Hait- – 15 décès et 8 disparus, bilan partiel de l’intempérie du 3 au 4 Juin

Port-au-Prince, le 4 juin 2023 – La direction générale de la Protection Civile tient à présenter le bilan provisoire des activités pluvieuses survenues dans le pays durant les 3 au 4 juin 2023. Ces deux journées ont été marquées par des conditions météorologiques humides et instables qui ont engendré d’importantes précipitations dans plusieurs régions d’Haïti. 

En effet, dans la matinée du 3 juin, des pluies abondantes se sont abattues sur le pays en provoquant des crues de plusieurs rivières. Les quantités de pluie enregistrées ont provoqué des inondations et des mouvements de terrain dans certaines zones. Les autorités locales ont dû mettre en place des mesures d’urgence pour assurer la sécurité des populations affectées.

Le bilan provisoire actualisé fait état de 15 décès8 disparus et 475 familles sinistrées219 maisons inondées et environ 13 390 personnes sont déplacées dans les départements de l’Ouest, des Nippes, du Sud-Est, du Nord-Ouest et du Centre.

Dans le seul département de l’Ouest, 5 510 ménages sont affectés et plus de 2 539 ménages sont déplacés. Dans le département du Centre, le secteur agricole est très impacté.

Pour l’heure, l’Unité météorologique d’Haïti surveille de près l’évolution des conditions météorologiques et prend des dispositions pour informer régulièrement la population. Elle encourage également les citoyens à se tenir informés des bulletins météorologiques et des consignes de sécurité diffusés par les autorités compétentes.

Les équipes d’intervention d’urgence restent mobilisées pour apporter leur soutien aux communautés touchées et pour poursuivre l’évaluation des dommages causés par ces pluies torrentielles. Sous le leadership de la Protection civile, les différents partenaires du Système National de Gestion des Risques et Désastre se mobilisent au Centre d’Opération d’Urgence National (COUN) afin de coordonner des réponses urgentes en matière d’abris, de produits alimentaires et hygiéniques et d’eau potable au bénéfice des personnes touchées.

La DGPC tient à rappeler à la population sur l’importance de rester vigilante face aux aléas hydrométéorologiques qui pourraient se manifester à tout moment. Il est primordial de suivre les recommandations des autorités locales en matière de prévention des risques d’inondation et d’évacuation. Elle profite également pour rappeler aux personnes exposées de ne pas traverser les cours d’eau en crue et les eaux sauvages sous aucun prétexte.

Crédit : Article de la Protection Civile 

Communiqué de presse – Lancement officiel de la saison cyclonique 2023

Ce 1er juin marque officiellement le début de la saison cyclonique 2023 dans l’océan Atlantique, le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Cette saison prendra fin le 30 novembre. Cette année, le thème retenu par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) est : 𝑵𝒂𝒏 𝒕𝒂𝒏 𝒔𝒊𝒌𝒍𝒐̀𝒏, 𝒏𝒐𝒖 𝒑𝒊 𝒅𝒋𝒂𝒏𝒎 𝒂𝒏𝒔𝒂𝒏𝒎, 𝒂𝒏 𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒆 𝒏𝒐𝒖 !”.

Selon la “National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)”, les experts météorologiques prévoient une saison des ouragans proche de la normale avec un total de 12 à 17 tempêtes nommées. Parmi celles-ci, 5 à 9 pourraient devenir des ouragans, dont 1 à 4 ouragans majeurs de catégorie 3, 4 ou 5. Compte tenu du niveau de vulnérabilité d’Haïti, nous espérons ne pas être touchés par l’un de ces phénomènes.

Par rapport aux prévisions pour la saison cyclonique de l’an dernier qui se situaient entre 17 et 21 phénomènes nommés, il y a eu une légère baisse. De plus, la saison cyclonique de l’année dernière était considérée comme supérieure à la normale, alors que celle de cette année est proche de la normale.

En termes de résultats pour la saison cyclonique 2022, Haïti a été épargnée par les phénomènes météorologiques prévus mais les fortes pluies ont causé environ 3 morts et des dégâts plus ou moins considérables. Pour voir le rapport complet : cliquez ici

Les noms des ouragans de la saison cyclonique 2023 dans l’Atlantique sont les suivants : Arlène – Bret – Cindy – Don – Emily – Franklin – Gert – Harold – Idalia – Jose – Katia – Lee – Margot – Nigel – Ophélia – Philippe – Rina – Sean – Tammy -Vince – Whitney.

Durant cette période, l’AGERCA renouvelle son engagement à poursuivre la sensibilisation du public face aux risques météorologiques afin de contribuer à la réduction des dommages causés par les ouragans.

L’AGERCA invite toutes les couches de la population haïtienne à participer à cette sensibilisation notamment en partageant les consignes de sécurité à suivre avant, pendant et après un ouragan ou une forte pluie.

Pour voir les consignes, cliquez ici

A propos de l’AGERCA

L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) a été créée en 2007 à la suite d’un concours de la PADF (Pan American Development Foundation) dans le but d’encourager le secteur privé des affaires et la société civile à appuyer le Système National de Gestion de Risques de Désastre (SNGRD). L’AGERCA est le point focal du secteur privé des affaires et de la société civile au sein du SNGRD coordonné par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC). Au niveau international, l’AGERCA est aussi le point focal de ARISE et du Connecting Business Initiative (CBI) – deux plateformes représentant le secteur privé dans le domaine de la GRD à travers le monde.

Tout savoir sur l’AGERCA ici

Communiqué de presse – Exercice de simulation dans l’Artibonite

L’Unité des Exercices (U-SIMEX) de la direction générale de la Protection civile (DGPC) avec l’appui du Programme des Nations unies pour développement (PNUD), à travers le projet de Renforcement de capacités pour la prévention des risques (CREWS-Haïti), et du Programme alimentaire mondiale (PAM), organise un exercice de simulation dans le but de tester la capacité de réponse des institutions communales et locales face à une situation de tremblement de terre suivi d’un tsunami et évaluer les compétences des services d’urgence dans les communes des Gonaïves, d’Anse-Rouge, de Gros-Morne et Terre-Neuve.

Cet exercice de simulation fonctionnel aura lieu le vendredi 19 mai 2023, et impliquera des équipes de secours, des pompiers, des forces de l’ordre et d’autres services de secours locaux dans les communes mentionnées plus haut.

Le scénario de l’exercice prévoit un tremblement de terre majeur, enregistré au nord de l’île d’Haïti sur la faille Nord Hispaniola, d’une magnitude 8.7 sur l’échelle de Richter. Ce séisme provoquera une alerte rouge de tsunami notamment pour l’île d’Haïti, Turks et Caicos et le Sud-Est de Cuba. Pendant la gestion de l’événement, la situation météorologique risque de se dégrader. À noter que ce scénario reflète la réalité du séisme suivi d’un tsunami du 7 Mai 1842 et celui du 21 Août 2021.

En termes de résultats attendus, les équipes de secours doivent démontrer leurs capacités à travailler ensemble pour évaluer les dégâts, rechercher des survivants et fournir une assistance médicale d’urgence aux personnes affectées.

Cet exercice de simulation est une occasion pour la DGPC de tester ses plans d’urgence et ses procédures en cas de catastrophe naturelle, en collaboration avec les services de secours locaux. Il permettra également d’identifier les forces et les faiblesses de la réponse de la protection civile et d’améliorer les plans et les procédures pour mieux préparer la population à faire face à de tels événements.

Nous encourageons la population à prendre connaissance de cet exercice de simulation afin de se préparer davantage face au risque sismique et tsunami. Nous rappelons l’importance de disposer d’un kit d’urgence, de connaître les plans d’évacuation et de suivre les instructions des autorités en cas de catastrophe naturelle.

La DGPC remercie ses différents partenaires et les autorités communales et locales tout en invitant tout un chacun à travailler ensemble pour assurer la sûreté et la sécurité de tout le monde en cas de tremblement de terre et de tsunami.

Contact :
Madame Berla Severin
Unité de communication de la protection civile Haiti
Telephone : +5093921 2020
Courriel :
berla.severin@protectioncivile.gouv.ht

Source Protection civile : cliquez-ici

Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 31 Mars 2023

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 31 mars 2023 est marquée par la survenue de 62 séismes de magnitudes comprises entre 1,4 et 3,9. Par rapport au mois de février durant lequel 110 séismes ont été observés, le mois de mars a donc enregistré 48 séismes en moins, soit une diminution de 43,6 %.

Parmi les séismes notés, 85,5%, soit 53 ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 58%, soit 36, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. Les séismes survenus en mer sont au nombre de 34, soit 54,84%, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies (faille en mer, magnitude minimum de 6,5, profondeur maximum de 50 km).

Du 14 août 2021 au 31 mars 2023 (19 mois 17 jours), les Nippes ont enregistré durant cette période 1132 séismes, la Grand’Anse en a connu 1163 et le Sud 401, soit un total de 2696 séismes. Il faut toutefois noter que parmi les 18 séismes enregistrés dans la Grand’Anse, pendant le mois de mars, 17 sont survenus en mer avec leurs épicentres localisés au nord de Jérémie, le long de la zone de la faille Nord – Grand’Anse – Nippes.

Les Nippes, la Grand’Anse et le Sud ont enregistré au cours du mois de mars, 43 séismes sur les 62 notés, soit 69,3 %, alors que le nombre était de 54 en février (79,8 %). On a donc assisté à une légère diminution des séismes survenus en mars dans les Nippes et le Sud alors que dans la Grand’Anse, la diminution est assez significative, le département des Nippes reste néanmoins le plus secoué du territoire.

Téléchargez le rapport ici

Sismologie citoyenne en Haïti : Tout ce que vous devez savoir

Sur ces 50 dernières années, les séismes ont coûté 800 milliards de dollars — l’essentiel dans les pays développés — et 1.3 millions de vies humaines — l’essentiel dans les pays en développement. Face à ces chiffres, qui ne montrent pas de signe d’inflexion, la conscientisation face au risque continue d’appliquer l’approche classique où les connaissances détenues par les scientifiques sont traduites « vers le bas » pour le public et les décideurs. Une approche inverse, « ascendante », où les citoyens collectent et partagent des informations sur les séismes, pourrait-elle être un modèle alternatif ? Notre hypothèse de travail est qu’un mode de diffusion de la connaissance qui place le citoyen ou les communautés au coeur du dispositif de production et d’utilisation de l’information scientifique, peut améliorer la sensibilisation de la population et promouvoir des initiatives de protection. Le projet OSMOSE teste cette hypothèse par une expérience de sismologie participative interdisciplinaire en Haïti, pays qui fut le théâtre d’une catastrophe sismique majeure le 12 janvier 2010.

Ainsi, nous cherchons à développer et à tester des stratégies pour pérenniser un réseau sismique multi-acteurs en Haïti, en relation avec les leçons apprises des lots de travaux sur l’Amélioration et renforcement de ce réseau sismique citoyen, la socioanthropologie du risque sismique, la co-construction d’un système d’information citoyen efficace.

Les objectifs spécifiques sont :

  1. de convertir les hôtes des stations RS en ambassadeurs citoyens des tremblements de terre ;
  2. de s’assurer que la compatibilité linguistique est au coeur de toutes les activités de communication d’OSMOSE ;
  3. d’établir un dialogue avec les parties prenantes institutionnelles nationales ;
  4. d’insérer des activités sur le risque sismique dans les programmes éducatifs.

Quelques résultats à date :

  1. Un excellent complément scientifique à un réseau sismologique conventionnel ;
  2. Chez les citoyens, une forte demande d’information sur les séismes ;
  3. Les hébergeurs sont fiers de participer à une expérience scientifique ;
  4. Les hébergeurs sont motivés à contribuer à leur pays comme «sismo-citoyens».

Nous cherchons maintenant à :

  1. Augmenter le nombre de sismomètres hébergés par des citoyens, écoles, secteur privé ou ins􀀐tu􀀐ons nationales ;
  2. Engager le secteur de l’éducation ;
  3. Mieux connaitre les besoins de chacun en termes d’information sur les séismes ;
  4. Transférer le système ayiti-séisme vers les partenaires haïtiens.

Cette journée d’échange sera animée par des présentations magistrales, des affiches et flyers. L’objectif est d’échanger sur les problèmes, solutions, ou questions face à la surveillance sismique du territoire haïtien, pour une meilleure maitrise des risques associées.

Atelier de travail « Durabilité de la sismologie citoyenne »
30 mars 2023 – hôtel Villa Thérèse, Pétionville, Haïti
Session hybride : URGéo – Visioconférence
Le lien Zoom : Cliquez ici

09.00 – 09.10 : Accueil des invités et ouverture de la journée (Dominique Boisson : Prof UEH et coordonnateur URGéo)
09.15 – 09.35 : Brève présentation du projet OSMOSE (S. Symithe, Faculté des Sciences et URGéo, E. Calais, Professeur ENS Paris)
09.40 – 10.00 : Géologie et risque sismique (Bureau des Mines et de l’Energie)
10.05 – 10.25 : Amélioration de la connaissance et la réduction du risque sismique en Haïti (PNUD)
10.30 – 10.50 : Apport de la sismologie citoyenne dans la prise des décisions (Direction Générale de la Protection Civile)
10.55 – 11.20 : Pause-café – visite des KAKEMONO OSMOSE et URGéo
11.20 – 11.40 : Nouvelle stratégie pour la gestion des risques (AGERCA)
11.45 – 12.05 : Activité générale sur les aléas telluriques (Ambassade de Suisse)
12.10 – 12.30 : Retour d’expérience en matière de sismologie à l’école (Collège Catts Pressoir)
12.35 – 12.55 : Communication et éducation face à la menace sismique (GeoHazards International)
13.00 – 14.00 : Débats
14.00 – 15.00 : Fin de l’atelier et Repas

Voir aussi : https://ayiti.unice.fr/ayiti-seismes  et https://ayiti.unice.fr/osmose/

 

Bulletin sismique pour la période allant du 1er au 28 Février 2023

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 28 février 2023 est marquée par la survenue de 110 séismes de magnitudes comprises entre 0,7 et 5,5. Par rapport au mois de janvier durant lequel 129 séismes ont été observés, le mois de janvier a donc enregistré 19 séismes en moins, soit une diminution de 14,7 %.

Parmi les séismes notés, deux secousses légères et modérées de magnitudes 5,5 et 4,8 se sont produites les 16 et 21 février en mer à l’ouest de Môle Saint-Nicolas et au sud de Belle Anse (cercles rouges). Sur les 110 séismes enregistrés, 97, soit 88,1 % ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 59, soit 53,64%, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. Le nombre de séismes survenus en mer est de 48, soit 43,64%, avec 14 le long de la faille Nord- Grand’Anse-Nippes, ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies, (faille en mer, magnitude minimum de 6,5, profondeur maximum de 50 km).

Figgure 1. Carte des épicentres des séismes (en jaune) enregistrés au cours du mois de février 2023 montrant la répartition de quelques failles (en rouge) sur tout le territoire

En ce qui a trait aux trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 (Nippes, Grand’Anse et Sud) dont l’épicentre a été localisé dans les Nippes, les activités sismiques dues en grande partie aux répliques et aux nouveaux déclenchements qui s’en sont suivis, ont ainsi évolué du 14 août 2021 au 28 février 2023.

Du 14 août 2021 au 28 février 2023 (18 mois 17 jours), les Nippes ont enregistré durant cette période 1113 séismes, la Grand’Anse en a connu 1145 et le Sud 395, soit un total de 2653 séismes. Il faut toutefois noter que parmi les 24 séismes enregistrés dans la Grand’Anse, pendant le mois de février, soit 21,8 %. Il y en a qui ont leurs épicentres localisés en mer au nord de Jérémie, le long de la zone de la faille Nord – Grand’Anse – Nippes.

Les Nippes, la Grand’Anse et le Sud ont enregistré au cours du mois de février, 54 séismes sur les 110 notés, soit 49 %, alors que le nombre était de 103 sur 129 en janvier (79,8 %). On a assisté à une augmentation des séismes survenus en février dans les Nippes et le Sud, alors que le nombre a largement diminué dans la Grand’Anse. Ce département reste néanmoins le plus secoué du territoire en février.

AGERCA – L’insécurité une barrière contre le développement durable d’Haïti

La situation environnementale et socio-politique d’Haïti exacerbe la compromission de certaines activités et de démarches de développement durable. La position géographique du pays l’expose à certains aléas naturels parfois néfastes pour la population. Cependant, depuis plus de 10 ans, les aléas anthropiques contribuent à la détérioration de la société du pays en mettant la population dans une situation psychologiquement instable, tout en affaiblissant les organes d’évolution dont le pays est fortement dépendant pour son développement durable. Le risque est cet état instable et le déplacement massif de la population qui ne parvient pas à adopter un comportement pouvant faire face à cette montée de l’insécurité considérée comme un aléa capable de détruire non seulement les couvertures de protection mais aussi l’affaiblissement de tous les secteurs du pays.

L’insécurité est devenue une préoccupation pour toute personne vivant en Haïti. Durant les 12 derniers mois, plusieurs milliers de familles ont été victimes d’un acte dérivé de l’insécurité.  Le secteur privé est l’une des principales victimes de cette instabilité et se retrouve dans une situation où ses activités régulières représentent un obstacle dans l’organisation des priorités et aussi dans l’accès de la population au maintien de la progression de notre structure collective dont la précarité est à son apogée.

Chômage, migration, instabilité, mauvaise gouvernance et corruption tuent toute amélioration au niveau de la vie nationale. En conséquence de ces événements, plus de 4,5 millions d’habitants sont en situation d’insécurité alimentaire au cours de ces deux dernières années. Les écoles ne fonctionnent que selon la tendance socio-politique et sécuritaire de leurs communautés. De jours en jours, le nombre de parents décidant de garder leurs enfants à la maison pour éviter d’être victimes des groupes armés augmentent, cette situation est la cause d’un important pourcentage d’enfants abandonnant temporairement l’école jusqu’à ce qu’un plan de sécurité établi soit mis en place au niveau national. Sur toute l’étendue du territoire haïtien, la sérénité n’est plus de mise puisque la quasi-totalité des espaces les plus fréquentés par la population ne sont pas sûrs ni accessibles à la circulation.  Au niveau du secteur privé, mis à part ceux qui ont fermé leurs portes de manière définitive, les entreprises commerciales et autres services encore fonctionnels travaillent avec des horaires considérablement réduits. Depuis plus de 2 ans cette situation cause une augmentation drastique du taux de chômage dans tout le pays.

L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) s’appuie fortement sur ces faits pour soutenir les populations en détresse en appelant au calme, tout en dénonçant ces actes inhumains. En ce sens, l’AGERCA lance une campagne de sensibilisation et de vulgarisation sur l’insécurité.

A noter que la république est déjà fragilisée par les catastrophes naturelles survenues ces 5 dernières années. Nous rappelons également que nous sommes très vulnérables et exposés aux différents risques de catastrophes. De ce fait, unissons-nous et travaillons ensemble pour une Haïti résiliente. L’AGERCA renouvelle son engagement d’appui aux côtés de la population, en travaillant pour soutenir la réorganisation d’une société en émergence.

« Rejoignions-nous tous ensemble pour mieux nous préparer »

Crédit photo : PHOTO ODELYN JOSEPH, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Communiqué de presse – Conférence débat sur la situation d’insécurité du pays

L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) de concert avec plusieurs de ses partenaires (ADIH – CCIO – CCIHC – ATH – AmCham et d’autres associations Patronales) organise une conférence-débat ce mercredi 1er février 2023 à partir de 10h00 AM à 12h00 PM sur la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays depuis quelques temps.

De manière générale, l’objectif de cette conférence-débat est de sensibiliser et de rassembler la population haïtienne, les autorités étatiques et la communauté internationale afin de nous mobiliser TOUS ENSEMBLE pour trouver un moyen commun de rétablir la paix et la stabilité dans le pays.

Dans ce contexte, l’AGERCA a sollicité une enquête sur la situation d’insécurité de la population auprès de la Diagnostic & Development Group (DDG), institution spécialisée dans ce domaine. Les résultats seront publiés lors de cet événement. Vous êtes donc tous invités à nous rejoindre et suivre l’événement via Zoom – https://bit.ly/3XBtztg , les stations de radio et de télévision ainsi que sur la page Facebook de l’AGERCA.

A propos de l’AGERCA

L’AGERCA est une alliance entre plusieurs entreprises et de certaines Organisations de la Société Civile (OSC) qui a pour mission d’appuyer le Système National de Gestion des Risques et de Désastre (SNGRD). Pour en savoir plus sur l’AGERCA, cliquez ici .

AGERCA – Lancement du concours de sensibilisation sur le risque sismique

En rappel du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) met en évidence les points clés pour mieux identifier les différents gestes qui sauvent et les comportements à adopter en cas de survenance d’un aléa ayant les mêmes caractéristiques. Un grand nombre d’Haïtien se souvient de cette date tragique qui a laissé des traces indélébiles dans notre mémoire.

En commémoration de cette date, l’AGERCA lance un concours de sensibilisation sur le risque sismique à travers les réseaux sociaux. Ce dernier dont le thème est ” mwen sonje, mwen aprann ”  s’étend sur la période allant du 12 janvier au 21 Mars 2023. A travers cette activité, l’AGERCA vise à renforcer la vulgarisation des mesures de précaution à adopter avant, pendant et après l’arrivée d’un éventuel séisme. Ce concours s’inscrit dans une stratégie de diversification de la sensibilisation de la population haïtienne au risque sismique.

Tirons ensemble les leçons de cet événement et les mettre en œuvre est plus que prioritaire

Pour participer au concours, il faut enregistrer et envoyer une vidéo d’une durée n’excédant pas deux (2) minutes avec l’idée de vulgariser des messages afin de mieux aider à la préparation des citoyens en matière de risque sismique. Les vidéos doivent être en format MP4 et envoyées à l’email de l’AGERCA – communication@agerca.ht  ou par WhatsApp au numéro suivant (+509) 3116-1717 en incluant le nom et prénom du participant. Les 5 gagnants seront sélectionnés sur la base des vidéos les plus populaires ou virales, c’est-à-dire avec le plus de “partage”, de “j’aime” et de “commentaire”.

1 541 tremblements de terre enregistrés en Haïti pour l’année 2022, selon le BME

Comme il est de coutume, depuis quelques années, l’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), en plus des bulletins sismiques mensuels préparés et publiés, se fait le plaisir de vous présenter, cette année encore, le bilan des activités sismiques observées en Haïti durant l’année 2022 au cours des mois allant de janvier à décembre. Les informations qui y figurent, évidemment traitées et analysées, sont collectées à partir des réseaux locaux (Ayiti-séismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine). Ce bilan se présente comme suit :

Quantité et magnitude des séismes enregistrés

Mille quatre cent cinquante et un (1451) séismes de magnitude comprise entre 0,7 et 5,5 ont été enregistrés. La plus grande magnitude notée pour l’année 2022 a été de 5,5 survenue à 8h16’22’’ le 23 janvier près de la ville d’Anse-à-Veau dans le département des Nippes.

Répartition géographique des séismes enregistrés

Les séismes enregistrés au cours de l’année se répartissent à travers les dix (10) départements géographiques du pays et montrent encore une inégale activité sismique dans chaque département. La Grand‘Anse, les Nippes et le Sud se retrouvent en tête de liste en raison des conséquences du séisme de magnitude 7,2 survenu le 14 août 2021 dans le département des Nippes. Ces départements sont suivis de ceux de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Est et du Nord’Est. Les départements où les activités sismiques ont été les moins intenses au cours de l’année sont le Nord, l’Artibonite et le Centre. Il n’en a pas toujours été ainsi car en 2020 le classement par département par ordre décroissant se présentait de la façon suivante : Nord-Ouest, Sud-Est, Ouest, Nord, Nippes, Artibonite, Sud, Centre, Nord-Est et la Grand’Anse qui occupait la dernière position dans le classement.

Courbes évolutives des séismes enregistrés

Les courbes évolutives des séismes enregistrés dans les trois (3) départements les plus touchés par le séisme du 14 août 2021 dans les Nippes sont indiquées pour l’année. L’analyse de ces courbes dénotent combien un séisme majeur survenu dans une région peut entraîner un certain nombre de répliques autour de son épicentre, mais également des conséquences imprévisibles allant à l’activation de certaines failles non actives situées dans sa périphérie. Il peut également augmenter localement, pendant un certain temps, l’activité sismique de la région au détriment des autres départements. Au cours de l’année, les stations sismiques ont enregistré pour les trois départements mille cent quatre-vingt-quinze (1195) séismes de magnitude inférieure ou égale à 5,5, soit 82,4 % des 1451 séismes.

Il est à remarquer que le département de la Grand’Anse a connu une intense activité sismique durant toute l’année 2022 avec 633 séismes sur 1195, soit 53 % de ces séismes. La plupart des épicentres sont localisés en mer, au Nord de Jérémie, autour de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes cartographiée par le PNUD en 2017. Rappelons que la ville de Jérémie est située à environ 70 km à l’ouest de l’épicentre du séisme du 14 août et que les secousses de la Grand’Anse s’apparentent à une réactivation de la faille Nord-Grand’Anse-Nippes. Les séismes en mer autour de cette faille représentent environ 89,7 % (568) de l’ensemble des séismes enregistrés pour l’année dans la Grand’Anse (633).