Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 28 Février 2023

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 28 février 2023 est marquée par la survenue de 110 séismes de magnitudes comprises entre 0,7 et 5,5. Par rapport au mois de janvier durant lequel 129 séismes ont été observés, le mois de janvier a donc enregistré 19 séismes en moins, soit une diminution de 14,7 %.

Parmi les séismes notés, deux secousses légères et modérées de magnitudes 5,5 et 4,8 se sont produites les 16 et 21 février en mer à l’ouest de Môle Saint-Nicolas et au sud de Belle Anse (cercles rouges). Sur les 110 séismes enregistrés, 97, soit 88,1 % ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 59, soit 53,64%, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. Le nombre de séismes survenus en mer est de 48, soit 43,64%, avec 14 le long de la faille Nord- Grand’Anse-Nippes, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies, (faille en mer, magnitude minimum de 6,5, profondeur maximum de 50 km).

Figgure 1. Carte des épicentres des séismes (en jaune) enregistrés au cours du mois de février 2023 montrant la répartition de quelques failles (en rouge) sur tout le territoire

En ce qui a trait aux trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 (Nippes, Grand’Anse et Sud) dont l’épicentre a été localisé dans les Nippes, les activités sismiques dues en grande partie aux répliques et aux nouveaux déclenchements qui s’en sont suivis, ont ainsi évolué du 14 août 2021 au 28 février 2023.

Du 14 août 2021 au 28 février 2023 (18 mois 17 jours), les Nippes ont enregistré durant cette période 1113 séismes, la Grand’Anse en a connu 1145 et le Sud 395, soit un total de 2653 séismes. Il faut toutefois noter que parmi les 24 séismes enregistrés dans la Grand’Anse, pendant le mois de février, soit 21,8 %. Il y en a qui ont leurs épicentres localisés en mer au nord de Jérémie, le long de la zone de la faille Nord – Grand’Anse – Nippes.

Les Nippes, la Grand’Anse et le Sud ont enregistré au cours du mois de février, 54 séismes sur les 110 notés, soit 49 %, alors que le nombre était de 103 sur 129 en janvier (79,8 %). On a assisté à une augmentation des séismes survenus en février dans les Nippes et le Sud, alors que le nombre a largement diminué dans la Grand’Anse. Ce département reste néanmoins le plus secoué du territoire en février.

1 541 tremblements de terre enregistrés en Haïti pour l’année 2022, selon le BME

Comme il est de coutume, depuis quelques années, l’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), en plus des bulletins sismiques mensuels préparés et publiés, se fait le plaisir de vous présenter, cette année encore, le bilan des activités sismiques observées en Haïti durant l’année 2022 au cours des mois allant de janvier à décembre. Les informations qui y figurent, évidemment traitées et analysées, sont collectées à partir des réseaux locaux (Ayiti-séismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine). Ce bilan se présente comme suit :

Quantité et magnitude des séismes enregistrés

Mille quatre cent cinquante et un (1451) séismes de magnitude comprise entre 0,7 et 5,5 ont été enregistrés. La plus grande magnitude notée pour l’année 2022 a été de 5,5 survenue à 8h16’22’’ le 23 janvier près de la ville d’Anse-à-Veau dans le département des Nippes.

Répartition géographique des séismes enregistrés

Les séismes enregistrés au cours de l’année se répartissent à travers les dix (10) départements géographiques du pays et montrent encore une inégale activité sismique dans chaque département. La Grand‘Anse, les Nippes et le Sud se retrouvent en tête de liste en raison des conséquences du séisme de magnitude 7,2 survenu le 14 août 2021 dans le département des Nippes. Ces départements sont suivis de ceux de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Est et du Nord’Est. Les départements où les activités sismiques ont été les moins intenses au cours de l’année sont le Nord, l’Artibonite et le Centre. Il n’en a pas toujours été ainsi car en 2020 le classement par département par ordre décroissant se présentait de la façon suivante : Nord-Ouest, Sud-Est, Ouest, Nord, Nippes, Artibonite, Sud, Centre, Nord-Est et la Grand’Anse qui occupait la dernière position dans le classement.

Courbes évolutives des séismes enregistrés

Les courbes évolutives des séismes enregistrés dans les trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 dans les Nippes sont indiquées pour l’année. L’analyse de ces courbes dénotent combien un séisme majeur survenu dans une région peut entraîner un certain nombre de répliques autour de son épicentre, mais également des conséquences imprévisibles allant à l’activation de certaines failles non actives situées dans sa périphérie. Il peut également augmenter localement, pendant un certain temps, l’activité sismique de la région au détriment des autres départements. Au cours de l’année, les stations sismiques ont enregistré pour les trois départements mille cent quatre-vingt-quinze (1195) séismes de magnitude inférieure ou égale à 5,5, soit 82,4 % des 1451 séismes.

Il est à remarquer que le département de la Grand’Anse a connu une intense activité sismique durant toute l’année 2022 avec 633 séismes sur 1195, soit 53 % de ces séismes. La plupart des épicentres sont localisés en mer, au Nord de Jérémie, autour de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes cartographiée par le PNUD en 2017. Rappelons que la ville de Jérémie est située à environ 70 km à l’ouest de l’épicentre du séisme du 14 août et que les secousses de la Grand’Anse s’apparentent à une réactivation de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes. Les séismes en mer autour de cette faille représentent environ 89,7 % (568) de l’ensemble des séismes enregistrés pour l’année dans la Grand’Anse (633).

Fin de la saison cyclonique 2022 dans la région – Quel bilan pour Haïti ?

La saison cyclonique 2022 pour les Caraïbes, l’Atlantique et le Golfe du Mexique, qui a débuté le 1er juin, a officiellement pris fin le 30 novembre dernier. Elle a été officiellement clôturée en Haïti par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) qui coordonne le Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD).

Généralement, l’impact des saisons cycloniques engendrent des sinistrés à la suite des pertes en vie humaine et en biens matériels vu la vulnérabilité des communautés face aux aléas liés aux changements climatiques. Si on prend comme exemple le rapport de l’Ouragan Mathew qui a ravagé le grand Sud du pays en 2016 laissant plus de 2.2 Millions de personnes affectées et plus de 500 pertes en vies humaines.

Selon la DGPC, Haïti a été épargnée par les phénomènes météorologiques prévus pour la saison cyclonique 2022. Les experts du Centre National des Ouragans aux USA avaient prévu 14 à 21 phénomènes cycloniques parmi lesquels 6 à 10 ouragans dont 3 à 6 de portée majeure, une prévision qui était assez menaçante pour la région. En réalité, la saison cyclonique 2022 a eu un bilan minimal avec 14 phénomènes cycloniques, parmi eux, 6 se sont transformés en ouragans dont 2 majeurs.

Durant cette période, Haïti a été frôlée par l’Ouragan Fiona de catégorie 1. Au cours de sa trajectoire, ce phénomène a touché la République Dominicaine et en arrivant sur Haïti, s’est dirigé plutôt vers les petites Antilles.

Le mois d’Août dernier, de fortes pluies se sont abattues sur plusieurs départements du pays causant ainsi des dégâts considérables. A cet effet, la Direction Générale de la Protection Civile a émis le bilan suivant :

  • Dans la commune d’Arcahaie 14 maisons ont été détruites, 65 endommagées, 80 jardins dévastés avec plus de 48 têtes de bétail disparues ;
  • Dans la ville de Saint-Marc, plusieurs maisons ont été inondées et au moins 2 ponts lourdement affectés rendant la circulation très difficile ;
  • Dans la commune de Croix-des-Bouquets, les agents de la protection civile ont enregistré 3 décès, 350 maisons inondées et 35 autres détruites ;
  • Dans la commune de Cabaret, la protection civile a enregistré 25 maisons inondées et 3 autres détruites.

Selon le rapport de la saison, Haïti n’a pas eu un bilan avec zéro mort bien que le pays n’ait été affecté directement par un ouragan majeur. Cela prouve notre vulnérabilité par rapport aux phénomènes météorologiques.

Toutefois, un appel à la vigilance est requis puisque malgré la clôture de la saison cyclonique un faible risque reste et demeure car le pays peut être affecté par un phénomène météorologique en dehors de la période officielle. En ce sens, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) lance un appel à la vigilance afin d’inviter toute la population à rester informée des conditions météorologiques du pays pour éviter de continuer à compter des victimes.

Haiti – Prévision climatique saisonnière valable pour la période Nov-Déc-Janv 2022-2023

Contexte climatique globale

Dans le bassin Pacifique, des conditions de l’épisode la « Niňa » se sont toujours maintenues. De ce fait, il est toujours d’actualité. Il s’est un peu renforcé (– 0,9 °C, au lieu de – 0,8 °C le mois dernier). L’ENSO (oscillation El Niño) devrait conserver cette tendance jusqu’à la fin de l’année, avec un retour à la neutralité au début de l’année 2023. Ainsi, la probabilité que l’épisode La Niña se poursuive pendant la période de novembre à janvier est dans la fourchette de 86 %, selon la NOAA – Centre de Prévision du climat (CPC- Climate Prediction Center).

Dans l’océan Atlantique, comme le mois dernier, conserve le même scenario, les eaux équatoriales sont encore légèrement plus chaudes que d’ordinaire et les eaux marinant les Antilles resteraient conformes en température aux normales saisonnières. Les modèles de prévision sont en accord (Ils maintiennent l’évènement de la Niňa). De plus, les conséquences du phénomène « la Niňa » se traduit par une activité convective marquée au niveau de l’équateur.

On notera en altitude la présence de conditions favorables sur le pacifique Nord et le continent Nord-américain qui répercutent plus directement l’influence de la Niňa vers les caraïbes.

Impacts attendus sur les caraïbes

  • La transition entre la saison humide et la saison sèche devrait se caractériser par de fréquents jours de pluie. De plus, une forte activité cyclonique tropicale peut encore se développer jusqu’à la fin de l’année, en particulier sur la mer des Caraïbes.
  • Le réchauffement des températures de surface océanique (TSO) dans et autour des Caraïbes tend à contribuer à des températures de l’air plus élevées avec une humidité supérieure à la moyenne.
  • L’épisode de la Niňa fait pencher la balance vers plus de précipitations durant les mois à venir (Novembre-Décembre-Janvier, NDJ).

Prévision saisonnière de pluie –Tendance (Novembre-Décembre-Janvier 2022-23)

Les résultats des prévisions climatiques saisonnières des pluies font l’objet d’un consensus autour des produits des modèles de prévision, des observations sur l’état des océans et des connaissances actuelles sur le climat de la région. Cette prévision est une appréciation qualitative des quantités de pluies cumulées attendues au cours des mois de Novembre-Décembre- Janvier (NDJ).  En effet, selon les perspectives climatiques de la CariCOF, des totaux de précipitations devraient être légèrement plus arrosé que d’habitude dans la majeure partie des Antilles.

Quant à Haïti, la prévision devrait être présentée ainsi :

  • 40 % de probabilité que la quantité de pluie soit supérieure à la normale ;
  • 35 % de probabilité que la quantité de pluie soit la même que la normale ;
  • 25 % de probabilité que la quantité de pluie soit inférieure à la normale.

NB : Les perspectives de précipitations et de températures sont publiées sous la forme d’une carte, qui montre les régions où les précipitations, les températures prévues ont les mêmes probabilités d’être :

  • Supérieur à la normale (A) – dans le tiers le plus humide / le plus chaud de l’enregistrement historique,
  • proche de la normale (N) – dans le tiers moyen de l’historique, c’est-à-dire dans une fourchette appelée “habituelle”,
  • Inférieure à la normale (B) – dans le tiers le plus sec / le plus froid de l’historique.

Les températures nocturnes (min) et diurnes (max) pour le trimestre de Novembre à janvier devraient être proche de la normale ou légèrement inférieure à la normale dans de nombreuses zones antillaises dont Haïti. Ainsi, sur le territoire haïtien le stress thermique devrait être diminuer avec possibilité que certaines zones pourraient être un peu plus fraîches que d’habitude.

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Message pour la Journée mondiale de la Réduction des Risques de Catastrophe

Port-au-Prince, 13 octobre 2022 : Message de la Direction Générale de la Protection Civile à l’occasion de la Journée mondiale de la Réduction des Risques de Catastrophe

En 1989, l’Assemblée des Nations-Unies a désigné le 13 octobre comme la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe afin de promouvoir une culture mondiale incluant la prévention, l’atténuation et la préparation. Depuis, pour informer le public sur la gestion des risques de catastrophe et mettre en évidence les progrès réalisés dans la réduction des risques et des pertes de vies, de moyens de subsistance et de santé dans le monde, un thème a été retenu par les partenaires travaillant dans ce domaine.

Pour 2022, le thème choisi est : ” accroître de manière significative la disponibilité et l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations des risques de catastrophes d’ici 2030 ″.  Ce dernier est plutôt tiré de l’objectif (G) intitulé : ” améliorer sensiblement l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations des risques de catastrophes d’ici 2030 “.

En ce qui concerne Haïti, le Système National de gestion des risques de désastres (SNGRD), malgré les multiples contraintes, n’est pas insensible à cette journée. D’ailleurs, trois (3)  des quatre axes stratégiques du Plan National de Gestion des Risques de désastres (PNGRD), qui est le document de référence par excellence du système, sont essentiellement axés sur la prévention.  

Haiti étant un pays à haut risque de catastrophe, le thème de cette année “alerte précoce” nous concerne directement. En effet, face aux multiples risques auxquels le pays est exposé, nous devons être en mesure d’encourager les personnes et les communautés vulnérables à agir de manière appropriée et en temps utile afin de réduire les risques de traumatismes, de décès et de dommages matériels et environnementaux. Dans cette optique, la direction générale de la Protection civile, en collaboration avec l’UHM, le SEMANAH, la CNIGS, la CNSA et la Banque mondiale, dans le cadre du Projet de gestion des risques et de résilience aux aléas climatiques (PGRAC), est sur le point de lancer le service d’alerte précoce multi-aléas (SAPMAH), Il s’agit d’un service national d’alerte précoce et de communication pour les événements hydro-climatiques, grâce auquel nous espérons que d’ici 2030, comme le préconise le cadre d’action de Sendai, nous réussirons à améliorer considérablement l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multi-aléas et aux informations sur les risques de catastrophes et leur évaluation.

Ce service fera partie de l’arsenal du SNGRD pour faciliter une large connaissance des communautés des dangers et des vulnérabilités, étroitement liée à la capacité de préparation et de réponse et permettre la circulation des informations vitales et utiles en situation d’urgence.

La DGPC reste mobilisée dans les bons moments comme dans les périodes difficiles pour continuer a accompagner la population et tacher d’améliorer le cadre de la GRD en Haïti afin d’atteindre les objectifs fixés pour 2030.

Bulletin spécial de Cyclone tropical #5 (Vigilance Jaune)

Description :

  • Tempête tropicale FIONA
  • Localisation : Latitude 17.2N/Longitude 66.1W
  • Soit à environ 105 km SSE de Porto Rico ;
  • Vent max : 110 Km/h ;
  • Déplacement : Ouest – Nord- Ouest à 13 km/h ;
  • Pression Minimale : 991 Hpa ;

Observations sur Haïti
Temps partiellement nuageux par endroits sur plusieurs départements d’Haïti et clément ailleurs.

Prévision sur Haïti par rapport au passage de la Tempête tropicale FIONA
A 8h AM, le centre de la Tempête Tropicale « FIONA » est localisé à 105km au Sud- Sud’Est de Porto-Rico . Selon les prévisions de trajectoires et d’intensités , la tempete FIONA risque de se transformer en OURAGAN de Catégorie 1 et son centre est toujours prévu de traverser le Porto-rico aujourd’hui pour ensuite côtoyer les côtes Est , Nord et Nord’Est de la République Dominicaine ce soir et demain.Un avertissement et une veille d’Ouragan sont dejà en vigueur pour ces deux pays.

Trajectoire du passage de la tempête tropicale FIONA

Selon les dernieres observations , avec un renforcement du vent à 105km/h et une pression centrale qui se creuse davantage à 991hpa, le système possède donc tous les ingredients necessaires pour évoluer en ouragan en s’approchant de porto-rico et de la République Dominicaine durant les prochaines heures .

Au cours de son approchement prévu sur les côtes l’Est, Nord et Nord’Est de la République Dominicaine, les cellules convectives en provenance des bandes périphériques de cette perturbation risquent de générer des rafales de vents soutenues, spontanées, de fortes averses orageuses allant de 70 à 100 millimètres de pluies sur Haiti, notamment dans les regions du Nord et des conditions de grosses mers seront également possibles sur les côtes du Nord.

A noter que le centre de la tempête ou le future OURAGAN FIONA ne va pas traverser la République d’Haiti selon cette nouvelle trajectoire Ouest – Nord- Ouest empruntée . Le pays n’aura donc pas gand-chose à craindre quant aux effets directs de cette perturbation cyclonique.

En conséquence, l’UHM du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural(MARNDR) de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile et le SPGRD du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres maintient ce Dimanche 18 Septembre 2022 à 8h00 AM le niveau de Vigilance Jaune (i.e. risque d’impact d’intensité Faible à modérée) face aux ménaces de fortes pluies, de forts vents et de grosses mers durant le passage de ce système de lundi à mardi dans la région.

Le SPGRD de concert avec l’UHM, la DGPC et le SEMANAH demande également à la population Haïtienne de faire preuve de prudence et de rester à l’écoute des bulletins météorologiques de l’UHM et des conseils des autorités de leurs zones respectives pour savoir les comportements à adopter à l’occasion du passage de cet évènement cyclonique.

Cliquez ici pour savoir les consignes de sécurité

Bulletin spécial de Cyclone tropical #4 (Vigilance Jaune)

Description :

  • Tempête tropicale FIONA
  • Localisation : Latitude 16.7N/Longitude 64.6W
  • Soit à environ 255 km au Sud-est de Porto Rico ;
  • Vent max : 95 Km/h
  • Déplacement : Ouest – Nord- Ouest à 15 km/h
  • Pression Minimale : 1002 Hpa

Observations sur Haïti
Temps nuageux par endroits sur plusieurs départements du pays en ce moment. Les alizés sont modérés sur le pays.

Prévision sur Haïti par rapport au passage de la Tempête tropicale FIONA
A 5h PM, le centre de la Tempête Tropicale « FIONA » est localisé à 255km au Sud’Est de Porto-Rico . Selon les prévisions de trajectoires, son centre est prévu de traverser le Porto-rico durant les procians jours et de côtoyer les parties Sud ou Est de la République Dominicaine. Un avis d’Ouragan est dejà en vigueur pour ces deux pays.

Selon les dernieres observations et mesures les vents maximum sont de 95 km/h avec un renforcement du vent et les analyses montrent que le système pourrait évoluer en ouragan en s’approchant de porto-rico et de la République Dominicaine.

Au cours de son passage prévu au Sud ou à l’est de la République Dominicaine, les cellules convectives associées aux bandes périphériques de cette perturbation risquent de générer des rafales de vents soutenues, spontanées, de fortes averses orageuses allant de 70 à 100 millimètres de pluies sur Haiti et des conditions de grosses mers seront également attendues dans les régions côtières nord à l’arrivée de FIONA. A noter que le centre de la tempète risque d’écarter la République d’Haiti selon cette nouvelle trajectoire Ouest – Nord- Ouest empruntée .

Trajectoire du passage de la tempête tropicale FIONA

En conséquence, l’UHM du Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural(MARNDR) de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile et le SPGRD du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres maintient ce samedi 17 Septembre 2022 à 6h00 PM le niveau de Vigilance Jaune (i.e. risque d’impact d’intensité Faible à modérée) face aux ménaces de fortes pluies, de forts vents et de grosses mers durant le passage de ce système de lundi à mardi dans la région.

Le SPGRD de concert avec l’UHM, la DGPC et le SEMANAH demande également à la population Haïtienne de faire preuve de prudence et de rester à l’écoute des bulletins météorologiques de l’UHM et des conseils des autorités de leurs zones respectives pour savoir les comportements à adopter à l’occasion du passage de cet évènement cyclonique.

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Haïti – Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 31 Mai 2022

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 31 mai 2022 est marquée par la survenue de 117 séismes de magnitudes comprises entre 1.3 et 4.5 (voir figure 1 ci-dessous). Par rapport au mois d’avril 2022 durant lequel 108 séismes ont été observés, le mois de mai a donc enregistré 9 séismes de plus, soit une augmentation de 7.69% environ.

Parmi les séismes enregistrés, 5 ont été ressentis par la population ; ces derniers, de magnitude allant de 4 à 4.5, ont leur épicentre localisé dans les départements des Nippes, Nord-Ouest et Sud-Est. Il est à noter que 96 séismes, soit 82%, ont une magnitude inférieure ou égale à 3 (Figure 1a) et 82, soit 70%, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km (Figure 1b). De plus, 58 séismes, soit 49.6%, sont survenus en mer avec 1 le long de la faille Nord Hispaniola et 7 le long de la faille septentrionale; ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies.

Figure 1. Cartes des épicentres des séismes enregistrés au cours du mois de mai 2022. a) Le diamètre est proportionnel à la magnitude; b) La taille des cercles fournit une indication de la profondeur de ces séismes. Les traits rouges correspondent au tracé de failles majeures connues. FNH = Faille Nord Hispaniola; FS = Faille septentrionale; FEPG = Faille Enriquillo Plantain Garden; FM = Faille des Matheux.

Tel qu’indiqué dans la figure 2 ci-dessous, 82,05% de ces séismes, soit 96 ont été localisés dans les 3 départements affectés par le séisme du 14 août 2021, avec 10 dans le Sud, 38 dans les Nippes et 48 dans la Grand’Anse. Durant le mois de mai 2022, le département de la Grand’Anse a donc été le plus secoué.

Figure 2. Courbes évolutives des séismes enregistrés dans les Nippes, la Grand’Anse et le Sud du 14 août 2021 au 31 mai 2022.

Du 14 août 2021 au 31 mai 2022 (9 mois 16 jours), les trois départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021, continuent donc de subir les conséquences de ce séisme majeur (Figure 2). En effet, les Nippes ont enregistré durant cette période 954 séismes, la Grand’Anse en a connu 811 et le Sud 322, soit un total de 2087 séismes. Il faut toutefois noter qu’un fort pourcentage des séismes enregistrés dans la Grand’Anse ont leur épicentre localisé en mer au nord de Jérémie, le long de la zone de faille Nord – Grand’Anse – Nippes (Figure 1).

Pour savoir quoi faire en cas de seisme, cliquez ici

Communiqué de Presse : Collaboration entre Haïti Climat et AGERCA

Port-au-Prince, le 1er juin 2022 .- La plateforme multimédia Haïti Climat, par le biais de son émission hebdomadaire du même nom diffusée sur les ondes de la radio Magik 9 (100.9), annonce officiellement sa collaboration avec l’Alliance pour la gestion des risques et la continuité des activités (AGERCA), une initiative privée qui se donne pour mission notamment de promouvoir les bonnes pratiques en GRD par des séances de formation et coordonner les actions de réponse du secteur privée et de la société civile en cas de crise ou de catastrophe naturelle.

Dans le cadre de cette collaboration, AGERCA assure la présentation hebdomadaire d’une nouvelle rubrique sur la « gestion des risques et des catastrophes naturelles » à l’émission radiophonique Haïti Climat. À travers cette rubrique, AGERCA entend fournir à la population haïtienne durant cinq (5) minutes des conseils pratiques sur comment se prémunir contre les risques et les catastrophes naturelles.
Haïti est actuellement classée parmi les trois (3) pays les plus vulnérables au monde face aux effets néfastes du réchauffement climatique en raison notamment de sa faible capacité de réponse aux catastrophes naturelles. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), entre 1990 et 2016, Haïti est le pays le plus touché des Caraïbes par les catastrophes naturelles (3 sécheresses, 1 épidémie, 22 inondations, 23 tempêtes et ouragans). Haïti a subi 53 milliards de dollars de dommages entre 1990 et 2016, ce qui représente 39% des dommages enregistrés dans l’ensemble de la région.

Un rapport de la Banque mondiale publié en 2014 établit que la production comptant pour 56% du PIB du pays est située dans des zones à risque de catastrophe, et les inondations récurrentes entraîneraient donc un impact économique de l’ordre de 2% du PIB. En termes d’impact de la dégradation de l’environnement, les dommages annuels moyens associés aux cyclones tropicaux estimés par le Fonds mondial pour la réduction des catastrophes et le relèvement sur une période de 10 ans, coûtent à Haïti plus de 442 millions USD par an.

Ces catastrophes, à n’en pas douter, contribuent à instaurer une situation généralisée de paupérisation qui fragilise de plus en plus les couches déjà vulnérables tout en accentuant l’extrême pauvreté à laquelle une majorité de la population est confrontée.

La plateforme multimédia Haïti Climat, du fait de sa mission de favoriser une meilleure compréhension des impacts des risques et des désastres sur l’économie et le développement du pays, se félicite d’entamer cette nouvelle collaboration avec AGERCA, point focal du secteur privé des affaires et de la société civile au sein du Système National de Gestion des risques et des Désastres (SNGRD), coordonné par la Direction Générale de la Protection Civile (DPC).

À propos de AGERCA

AGERCA a été créée en 2008 à la suite d’un concours de la PADF (Pan American Development Foundation) pour la région caraïbéenne dans le but d’encourager le secteur privé des affaires à apporter son appui au Système National de Gestion de Risques et de Désastres (SNGRD). L’AGERCA travaille avec les entreprises et les organisations de la société civile dans le but de renforcer leur résilience face aux différents risques auxquels nous sommes exposés. Cette alliance agit donc dans les 3 niveaux : la prévention, la gestion et la réponse de l’urgence. Elle met en place toute une série de mécanismes de gestion des risques au bénéfice de la communauté haïtienne. Cliquez ici pour savoir plus

À propos de Haïti Climat

« Haïti Climat » est la première plateforme multimédia haïtienne spécialisée dans le traitement et la production de contenus sur les thèmes liés à l’environnement, aux effets du changement climatique et au développement des énergies renouvelables, dans le but de favoriser une meilleure compréhension de leur impact sur l’économie et le développement du pays. Le projet « Haïti Climat » répond à la nécessité de sensibiliser, d’informer et de former la population haïtienne en général sur les thématiques précisées. Cliquez ici pour savoir plus

Pour authentification et infos supplémentaires :
haiticlimatmag@gmail.com | 509 3861-3646
communication@agerca.ht | 509 3494-9178

Haiti – Saison cyclonique 2022, préparons nous d’avantage !

Le grand événement météorologique annuel est arrivé. Nous sommes dans la saison cyclonique 2022, ou saison des ouragans de l’Atlantique, qui commence ce 1er juin et se termine le 30 novembre dans l’océan Atlantique, le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. C’est une période de préparation et de progression en matière de résilience aux catastrophes dans nos communautés. Ce travail se veut une collaboration entre les entités étatiques représentées dans le Système National de la Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et l’AGERCA représentant le secteur privé et la société civile.

Les prévisions des experts annoncent une saison cyclonique supérieure à la moyenne dans l’Atlantique, similaire à l’année précédente, avec un cumul de 14 à 21 phénomènes cycloniques, de 6 à 10 ouragans, dont 3 à 6 sont de portée majeure.

L’AGERCA tient à vous rappeler qu’il est extrêmement important de rester vigilant tout en respectant les instructions des autorités en cas d’alerte cyclonique. Il est important de surveiller et de vérifier les fausses informations propices à des risques de panique.

Les noms des cyclones de la saison 2022 dans la zone Atlantique sont les suivants : Alex, Bonnie, Colin, Danielle, Earl, Fiona, Gaston, Hermine, Ian, Julia, Karl, Lisa, Martin, Nicole, Owen, Paula, Richard, Shary, Tobias, Virginia et Walter. Une fois encore cette année, le secteur privé renouvelle son engagement à travers l’AGERCA en apportant son soutien en cas d’urgence à la population.

Afin d’éviter trop de dégâts pour cette saison cyclonique, nous devons impérativement respecter les consignes de sécurité et les partager avec nos proches. Tenant compte de cela, l’AGERCA demande à chaque communauté du pays d’agir ensemble pour préserver des vies et des biens !