parce qu’on multiplie de jour en jour nos constructions anarchiques notamment en milieu urbain, ce qui risque de produire une catastrophe à n’importe quel moment. Pour le bien-être de votre santé, restez vigilant par rapport aux fausses informations pour éviter de paniquer. L’AGERCA profite de cette occasion pour vous inviter à rester connecté avec les sources officielles comme la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et le Bureau des Mines et de l’Energie (BME) pour des informations liées à la sismicité du pays. Suivez aussi l’AGERCA qui divulgue ces informations officielles sur toutes ses pages sur les réseaux sociaux et sur son site internet.

Ce que vous devez savoir sur les gestes qui peuvent sauver des vies en situation de détresse

Avec un minimum de formation sur les gestes qui sauvent, vous pouvez sauver la vie d’une ou plusieurs personnes. Regarder une personne en situation de détresse avec un minimum de formation sur les gestes qui sauvent, vous pouvez sauver la vie d’une ou plusieurs personnes. Regarder une personne en situation de détresse et ne pas pouvoir intervenir par manque de connaissance peut causer un sentiment de culpabilité surtout s’il s’agit d’un proche.

De ce fait, il est crucial d’apprendre un minimum sur les bons gestes qui peuvent sauver des vies et de les pratiquer à travers des exercices de simulations.

Les situations de détresse et les gestes appropriés

L’étouffement

Que faire en cas d’étouffement de l’enfant ou du nourrisson ?
La réponse est ici

Comment réagir face à un adulte qui s’étouffe ?
La réponse est ici

Le saignement

Les gestes appropriés en cas de saignement.
Pour savoir cliquez ici

L’inconscient

Comment mettre une personne en Position Latérale de Sécurité (PLS) ?
La réponse est ici

L’arrêt cardiaque ou le malaise cardiaque

Comment faire un massage cardiaque ?
La réponse est ici

Comment utiliser un défibrillateur ?
La réponse est ici

La brûlure

Les gestes d’urgence face à une brûlure
La réponse est ici

Chaque année, des milliers de personnes meurent par faute d’une petite action mineure envers une personne en situation de détresse. Avec l’application des conseils ci-dessus, vous pouvez arriver à sauver une ou plusieurs vies. Chaque année, cinq millions de personnes sont victimes d’un accident de la vie courante. Parmi ces victimes, on compte un million d’enfants. On peut arriver à réduire ces tragédies si beaucoup de personnes connaissent et pratiquent les gestes qui sauvent. Alors, formez-vous pour sauver des vies !

Le rôle de la mairie dans la Gestion des Risques de Désastre (GRD) pour construire des communautés résilientes en Haiti

Dans l’organigramme du Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD), les mairies sont considérées comme les responsables de la protection civile au niveau de la commune. Au sein de certaines communes du pays, il existe une structure qui s’appelle Comité Communal de Protection Civile (CCPC). Ce comité est composé des maires et de représentants d’institutions déconcentrées et des citoyens bénévoles. Ils sont les premiers à intervenir au niveau de la commune, avec l’appui des brigadiers volontaires, dans la prévention et la Gestion des Risques de Désastre en raison de leur proximité avec la population. Pour aller plus loin, il existe au niveau des sections communales des Comités Locaux de Protection Civile (CLPC) gérés par les représentants et représentantes de la localité.

Dans le cadre de la Gestion des Risques de Désastre (GRD), les mairies ont un rôle crucial depuis la phase de prévention, jusqu’aux phases de réponse et rétablissement. Parmi ces rôles, on trouve ceux de :

Prévenir et préparer contre toutes sortes de menaces

Pour éviter une situation de catastrophe dans une commune, il faut travailler en amont pour prévenir et se préparer contre toutes les sortes de menaces, avec la mise en place de tous les dispositifs nécessaires pour assurer la protection de la population au niveau de la commune.

En termes de prévention contre les risques, notamment contre le risque sismique, lors des constructions, la mairie détient la responsabilité de délivrer un permis de construction et elle doit aussi s’assurer que la construction est conforme aux normes de construction et que le terrain n’est pas localisé dans une zone à risque. La délivrance du permis de construction permettrait à la mairie d’avoir le contrôle des bâtiments construits pour éviter toutes sortes de construction anarchique qui écroulerait suite à une petite secousse sismique de magnitude 5 ou 6 sur l’échelle de Richter. Cette intervention en amont pourrait avoir un impact considérable dans la réduction des dégâts causés par les séismes au niveau des communes.

Les données de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) révèlent qu’en 2015, le nombre de ménages pour la ville de Port-au-Prince était de 210 782, soit plus d’un million de personnes. De 2015 à 2019, les chantiers se sont multipliés. La mairie au niveau de cette commune ne dispose d’aucun chiffre sur les nouvelles maisons construites ou sur la quantité de permis délivrés durant ces quatre années. Ce manque de contrôle dans les constructions augmente le niveau de vulnérabilité de la ville face aux risques de désastre.

Pour le risque d’incendie dans une commune, la mairie doit disposer au moins d’un corps de pompiers digne de son nom pour intervenir en cas d’incendie. En Haïti, on peut compter sur les doigts le nombre de commune qui dispose d’un corps de pompiers.

Informer et sensibiliser les populations contre les menaces

Rendre accessible les informations sur les menaces auxquelles une commune est exposée, fait partie du rôle d’une mairie. De ce fait, la mise en place de l’outil DICRIM (Dossier d’Information Communal sur les Risques Naturels Majeurs) revêt une importance capitale. Le DICRIM a pour but d’informer la population sur les risques existants au niveau de la commune et les moyens de s’en protéger pour éviter d’être victime.

Assister et rétablir les populations touchées par une menace

Comme susmentionné, les responsables communaux sont les premiers à intervenir pour assister une population affectée par une menace car la premiere réponse est d’abord locale. Dans le cas où la situation dépasse les capacités des responsables communaux, ils peuvent demander de l’aide au niveau départemental et même au niveau central mais la coordination communale de l’assistance humanitaire doit être assurée par les responsables communaux.

En conclusion, le niveau de la vulnérabilité de la population de toutes les communes en Haïti se dégrade de jour en jour. Si les responsables communaux jouaient leur rôle de manière efficace et efficiente avec le moyen dont ils disposent, le pays pourrait être plus résilient face aux risques de catastrophe.

1e Décembre : Journée mondiale de lutte contre le SIDA, ce que vous devez savoir sur cette maladie

« Solidarité mondiale et responsabilité partagée », C’est le thème de l’édition 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Lancée en 1988 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la journée mondiale de lutte contre le SIDA a été la première journée internationale dédiée à la santé au niveau mondial. En outre, elle devient, d’une part, une journée de manifestation de support aux personnes vivant avec le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) et d’autre part, une journée de commémoration aux personnes victimes de cette maladie. Selon les Nations Unies, le VIH est considère comme un problème majeur de santé publique dans le monde car il a causé la mort à environ 33 millions de personnes jusqu’à présent.

D’après les dernières estimations, environ 38 millions de personnes sont infectées par ce virus à la fin de 2019. Au cours de cette même période, environ 25,4 millions de personnes avaient accès à un traitement antirétroviral grâce aux efforts déployés dans le secteur.

En Haïti, nous avons la AHF (AIDS Healthcare Foundation), organisation internationale membre de l’AGERCA, qui travaille d’arrache-pied pour sensibiliser et éduquer la population contre le VIH. En plus, cette organisation assiste aussi les personnes infectées par le virus afin de les aider à mieux vivre et en toute sérénité en leur offrant le traitement gratuit. Selon le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), le nombre de personne vivant avec le VIH  en Haïti est estimé à environ 160,000.

Facteurs de risque

Selon les Nations Unies, les facteurs ci-dessous peuvent vous exposer à un niveau élevé pour contracter le VIH :

  • la pénétration anale ou vaginale non protégée ;
  • la présence d’une autre infection sexuellement transmissible (IST) – syphilis, herpès, chlamydiose, gonorrhée ou vaginose bactérienne par exemple ;
  • le partage d’aiguilles, de seringues, d’autres matériels d’injection ou de solutions contaminées lors de l’injection de drogues ;
  • les injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus, les actes médicaux qui amènent à couper ou percer la peau dans des conditions non stériles ; et
  • les piqûres d’aiguille accidentelles, notamment chez les agents de santé.

Prévention contre le VIH

Quelques conseils préventifs contre le VIH :

  • utilisation du préservatif masculin ou féminin ;
  • dépistage et conseil pour le VIH et les IST ;
  • circoncision médicale volontaire de l’homme ;
  • Entre autres.

Comme dit le thème de cette journée symbolique : « solidarité mondiale et responsabilité partagée ». La responsabilité de la protection de votre santé contre cette pandémie est entre vos mains. Restons ferme et solidaire pour éradiquer le VIH.

Un Plan de Continuité des Activités (PCA), un outil essentiel pour la survie d’une entreprise en cas de crise

Lorsqu’une entreprise ne planifie pas pour une situation de crise, elle perd de l’argent, des clients, et beaucoup d’avantages qui peuvent l’aider à mieux se positionner face à ses concurrents. Parfois, les dirigeants d’entreprises ont tendance à mettre la gestion des risques sur le dos des assureurs. Il faut savoir qu’une entreprise d’assurance ne va pas couvrir tous les dégâts causés par une menace. Donc, pour réduire toutes ces incertitudes, la solution se base dans la mise en place d’un Plan de Continuité des Activités (PCA) qui est un outil essentiel pour la survie d’une entreprise en cas de crise.

Pourquoi un Plan de Continuité des Activités (PCA) ?

La norme internationale de gestion de la continuité des activités (ISO 22301), définit un Plan de Continuité des Activités (PCA) comme étant l’ensemble des procédures documentées servant de guide aux organisations pour répondre, rétablir, reprendre et retrouver un niveau de fonctionnement prédéfini à la suite d’une interruption.

Raison 1 : Une connaissance approfondie des menaces auxquelles l’entreprise est exposée

Comme dit la citation « Un problème identifié est à moitié résolu ». Donc, lorsque les responsables vont identifier toutes les menaces auxquelles l’entreprise est exposée, ils vont aussi penser aux stratégies qu’ils vont mettre en place pour atténuer ou prévenir les risques de catastrophe pour l’entreprise. L’identification des menaces est une phase préliminaire dans la mise en place d’un PCA.

Raison 2 : Des actions précises en cas de crise  

Une connaissance approfondie des menaces et des dégâts qui en découlent, suscite automatiquement la mise en place au préalable des actions précises à adopter en cas de besoin. Cette démarche va apaiser le niveau de pression et permettre au personnel de réagir avec plus de sérénité. Par contre, une entreprise qui ne se prépare pas pour une situation de crise peut se trouver dans beaucoup plus de difficultés à se rétablir après la période des urgences.

Raison 3 : Un avantage concurrentiel exceptionnel

Avoir la possibilité de rester ouvert pour offrir vos services et/ou produits à vos clients en cas de crise est un avantage concurrentiel exceptionnel. Ceci va créer une sorte de confiance entre la clientèle et votre entreprise car vous serez toujours là pour leur servir même en cas de crise. En plus de ça, ce niveau de résilience peut permettre à votre entreprise de gagner des contrats d’affaires extraordinaires.

Somme toute, l’AGERCA a pour mission de vous appuyer techniquement dans la mise en place de votre Plan de Continuité des Activités (PCA) afin de rendre vos entreprises plus résilientes face aux risques de catastrophe.

Note de presse – 13 Octobre : Journée internationale de la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC)

Le thème retenu par la coopération internationale pour cette journée mondiale est le suivant : « La gouvernance des risques de catastrophe ». Ce thème oblige les autorités à agir en se fondant sur des bases scientifiques et en mettant en place des stratégies nationales et locales contre tous les types de menace que ce soit naturelle ou anthropique.

La gouvernance des risques de catastrophe ne se limite pas seulement au niveau des autorités étatiques d’un gouvernement mais de toutes les couches de la population pour avoir ce qu’on appelle une gouvernance intégrée. Lors de la prise de décision, il faut prendre en compte le Partenariat Public Privé (PPP) et aussi les intérêts de la société civile. Par rapport au niveau de la vulnérabilité d’Haïti face aux risques de catastrophe, une stratégie de gouvernance intégrée aura un impact positif dans la construction de la résilience du pays. Ces cent dernières années, une centaine de catastrophes ont causé la mort à plus de 250 000 personnes, des pertes et dommages matériels énormes, notamment au niveau du logement, de l’agriculture et des infrastructures.

En termes de dispositif pour une meilleure gestion des risques de catastrophe en Haïti, la Direction Générale de la Protection Civile a publié récemment le plan national de gestion des risques de catastrophe. Cet outil est un grand pas pour le Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) et il va apporter une grande contribution dans le cadre de la gouvernance des risques dans le pays.

La prévention des risques de catastrophe en Haïti ne va pas se faire seulement avec les actions entreprises par les autorités étatiques mais aussi avec toutes les actions quotidiennes tout en évitant de s’exposer à des dangers. L’AGERCA vous invite à avoir un comportement responsable à l’égard des menaces notamment celles qui sont naturelles car elles sont beaucoup plus dévastatrices. On a besoin de la collaboration de tout le monde pour augmenter le niveau de résilience d’Haïti notamment les médias, les influenceurs et les leaders religieux pour partager les informations de sensibilisation contre les risques de catastrophe. Alors, agissons ensemble !