Astuces sûreté et de sécurité en cas de forte sensation de chaleur

Comme constaté, il y a une forte chaleur ces derniers jours en Haïti ; situation qui peut causer des problèmes graves sur la santé. La chaleur engendre toujours de la fatigue. Elle peut entraîner des accidents graves et même mortels, comme la déshydratation ou le coup de chaleur.

L’AGERCA partage avec vous quelques astuces de sûreté et de sécurité à respecter en cas de forte chaleur :

  • Consulter régulièrement le bulletin météo du jour sur le site de l’AGERCA ou celui de l’UHM pour s’informer de la température du jour ;
  • Rester à l’intérieur et au frais entre 11h et 16h, période de la journée la plus chaude ;
  • Boire beaucoup d’eau pour prévenir la déshydratation ; au moins 1,5 litre par jour ;
  • Prendre des douches fraiches à plusieurs reprises durant la journée pour abaisser la température de votre corps. ;
  • Eliminer toute source additionnelle de chaleur autour de vous ;
  • Adapter son alimentation avec des aliments riches en eau comme le concombre, la pastèque / melon / cantaloup etc… ;
  • Porter des vêtements clairs et légers pour faciliter la respiration de la peau ;
  • Vérifiez régulièrement l’état de santé des personnes âgées, des enfants en bas âge, des personnes malades ou des personnes isolées ;
  • Couvrir votre tête au soleil avec un chapeau ou casquette lorsque vous sortez ;
  • Alléger la charge de travail par des cycles courts travail / repos,
  • Réduire ou éviter toute consommation de boisson alcoolisée (y compris la bière et le vin),
  • Mouiller ou rafraichir votre peau avec de l’eau fraiche plusieurs fois au cours de la journée ;
  • Éviter tout excès d’activité physique pour
  • Diminuer la production de chaleur de votre corps ;
  • Verifier attentivement les symptômes du malaise dû à la chaleur ;
  • Partager ces astuces importantes avec vos proches pour les sensibiliser.

En suivant ces consignes, vous pouvez réduire les risques associés aux vagues de chaleur et assurer votre sécurité ainsi que celle de vos proches.

 

 

Haiti a enregistré 67 séismes au cours du mois de Mai 2024

Selon les observations faites à partir des réseaux locaux (Ayiti-seismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine), l’activité sismique en Haïti pour la période allant du 1er au 31 mai 2024 est marquée par la survenue de 67 séismes de magnitudes comprises entre 1,1 et 3,3.

Parmi les séismes notés, 94,03%, soit 63, ont une magnitude inférieure ou égale à 3 et 37,31%, soit 25, ont une profondeur inférieure ou égale à 10 km. 20, soit 29,85%, sont survenus en mer dont 7 le long de la faille septentrionale ; ce qui laisse supposer un risque de tsunami si les conditions avaient été réunies.

Durant le mois de mai 2024, les 4 départements les plus secoués sont le Nord-Ouest avec 21 séismes, soit 31,34% ; l’Ouest avec 18 séismes, soit 26,87%, les Nippes avec 10 séismes, soit 14,93% et le Sud-Est avec 7 séismes, soit au total 56 séismes sur 67, ce qui représente 83,5 %. Au cours du mois d’avril, le classement s’était présenté ainsi : l’Ouest, les Nippes, le Sud-Est et le Nord-Ouest, avec 45 séismes sur 55, soit 81,8 %.

Pour savoir plus sur le consigne de sécurité en cas de séisme, consultez ici

Lancement de la Saison Cyclonique 2024 : Prévisions et Appel à l’Action

Port-au-Prince : 1er Juin 2024 : La région caribéenne et atlantique Nord lance officiellement la saison cyclonique qui s’annonce particulièrement active et potentiellement dévastatrice. Avec l’arrivée imminente de phénomènes météorologiques intenses, tels que les ouragans et les tempêtes tropicales, il est impératif pour les habitants de la région de se mobiliser et de se préparer adéquatement.

L’un des plus célèbres climatologues du monde, Michael Mann en charge de l’étude des ouragans pour l’université de Pennsylvanie, a annoncé la possibilité de connaître jusqu’à 39 phénomènes cycloniques entre juin et novembre 2024 : c’est plus que le double d’une année classique qui varie entre 14 à 15 phénomènes.

La liste des noms prévus pour cette saison cyclonique sont les suivants : Alberto – Beryl – Chris – Debby – Ernesto – Francine – Gordon – Helene – Isaac – Joyce – Kirk – Leslie – Milton – Nadine – Oscar – Patty – Rafael – Sara – Tony – Valerie – William.

Le thème retenu pour cette saison cyclonique par les acteurs du Système national de gestion des risques de désastre (SNGRD) est le suivant : « An nou chak jwe wòl nou, pou kominote nou ka pare ».

Cependant, parmi les pays vulnérables de la région, Haïti se trouve particulièrement exposée aux ravages des tempêtes tropicales et des ouragans. Non seulement le pays est confronté aux défis naturels inhérents à sa situation géographique, mais il doit également faire face à des défis socio-économiques et politique ainsi que sécuritaires. L’instabilité politique et l’insécurité qui sévissent actuellement ne font qu’aggraver la vulnérabilité d’Haïti face aux risques auxquels le pays est exposé.

C’est pourquoi, en ce début de saison cyclonique 2024, un appel urgent à l’action est lancé à l’échelle nationale et internationale pour soutenir et renforcer la préparation et la résilience des communautés haïtiennes. Il est essentiel que des mesures préventives soient prises dès maintenant pour minimiser les pertes humaines et matérielles en cas de catastrophe. Les autorités locales, les organisations de la société civile, les organisations humanitaires et la communauté internationale doivent unir leurs efforts pour mettre en place des plans d’urgence efficaces, renforcer les infrastructures essentielles et fournir une assistance rapide aux populations touchées.

Ensemble, nous pouvons faire la différence et protéger les vies et les moyens de subsistance des habitants des communautés haïtiennes. En restant vigilants, solidaires et résolus, nous pouvons affronter avec succès les défis posés par la saison cyclonique 2024 et assurer un avenir plus sûr et plus résilient pour tous.

A propos de l’AGERCA

L’Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des Activités (AGERCA) a été créée en 2007 suite à un concours de la PADF (Pan American Development Foundation) dans le but d’encourager le secteur privé des affaires et la société civile à appuyer le Système National de Gestion de Risques de Désastre (SNGRD). L’AGERCA est le point focal du secteur privé des affaires et de la société civile au sein du SNGRD coordonné par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC).

Tout savoir sur l’AGERCA ici

Protégez vos Données : L’Impératif de la Sécurité Électronique pour les Entreprises

Les catastrophes, que ce soit naturelles ou anthropiques, peuvent frapper n’importe quand, n’importe où, et causer des dommages importants à votre entreprise. De ce fait, les entreprises, grandes ou petites, doivent reconnaître l’importance vitale de sécuriser leurs données électroniques contre les menaces croissantes.

Dans cet article, vous découvrirez quelques conseils pratiques sur la façon de protéger vos données contre les catastrophes naturelles ou anthropiques et d’assurer la continuité de vos activités.

1 – Évaluez les risques liés à vos données
La première étape pour protéger vos données contre les catastrophes naturelles ou anthropiques consiste à évaluer les risques liés à vos données. Les catastrophes naturelles ou anthropiques peuvent survenir à n’importe quel moment et même sans avertissement comme un tremblement de terre par exemple. Une situation de catastrophe peut causer la perte de données cruciales pour votre entreprise s’il n’y a aucune prévention par rapport à ce risque.

En évaluant les risques liés à vos données, vous pouvez hiérarchiser vos stratégies de protection des données et allouer vos ressources en conséquence.

2 – Choisissez une option de stockage de données fiable
La deuxième étape consiste à choisir une option de stockage de données fiable. Le stockage dans le cloud offre plusieurs avantages, tels que l’évolutivité, la sécurité, l’accessibilité et la rentabilité. Vous pouvez choisir parmi différents fournisseurs de stockage en nuage, tels que Google Drive, Dropbox ou Microsoft OneDrive, en fonction de vos besoins et de votre budget.

Par ailleurs, vous pouvez aussi stocker vos données dans un support physique d’une grande capacité. Ainsi, vous apporterez une sorte de diversification dans le stockage de vos données.

3 – Mettre en place un plan de sauvegarde et de récupération
La troisième étape consiste à mettre en œuvre un plan de sauvegarde et de récupération. Un plan de sauvegarde et de récupération est un ensemble de procédures et d’outils qui vous aident à créer des copies de vos données et à les restaurer en cas de sinistre. Un plan de sauvegarde et de récupération peut vous aider à minimiser vos pertes de données et vos temps d’arrêt en cas de sinistre.

Une violation de données peut avoir des conséquences dévastatrices. Outre les amendes réglementaires et les poursuites judiciaires, une entreprise peut subir une perte de confiance de la part de ses clients, une baisse de la valeur de sa marque et une perturbation opérationnelle majeure. La récupération après une violation de données peut être longue et coûteuse, voire impossible pour certaines entreprises.

De ce fait, la sécurité des données ne devrait pas être considérée comme une option, mais comme une priorité absolue pour assurer la pérennité et la confiance de l’entreprise dans un monde numérique en évolution constante.

4 – Chiffrez vos données
La quatrième étape consiste à les chiffrer. Vous pouvez utiliser diverses méthodes et outils de chiffrement, tels que des mots de passe, la biométrie ou des applications logicielles, pour chiffrer vos données.

Plutôt que de réagir après une violation de données, les entreprises doivent adopter une approche proactive en matière de sécurité électronique. Cela implique la mise en place de mesures robustes telles que le cryptage des données, la surveillance continue des réseaux, l’authentification multifactorielle et la sensibilisation des employés à la sécurité informatique.

5 – Éduquez votre personnel
La cinquième étape consiste à éduquer votre personnel. Planifier des séances de formation et de sensibilisation afin de permettre à votre personnel d’utiliser de manière responsable les données informatiques de votre entreprise. Ainsi, vous allez diminuer les risques de cyberattaque.

6 – Vérifier et mettre à jour votre plan de protection des données
La sixième étape consiste à revoir et à mettre à jour votre plan de protection des données. Chaque année, il y a une nouvelle version des Nouvelles Technologies de l’Information et de Télécommunication (NTIC). Il est donc extrêmement important de prendre en compte les nouveaux changements dans ce monde qui est en constante évolution.

Message de la DGPC à l’occasion de la journée mondiale de la protection civile

Cette année, nous marquons le 1er mars, Journée internationale de la protection civile, dans des circonstances particulières. Notre pays continue d’être confronté à des crises diverses et des défis importants, avec notamment plusieurs milliers de concitoyennes et de concitoyens contraints de fuir leur milieu de vie habituel en raison de troubles et de conflits internes.

Nous le faisons parce que, d’une part, l’Organisation internationale de la Protection civile (OIPC) commémore cette date chaque année, depuis 1990. Mais aussi et surtout parce que nous n’avons de cesse de rappeler et de poursuivre la noble mission de notre famille : protéger des vies, des biens et l’environnement.

Le 1er mars, devons-nous le souligner, est la date anniversaire de l’entrée en vigueur de la Constitution de 1972 – adoptée en 1966 -, texte fondateur de l’OIPC. Au fil des années, une soixantaine d’État, dont Haïti, sont devenus membres de cette organisation intergouvernementale. Depuis notre intégration formelle en 1989, des gouvernements successifs ont travaillé pour la création et la perpétuation de la protection civile chez nous. Ces efforts se poursuivent aujourd’hui.

Face à l’évidente intensification des phénomènes naturels et l’augmentation des crises multiples affectant considérablement la vie quotidienne des Haïtiens, la Protection civile, en tant que pierre angulaire de la préparation aux situations d’urgence, doit donc continuer à jouer son rôle crucial dans la sauvegarde des vies et des biens. La nécessité de renforcer ses capacités par l’octroi de plus de moyens devient alors une évidence pour assurer une réponse efficace et adaptée aux défis actuels et futurs.

La commémoration de cette journée coïncide d’ailleurs avec la mise en œuvre de diverses activités visant le renforcement de plus de 140 comités communaux du pays, en vue de permettre de meilleures planification et gestion des urgences au niveau communautaire. Cela démontre l’ampleur du travail accompli et celui restant à faire, accentuant le besoin crucial de ressources additionnelles.

Aussi, la direction générale de la Protection civile place cette journée spéciale, dédiée à notre engagement commun envers la protection et le bien-être de la population haïtienne, sous le thème inspirant “Renforcer la résilience communautaire face aux risques naturels”. Cet engagement collectif construit à travers le temps, bénéficie, entre autres, du soutien infaillible des organismes non étatiques et agences humanitaires qui s’investissent fortement dans la gestion des urgences et des catastrophes. Il est donc crucial de mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir ces efforts et garantir la sécurité et le bien-être de la population face aux défis croissants posés par les catastrophes naturelles et les crises multiples.

Aujourd’hui, l’insécurité, qui sévit dans le pays et provoque des déplacements massifs de la population, complique le travail des acteurs sur le terrain, plus particulièrement les brigadiers et volontaires de la protection civile, hommes et femmes. En cette Journée mondiale de la protection civile, la DGPC tient à exprimer sa gratitude envers tous ces intervenants pour leur dévouement. Elle s’engage aussi à continuer à construire la résilience du pays en renforçant la sensibilisation et la préparation de la population et les capacités essentielles pour sauver des vies et protéger nos communautés vulnérables.

Ensemble, continuons à explorer les meilleures solutions face aux défis naturels et humains.

Tout savoir sur la DGPC ici 

Commémoration du 14ème anniversaire du séisme dévastateur en Haïti

12 Janvier 2024 – Communiqué de presse : Commémoration du 14ème anniversaire du séisme dévastateur en Haïti pour ne pas oublier !

Il y a exactement 14 ans, le 12 janvier 2010, Haïti a été frappé par un des séismes les plus meurtriers et dévastateurs au monde, laissant derrière lui un paysage de destruction et un peuple en deuil. Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour commémorer cette tragédie, honorer les victimes et témoigner de la résilience du peuple haïtien face à l’adversité.

Ce séisme, d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter, est survenu à 16h53, heure locale. Son épicentre était situé approximativement à 25 km de Port-au-Prince, la capitale du pays. Il a fait plus de 220.000 morts, 300.000 blessés et 1,3 million de sans-abris selon un bilan établi par le gouvernement Haïtien.

Malgré les efforts considérables déployés pour reconstruire et soutenir les communautés touchées, cette tragédie a laissé des séquelles visibles au sein de la population Port-au-princienne comme pour nous rappeler notre exposition et vulnérabilité face à cet aléa.

Certes des capacités ont été renforcées dans la réduction des risques notamment dans la prévention par des campagnes de sensibilisation de la population sur les comportements à adopter avant, pendant et après un séisme. Cependant, les défis demeurent, et la commémoration de cet anniversaire est également l’occasion de réaffirmer notre engagement à supporter toutes les initiatives visant au développement durable d’Haïti.

Nous appelons le secteur privé, la société civile, les acteurs politiques et la communauté internationale à continuer de soutenir Haïti dans son parcours vers la stabilité et la résilience.

En ce jour de mémoire, unissons nos prières pour tous les morts et victimes de cette journée tragique mais aussi celles et ceux qui souffrent chaque jour !

IN MEMORIA

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BME – Bulletin annuel de 2023 des activités sismiques en Haïti

L’Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l’Energie (BME), se fait encore le plaisir de vous présenter le bilan des activités sismiques observées en Haïti durant les douze (12) mois de l’année 2023. Les données qui y figurent, évidemment traitées et analysées, sont collectées à partir des réseaux sismologiques locaux (Ayiti-séismes et UTS) et régionaux (Cuba, Jamaïque et République Dominicaine). Ce bilan se présente comme suit : Quantité, magnitude et profondeur des séismes enregistrés

828 séismes ont été enregistrés au cours de l’année 2023, contrairement à l’année dernière qui en a connu 1451 en raison surtout des répliques continues observées dans la partie Ouest de la presqu’île du Sud, engendrées par le séisme majeur du 14 août 2021. Le Graphique 1 montre que la répartition mensuelle de ces séismes est très inégale et affiche une valeur moyenne de 69 séismes par mois. Il indique également que le nombre de séismes a été plus élevé au début de l’année en janvier et en février, alors que l’activité sismique s’est révélée moins intense en juillet et en août, contrairement à la croyance qui veut qu’elle paraisse plus élevée durant les mois les plus chauds de l’année.

La magnitude des 828 séismes enregistrés est comprise entre 0,6 et 5,5, ce qui qualifie les séismes observés de très mineurs à modérés. Les magnitudes inférieures ou égales à 3 sont au nombre de 729, ce qui représente 88 % des séismes de l’année.

Les 99 séismes restant (12 %) ont des magnitudes variant de 3,1 à 5,5, dont 89 de 3,1 à 3,9, 8 de 4 à 4,8 et 2 de 5,5. La plus grande magnitude pour l’année 2023 a été de 5,5 survenue en février à l’Ouest de Môle Saint Nicolas (Nord-Ouest) et en juin entre les villes d’Abricot et de Jérémie (Grand’Anse).

En mer, le nombre de séismes enregistrés pour l’année s’élève à environ 408, soit 49,3 %, avec une forte concentration au Nord de Jérémie et à l’Ouest de la presqu’île du Nord-Ouest. Les séismes survenus en mer sont susceptibles de provoquer des tsunamis lorsque les conditions sont réunies : magnitude supérieure à 6,5, profondeur inférieure à 50 km, failles en mer.

Les séismes survenus à une profondeur inférieure ou égale à 10 km sont au nombre de 443, soit 53,5 %. Ces séismes sont qualifiés de superficiels, car ils se produisent dans la partie la plus superficielle de la croûte terrestre, leur impact en surface est plus perceptible que les séismes localisés à une grande profondeur.

Les séismes enregistrés au cours de l’année 2023 sont répartis à travers les dix (10) départements géographiques du pays et montrent encore une inégale activité sismique par département.

Les Graphiques 2 et 4 indiquent une répartition géographique en deux périodes : la première va de Janvier à Juin et la seconde de Juillet à Décembre. Au cours de la première période, le nombre de séismes enregistré a été de 487, soit 58,8 %, avec en tête de liste, les départements de la Grand’Anse et des Nippes. Ce classement résulte des conséquences du séisme majeur de magnitude 7,2 survenu le 14 août 2021 avec son épicentre situé dans les Nippes et dont les répliques ont bouleversé la répartition de l’activité sismique des différents départements géographiques.

En comparant ce classement (Graphique 2) avec celui du 14 août au 31 décembre 2021 (Graphique 3), après le séisme majeur dans les Nippes, on constate peu de variation dans la répartition départementale des activités sismiques. Les départements les plus impactés ont été la Grand’Anse et les Nippes, tendance qui a persisté jusqu’en Juin 2023.

La seconde période a connu 341 séismes, soit 41,1 % et a montré un classement départemental décroissant allant du Nord-Ouest au Nord (Graphique 4).

En comparant les activités sismiques de ce classement (Graphique 4) avec celui observé entre le 1er janvier et le 13 août 2021 (Graphique 5), avant le séisme majeur, on constate encore très peu de variation dans les activités sismiques départementales qui montrent, dans les deux cas, une décroissance allant du Nord-Ouest au Centre, indiquant ainsi la fin probable des répliques et un retour aux activités sismiques d’avant le séisme du 14 août 2021.

Les courbes évolutives des séismes enregistrés dans les trois (3) départements les plus affectés par le séisme du 14 août 2021 sont indiquées ci-dessous pour la période allant du 14 août 2021 au 31 Décembre 2023.

L’analyse de ces courbes dénote une activité sismique caractérisée par une certaine variabilité incluant à la fois des répliques et des séismes sporadiques témoignant d’une intensification de l’activité sismique dans ces 3 départements. Rappelons que les répliques sont des séismes qui se produisent généralement après un tremblement de terre principal dans la zone épicentrale de ce dernier. Elles sont susceptibles de générer de fortes conséquences pour la population. De magnitude plus faible, elles s’expliquent par le fait que le choc principal provoque une modification du champ de contrainte régional en induisant des ruptures secondaires de moindre énergie. Autrement dit, les répliques sismiques sont de petites secousses résultant des ajustements effectués par la croûte terrestre autour de la faille où s’est produit le séisme principal. Ce phénomène est connu aussi sous le nom d’ISOSTASIE, c’est-à-dire la capacité qu’a la Terre à retrouver son équilibre lorsque ce dernier est rompu. Des lois en sismologie décrivent la décroissance de leur nombre au cours du temps.

Pendant la période allant du 14 août 2021 au 31 Décembre 2023, les stations sismiques ont enregistré pour les trois départements un total de 2915 séismes (Figure 2), assimilés pour la plupart à des répliques, de magnitude inférieure ou égale à 5,5. Le Tableau 5 montre la décroissance de ces activités sismiques dans les trois départements, affichant une nette diminution à partir du mois d’Août 2022.

Située sur la plaque caraïbe, la République d’Haïti peut être affectée par un séisme majeur, éventuellement associé à un tsunami proche, si l’événement est localisé à proximité des côtes haïtiennes, notamment dans les zones d’Oriente (Cuba), de Kingston (Jamaïque), de la côte Nord de la République Dominicaine et/ou de la frontière reliant les deux pays. Notons qu’Haïti peut être affectée également par des tsunamis lointains venant de l’arc antillais ou même de l’Europe.

Le 18 mai 2023, la République Dominicaine a enregistré un séisme de magnitude 4,9 localisé au Sud de Puerto Plata, soit à 123 km au Sud de Fort Liberté. Le 30 octobre 2023 un séisme de magnitude 5,8 est survenu à la Jamaïque au Nord de Kingston, soit à une distance de 237 km à l’Ouest de Tiburon en Haïti. Le 10 novembre 2023, une secousse de magnitude 5,1, a été localisée en République Dominicaine à 13 km au Sud–Est de Monte Christi et à 27 km à l’Est de Fort Liberté. Dans les trois cas précités, les secousses ont été ressenties en Haïti, créant des paniques, malgré leurs magnitudes modérées, notamment dans la zone frontalière Nord, dans le Sud et la Grand’Anse. Une magnitude supérieure ou égale à 6 hors d’Haïti, ne manquera pas de causer dans le pays des dégâts matériels et des pertes en vies humaines, en raison de notre très grande vulnérabilité.

Voir les graphiques et les figures ici

AGERCA – Astuces de sûreté et de sécurité pour cette période de fête

L’insécurité est un type de risque anthropique car il est causé par le biais des actions humaines. On ne peut ignorer cette menace car elle est présente et s’augmente de jour en jour notamment au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Cette situation d’insécurité a provoqué le déplacement des milliers de personnes à l’intérieur du pays et des centaines de pertes en vie humaine.

Les cas d’enlèvement et de séquestration contre rançon sont les plus courants pendant ces périodes. Cette situation crée beaucoup de panique au sein de la population haïtienne.

Le plus souvent, certaines personnes sont victimes d’un acte de banditisme à cause d’une négligence ou d’un manque de prudence.

Pendant cette période de fête de Noël et de fin d’année, il est extrêmement important de faire très attention et d’être très vigilant dans toutes vos activités.

L’AGERCA aimerait partager avec vous quelques astuces de sûreté et de sécurité pouvant réduire votre exposition aux actes de banditisme :

  • Informez vos proches de vos parcours ;
  • Sortez en groupe si possible ;
  • Évitez de sortir seul/seule la nuit sauf en cas d’extrême urgence ;
  • A l’extérieur, donnez toute votre attention à tout ce qui se passe autour de vous en voiture, à moto ou à pied ;
  • Identifiez au préalable les actions à entreprendre en cas d’urgence ;
  • Évitez d’être distrait par votre téléphone ;
  • Évitez les zones dangereuses et les détours peu fréquentés ;
  • Evitez de trop vous exposer sur les réseaux sociaux ;
  • Assurez-vous que toutes les portes de votre maison ou bureau sont bien fermées ;
  • Restez courtois.e avec tout le monde ;
  • Partagez ces astuces avec vos proches ;
  • Evitez de resister en cas de tentative de kidnapping ;
  • Modifiez ces itineraires quand cela est possible ;
  • Entre autres.

Forum sur la GRD – Des universitaires sensibilisés sur les menaces naturelles

L’AGERCA, de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et la Croix-Rouge Haïtienne (CRH), a organisé du 9 au 11 novembre dernier, trois journées de formation sur la Gestion des Risques de Désastre (GRD) pour plus d’une centaine d’universitaires venant de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cette activité a été supportée par la USAID, Digicel, Miyamoto International et Ti Koze sou Konstriksyon.

Au cours de cette activité, il y a eu des intervenants de marque qui ont rehaussé l’éclat de ces trois jours de formation. Ils ont abordé les thématiques suivantes :

  1. Risque sismique
  2. Risque tsunamique
  3. Risque cyclonique
  4. Gestes qui sauvent

Les étudiants ont exprimé leurs satisfactions suite à ces trois jours de formation car ils ont estimé que les connaissances partagées étaient très nécessaires pour renforcer leurs compétences. Il faut noter qu’un bon nombre de participants sont dans le domaine de la construction, un secteur lié à la GRD.

En matière de formation en Gestion des Risques de Désastre (GRD, l’AGERCA est la référence

Un participant du FORUM

Selon la Directrice Exécutive de l’AGERCA, Mme Fania Joseph, ces étudiants formés sont considérés comme des ambassadeurs de la GRD pour l’AGERCA. Elle les encourage à dupliquer ces connaissances avec leurs proches afin de les sensibiliser sur les risques auxquels nous sommes exposés en Haïti.

En termes de perspective, l’AGERCA de concert avec ses partenaires souhaite planifier une prochaine séance de formation sur d’autres thématiques pour ce même groupe d’étudiant.

L’AGERCA encourage les autres acteurs du Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD) à travailler avec les jeunes du secteur universitaire car ils sont des acteurs remplis de motivation. Ils ont manifestement exprimé leurs intérêts à travailler à titre de volontaire dans le cadre de la gestion des risques à un niveau très technique dépendamment de leur domaine d’étude.

Offrons-leur ensemble une opportunité d’appuyer le SNGRD !

Listes des intrants médicaux pour les personnes déplacées internes

Les personnes déplacées de la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui se trouvent actuellement dans les abris provisoires suite aux violences des gangs armés ont de multiples besoins médicaux urgents.

Pour répondre à cette urgence, l’AGERCA en support au Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et à la DGPC, vous présente cette liste d’articles médicaux divers nécessaires pour assister les personnes victimes dans les abris provisoires.

Nous vous invitons tous à apporter votre soutien à cette cause humanitaire qui nécessite une intervention immédiate.

Les besoins sont les suivants :

  • Amoxicilline 250mg/5ml fl 100 ml, unité
  • Aquatabs 33 mg, tab
  • Bandage plâtré 10 cm x 2.7 m, rouleaux
  • Bandage élastique 4” x 10m, rouleaux
  • Coton pour plâtre, rouleaux
  • Ciprofloxacine 500 mg, B/100 cp
  • Cathéter IV 18 G, pcs
  • Cathéter IV 22 G, pcs
  • Ceftriaxone 1g, B/5 amp
  • Compresse de gaze 10cmx10cm, paq/100
  • Chlorure de sodium, flc de 1000 cc
  • Diclofénac 25mg/3ml, B/10 amp
  • Fil suture 3-0, B/12 pcs
  • Gants d’examen M, Box/100 pcs
  • Gants chirurgicaux size 8, B/50 pcs
  • Dextrose 5%, flc 1000 cc
  • Dextrose 5%, 0.9%, flc 500 cc
  • Lidocaïne 2% inj, amp
  • Néomycine / Bacitracine cr 5g/500UI, tube
  • Paracétamol 500mg, B/1000 cp
  • Perfuseurs 1 voie, pcs
  • Plateau de lacération, pcs
  • Povidone iodée, flac 100 cc
  • Ringer Lactate flac 1000 cc
  • Sac Mortuaire, pcs
  • Savon Toilette 113 gr, pcs
  • Sel de réhydratation orale, sachet 1L
  • Sparadrap 2.5 cm x 9.1 m, B/12 pcs
  • Masques chirurgicaux, pcs
  • Hand sanitizer, flc 8-4 oz

À noter que cette liste de besoin est validée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP).